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Oh Océane - Page 18

  • Fatrasie du vendredi (again)

    C’est vendredi, c’est fatrasie, et c’est une bonne nouvelle, en tout cas pour moi, car la semaine a été épuisante.

    Cette semaine j’ai aimé la commencer avec en tête les airs de la Traviata de Verdi, puisque Arte nous en offrait une très belle mise en scène, de mon chouchou Rolando Villazón, transposée dans le milieu du cirque. La merveilleuse Olga Peretyacto y est enchanteresse. Franchement c’est une des plus belles version que j’ai vue depuis longtemps. La bonne nouvelle c’est que cet opéra de Verdi est encore disponible à la vision sur le site d’Arte Concert. Libre à vous d’entonner un joyeux Libiamo, avant de pleurer avec la douce Violetta. Et je reviens encore sur la mise en scène mais elle est admirable d’inventivité, notamment pour ce qui est du personnage de Violetta et de sa représentation.

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    Tout autre chose, je suis tombée par hasard sur un article à propos d’un concours, le Brush Contest de L’Oréal. Oui, un concours sur le maquillage. La raison pour laquelle j’en parle, c’est que la gagnante est française, Salima El Aliani. Alors dans une poque où l’on s’oppose les uns aux autres dans notre pays, où certains contestent la nature française d’autres citoyens, je suis ravie que cette jeune fille, autodidacte qui plus est, se soit illustrée au nom de notre pays. Et l’on m’a fait remarquer, de manière un peu acide, que cette jeune fille portait un foulard. Quand je pense qu’on exclue de cours des jeunes filles parce qu’elles portent une jupe trop longue (ou trop courte, c’est selon), je suis heureuse de voir qu’il existe encore des endroits où on juge une femme sur ce qu’elle propose comme savoir faire, et non sur sa tenue, son couvre-chef, ou sa supposée religion. S’il faut se réfugier dans le monde du maquillage pour ça, cela ne me gêne pas :)

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    Dans un autre domaine, j’ai sauté de joie, littéralement, en apprenant qu’une expo photo au sujet de Steve McQueen allait se tenir à Paris. Et oui, depuis le 19 juin, jusqu’au 16 septembre 2015, on pourra aller admirer des photos rares de mon acteur favoris de tous les temps. Je ne sais pas pour vous, mais je sais que je vais y aller, et y retourner, encore et encore ^^ En cliquant sur la photo vous arriverez sur le site de la Galerie de l’Instant.

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    J’ai bien moins aimé apprendre la fin de l’émission de Brigitte Kernel. Cette dernière animait depuis près de trente ans une très belle émission littéraire sur France Inter, Lire Avec, et malheureusement cette émission en sera plus renouvelée à la rentrée prochaine. Je suis consternée et en colère. Depuis l’époque Val, les choix de Radio France, notamment pour France Inter, sont incompréhensible. Beaucoup de bonnes émissions sont supprimées (ainsi Là-bas Si J’y Suis, de Daniel Mermet par exemple), les programmes de nuit sont inexistant puisqu’on a dorénavant droit aux rediffs de la journée. Alors que la radio de nuit est une chose bien particulière, avec son public et ses besoins. Bref on va vers le pire. La fin de l’émission de Brigitte Kernel est un pas de plus dans cette direction. L’auteur Douglas Kennedy s’en est ému sur sa page Facebook, que je vous invite à lire. Bref, merci encore à Brigitte Kernel pour toutes ces années où elle a fait rentrer la lecture dans nos maisons. Il y a une pétition d’auteurs qui demandent à Fleur Pellerin d’intervenir, j’espère que cela aboutira. La littérature est le parent pauvre du paysage médiatique, il faut que cela change. Les mots de Brigitte Kernel annonçant l’arrêt de son émission sont émouvants, et m’ont remis en mémoire les raisons, les hommes et les femmes qui m’ont fait tant aimer la radio.

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    Autre triste nouvelle, avec la disparition de Jean Vautrin, grand écrivain, homme d’engagement et de convictions. Le Cri du Peuple devrait être lu par certains de nos dirigeants, pour comprendre l’angoisse qui nous traverse actuellement. Et les Aventures de Boro Reporter Photographe, quel beau souvenir de lecture ! Une bise à Jean Vautrin, de la part d’une lectrice anonyme.

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    Et puis une bise à vous, lecteurs de passage.

