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  • Waiting Period

    Hubert Selby Jr. est un écrivain américain, comme les Etats-Unis savent en produire : un écrivain de la ville, un ciseleur de la langue et des portraits.

    Je l’ai découvert à l’âge de 16 ans, à la médiathèque près de chez moi, je crois bien que c’était à l’occasion d’un cycle de conférence autour de la littérature américaine contemporaine, et l’invité d’honneur était John Updike, si mes souvenirs sont bons.

    Donc c’était une occasion de découvrir ces auteurs. Ce n’était pas encore le temps de Brett Easton Ellis ou de Dona Tartt, mais j’ai pu découvrir leurs maitres, Joan Didion, Lewis Sinclair, Don DeLillo, et Hubert Selby Jr.

    Last Exit to Brooklin et Le Saule, restent mes œuvres préférées de cet auteur rare.

    Aussi quand j’ai aperçu son nom sur une couverture à la F*N*A*C, je n’ai pas eu d’hésitation.

     

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    Waiting Period, c’est le titre, est un roman dans la digne lignée des précédents : l’étude des démons qui obsèdent les Etats-Unis, et l’auteur par conséquent.

    Le résumé lapidaire de la Fnac : C'est l'histoire d'un homme qui voulait juste en finir, s'acheter une arme et se tirer une balle dans la tête. Mais voilà que l'armurier lui demande d'attendre quelques jours. Quelques jours, c'est long quand on est au bout du rouleau. Alors il reconsidère son projet. N'a-t-il pas mieux à faire ?

    Effectivement le personnage principal à bien mieux à faire !

    Il profite de cette période d’attente avant de récupérer son arme, pour réfléchir et se poser d’autres questions. Il se rend compte que son suicide serait un échec personnel et n’affecterait en rien le quotidien de tous ces parasites de la société qui l’ont conduit à ce geste !

    Il décide tout simplement de dépolluer le pays, de supprimer ceux qui n’ont de cesse que de profiter de leur situation pour détruire leur concitoyen, ceux qui mangent littéralement la société, qui ne sont que d’inutile profiteurs.

    Alors on entre dans le cerveau du protagoniste. Sa logique est implacable et froide.

    L'écriture peut heurter, car Selby est coutumier des longs monologues quasi sans ponctuations, mais c'estun rythme qui va avec l'histoire et les personnages. C'est une fuite en avant.

    C’est tout l’envers du Rêve Américain, le cauchemar de la réalité plutôt.

    Hubert Selby  a toujours porté un regard acéré sur ses contemporains, mettant en relief l’individualisme maquillé en patriotisme, la soif de l’or travestie en noble ambition.

    On reconnaît le protagoniste comme étant l’auteur lui-même qui a voulu dans son œuvre littéraire dénoncer (pour éliminer ?) les travers de l’Amérique.

    L’écriture est toujours aussi rythmé et incisive. On ne peut que sentir la froideur de l’arme et le désespoir profond.

    Or ce n’est pas un roman optimiste et joyeux, mais la réflexion se fait jour en nous et cela n’a pas de prix !

    C’est un roman fondamental, comme toute l’œuvre de Selby !

     

    Demain Chick-lit (sinon, je vais finir par déprimer…)

  • J'ai pas acheté de Jimmy Choo

     

    Bon on va clore le suspense insoutenable.

    Qu’est-ce que je peux avoir de rose et qui sert à marcher ??

    Un indice supplémentaire, non ?

    Et oui ce sont des chaussures…

    Tu le sais, ami lecteur, j’éprouve un sentiment confus envers la chaussure, on va dire comme un genre d’addiction, rien de grave, hein.

    Si tu es un fidèle, et je sais que tu l’es, tu as pu voir quelques exemplaires de mes (modestes) possessions.

    Et comme moi tu auras ressenti un manque, un vide.

    Oui le constat était de mise : point de rose, c’est morose (là je te donne un indice pour mon prochain post : j’y parlerai de truc avec des rimes…)

    Alors moi, femme soucieuse de l’égalité entre chaussures, je me suis dit pour quoi merde que y en a pas des roses ! Hein pourquoi ?

    Alors je suis allée en adopter quelques paires.

    Et tu sais aussi que j’aime les robes, et que mon salaire n’est pas extensible (malgré mes différentes suggestion à cet égard, je n’ai pas été entendue, bref…)

    Alors après avoir force dépensé en me la pétant avec du Max Azria et du APC(Carrouf' c'est quand même plus accessible...), et bien la bise est venue, et donc me voilà chez Jacqueline  Riu qui destocke. Oui, aux Halles, vu qu’ils ferment, ça liquide à tout va.

    Je suis passée déjà la semaine dernière. Puis, comme c’est mon chemin (on a les excuses qu’on peut) j’y suis encore repassée.

    Et j’ai eue un coup de foudre, un crush comme on dit en langage jeune (enfin, je crois.)