     

     

     

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  • Lascaux à Paris - Coup de coeur

    Vois-tu, cher lecteur, je suis encore en train de chercher la réponse à une question que m’a posé mon fils il y a quelques jours : comment le premier homme qui a dessiné a eu cette idée ? Bonne question, n’est-ce pas ? Quelle est la magie qui s’est opérée, qui a fait se lever un bras, une main, puis a dicté à ce premier homme de dessiner ? Voilà la question fondamentale que l’on s’est posé devant une reproduction de la grotte de Lascaux.

    Commençons par cette exposition justement. Depuis le 20 mai et jusqu’au 30 aout, l’expo Lascaux 3 nous offre une expérience fabuleuse, ou géniale, si je veux reprendre les mots exacts de mon fils :)

    Au départ, cette expo est assez classique, au sens où elle nous présente l’histoire de cette grotte, majeure dans notre histoire, avec une reprise intéressante des enjeux qu’elle représente. Mais très vite, cette expo délaisse le côté purement passif que peut ressentir le spectateur, et entraine ce dernier dans une vraie expérience scientifique et esthétique. Et je crois que c’est ec qui a bien plus à mon petit garçon. Il a vécu cette expo de la manière idéale pour un enfant de dix ans : en ayant le droit de toucher à plein de trucs ^^ imaginer la mini révolution que c’est, quand habituellement il s’entend dire « non, pas touche, on n’a pas le droit ». Et là, la déambulation nous mène de maquette 3D en console interactive, pour essayer de comprendre comme les hommes de ces temps-là pouvaient ressentir, construire, chasser, vivre simplement. On commence avec de simples photos, puis des vidéos, passionnantes sur la constitution de la grotte, puis des expériences sensorielles qui allient un caractère aussi scientifique que poétique : garantie d’accrocher parents et enfants.

    Mais la cerise sur le gâteau, si j’ose dire, c’est quand on arrive dans ce qui est simplement la plus belle partie de l’expo : la reproduction d’une partie de la grotte, à taille réelle, avec un réalisme incroyable. On regarde, comme si on y était, quelques peintures, on aperçoit même des habitants de l’époque, là encore avec un réalisme qui scotche. Il ne s’agit pas seulement de regarder, mais de vivre, pendant quelques minutes, au milieu de cette grotte historique, chose qu’on ne peut plus faire depuis la fermeture au public de Lascaux, en 1963. Même la température nous a rappelé l’ambiance d’une grotte préhistorique : mon fils me faisait remarquer qu’il faisait froid comme à Pech Merle (grotte qui elle est encore visible au public)

    Alors au-delà du côté scientifique toujours intéressant (surtout que c’est pile l’époque étudiée en CM1, donc mon fils a doublement apprécié), il y a une véritable mise en lumière sur l’aspect artistique de la grotte, et c’est appréciable. D’où la question au début de ce texte : comment l’idée du premier dessin est venu à l’Homme ? Comment les idées viennent-elles ? Je ne sais pas, mais nous avons eu la confirmation, une fois de plus, que l’Homme ne peut vivre sans l’expression de la beauté, et Lascaux en est une belle preuve.

     

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    Visiter Lascaux sans y être, c’est possible, et c’est à Paris Expo, Porte de Versailles, jusqu’au 30 août 2014. Si vos pas vous mènent à Paris cet été, n’hésitez pas à vivre cette expérience.

    Le site de l’expo est pas mal fait, et donne une idée assez précise de ce que l’on peut attendre sur place : Lascaux à Paris.

     

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    Sinon, si tu as ta propre réponse à ma question du début, je suis curieuse de la lire.

  • Laura Antonelli

    Ce n’était pas la plus connue des actrices italienne, et alors ? Laura Antonelli est morte, et avec elle un peu du mythe parfait de la femme sensuelle, qui dispense un charme aussi érotique qu’innocent et joyeux.

    Laura, je me rappelle des vieux Paris Match de mon enfance, qui étaient déjà des archives à l’époque. Je me rappelle ces pages où tu posais souriante à côté de Belmondo. Laura, tu étais la femme, brune et mystérieuse, sûre d’elle, cette actrice qui n’était pas dupe de ses rôles, malgré tout.  

    Laura Antonelli est morte, et avec elle le vestige d’un certain passé, insouciant, drôle, farfelu et peut-être même un peu trop insouciant.

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  • Bureau des Spéculations - Jenny Offill

    J’ai frappé à la porte du bureau, et derrière se trouvait un fatras de pensées désordonnées, des questions, quelques tentatives de réponses, une longue litanie sortie de l’esprit d’une femme perturbée. Qu’est ce bureau sinon celui que nous avons tous en nous, que parfois nous ouvrons pour en sortir une petite question, inoffensive croyons-nous, mais la plupart du temps nous gardons ce bureau bien fermé à double tour.

     

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    L’auteur, Jenny Offill, a choisi de nous ouvrir le sien, de l’exposer, d’en vider son contenu, bien étalé au vu et au su des lecteurs que nous sommes.

    Difficile de résumer ce récit. On va dire qu’il s’agit d’une femme, et d’un homme et d’une nana aussi. La femme est prof de littérature, écrivain plus ou moins en sommeil, alors qu’elle avait des ambitions de génie. Elle est mariée à l’homme, et ils vivent avec leur petite fille dans un appartement infesté de souris, notamment. C’est l’histoire du début de leur amour, de leur vie ensemble jusqu’à une certaine lassitude, jusqu’à l’usure qui gomme les souvenirs du meilleur pour ne laisser que les défauts, les agacements du quotidien. Jusqu’à laisser entrer une nana, dans le fond anecdotique, mais qui fera exploser le couple autour des questions, des spéculations. Ainsi nous avons sous nos yeux les multiples interrogations de la femme sur sa vie, son mariage, sa carrière, ses ambitions, ses amours et puis son acceptation du quotidien jusqu’à l’érosion de la Vie. Le récit est une suite de réflexions, d’anecdotes, ponctuée quelquefois de citations. L’ensemble vise à restituer ce qui traverse l’esprit d’une femme englué dans une vie qu’elle ne maitrise plus vraiment. J’ai trouvé cela très réussi, mais je crois que c’est un récit quitte ou double : on aime ou on déteste. J’ai grandement apprécié de tomber petit à petit, sans y prendre garde, dans l’esprit de cette femme, jusqu’à me reconnaître évidemment dans ses interrogations, et dans ses vaines tentatives de justification.

    C’est une écriture presque brisée qui emmène ce récit, en morceaux, comme pour rappeler le rythme de la vie réelle. Le sujet est a priori un peu trop simple et sans intérêt, car profondément nombriliste, mais Jenny Offill réussi à se regarder en détail tout en nous offrant un miroir de nos propres spéculations. Bref, j’ai aimé !

     

     

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    Bureau des Spéculations – Jenny Offill –Calmann Levy

     

     

    Tip du jour →Jenny Offill, bureau des spéculations, calmann levy, récit, écrivain, mariage, deliquescence, amour

  • Mecano Girl - Janet Evanovich

    J’ai un secret un peu honteux, qu’il m’arrive d’exposer. J’aime la chick-lit anglo-saxonne. Elle est bien fait, c’est du bon ouvrage, de professionnels qui savent s’adresser à leur public : moi. Autant je reste pantoise qu’on puisse trouver le moindre talent à Guillaume Musso ou Marc Levy (j’ai lu quelques livres de chaque, histoire de me faire ma propre opinion), autant je me transforme en groupie choupinette dès que je croise la route de Jennifer Weiner, Marian Keyes, Isabel Wolf ou Sophie Kinsella.

    Voilà voilà.

    C’est donc le cœur léger et l’œil pétillant que je me suis lancée à la découverte de Mecano Girl, roman de la prolifique Janet Evanovich. Autant le dire tout de suite, amateur de finesse et de subtilité, passez votre chemin. Ici, on dirait que l’auteur a suivi pas à pas le mode d’emploi du parfait roman estival-pas prise de tête-avec un peu d’amour-et aussi du suspens.

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    Quelqu'un a été payé pour concevoir cette couverture.

     

     

    Dois-je vous raconter l’histoire ? Notre héroïne est une jeune fille, garçon manqué mais tellement sexy bien sur, qui s’inquiète pour son frère qui s’est mis dans de sales embrouilles. Le cœur aussi large qu’elle a de longues jambes, notre belle héroïne Alexandra s’envole pour Miami afin de retrouver le frère en question. Sa route va évidemment croiser celle d’un beau mâle, Sam, aussi énervant qu’indispensable à son enquête. Je vous laisse deviner la fin téléphonée (oui, ils vont se faire des bisous, plein de bisous, après avoir esquivé les balles des méchants)

    Ai-je aimé ? Bah oui, un peu, pas mal même. Disons que c’est le genre de bouquin efficace qui fait son office aussi bien qu’un antidépresseur, sans les effets secondaires. Cela m’a fait sourire, rire, et même les clichés les plus bateau de la littérature romantique ont leur utilité : s’esclaffer et retrouver de la bonne humeur en quelques pages. Il fallait que cela soit dit :)

     

     

     

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