    Regarde, et dis moi que c’est joli, ou même que c’est moche, c’est pas grave, je suis ouverte à la critique constructive basée sur une acception hégélienne des éléments de comparaison, si tant est que la théorie de Ludwig Wittgenstein sur la matérialité de la pensée confucéenne ne vienne pas te contredire. Après c’est comme tu le sens.

     

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    Je te mets pas les prix, tellement c'est en dessous de 10€ la paire !

     

    Alors, c’est rose, et ça sert à marcher non ?

  • Julien

     

    Le prénom Julien aura rythmé mon début de semaine.

    C’est un prénom que j’aime beaucoup, avec de bons souvenirs qui y sont rattachés.

    Julien Gracq, Julien Green, deux auteurs que j’aime beaucoup et que je vous recommande chaudement.

    Julien la magnifique chanson de Valérie Lagrange.

    Julien la non moins merveilleuse chanson de Martin Rappeneau.


     

     

    Je suis né en Juillet, le mois de Julius César.

    Julien est donc un prénom qui parle à mes émotions.

    Et cela continue, avec le retour sur le devant de Julien Baer.

    Dans la famille Baer le plus connu quand même c’est Edouard. Dandy drôle et attachant.


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    Mais celui que je suis à la trace depuis son premier album, c’est Julien le frère.


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    Je pense que certaines personnes se rappelleront de cette chanson, le monde s’écroule, assez empreinte de mélancolie, désabusée comme j’aime.

     

     

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    La pochette de l'album: en la voyant, début des années 90, je suis tombée amoureuse, comme une midinette.



     

    Mon Julien revient avec un nouvel album, un nouveau titre, Le La.


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    Et Julien il est hype, il est moderne : il a sa propre application iphone !! C’est pas so 2.0 çà ?

    Alors je n’attends que de récupérer mon Iphone (oui un jour, on ne sait pas trop quand, Monsieur SFR il dit que j’avais kapakacé le mien sniff)

    En attendant je me repasse ses albums en boucle.

    Ecoutez-le.

     


     

     

    Bon, une fois que vous aurez le moral bien dans les chaussettes grâce à des chansons bien jolies mais tristes (mélancoliques je vous avais prévenue) ; et bien vous finirez de tresser la corde pour vous pendre après avoir lu l’article de Julien Coupat dans le Monde, dont voici le lien, tu clique mon chouchou (et non je ne m’adresse pas à Nicolas S.)


    Cet article je l’ai lu et relu depuis lundi, et comment dire, je ne m’en remets pas. Sur les faits qui lui sont reprochées, je m’informe de manière suffisamment éclectique pour savoir que le dossier est quasi vide, que les actes de destructions de caténaire qu’on lui reproche ont été revendiqués en Allemagne par des groupes habituée à protester contre le transport de déchets par rail. La notion de terroriste qu’on lui applique, la plupart des intellectuels et politique sont assez d’accord pour dire que c’est n’importe quoi. Simplement la France est championne de la détention préventive inutile (et est régulièrement condamné en cours de justice européenne pour ça).


    Je ne discuterais donc pas ici de ce qu’on lui reproche tant le dossier est nébuleux. Simplement je souhaiterais de la part de MAM, la même ténacité envers les fauteurs de troubles Corses qui s’amusent à faire exploser les bâtiments de la République aussi souvent que possible.


    Ce texte m’a bouleversé par ce qu’il raconte : Coupat remet en avant les concepts de la société carcérale. Il a lu Foucault, Michel pas Jean-Pierre (et moi aussi nananère), et il parle de l’intérieur du système carcéral français. Ce système il le met en parallèle avec la société civile et notre système de valeurs et de représentation.


    Il met également le doigt sur le pourrissement de ces valeurs, sur la ruine morale et sociale qui va grandissant.

    Je suis assez d’accord avec la plupart de ses propos, ce sont des réflexions que je me fait parfois. Et je me dis finalement qu’on ne se pose que rarement les bonnes questions, de peur des réponses. On vit une époque compliquée, avec un retour à l’indifférence morbide.

    J’arrête là ma (toute) petite analyse de ce texte, il me touche trop pour que je ne m’égare pas dans des discours sinueux.

    Je vous mets simplement deux courts extrait, tirés du lien précédent.

    […] ce qui nous arrive, à mes camarades et à moi, vous arrive aussi bien. C'est d'ailleurs, ici, la première mystification du pouvoir : neuf personnes seraient poursuivies dans le cadre d'une procédure judiciaire "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", et devraient se sentir particulièrement concernées par cette grave accusation. Mais il n'y a pas d'"affaire de Tarnac" pas plus que d'"affaire Coupat", ou d'"affaire Hazan" [éditeur de L'insurrection qui vient]. Ce qu'il y a, c'est une oligarchie vacillante sous tous rapports, et qui devient féroce comme tout pouvoir devient féroce lorsqu'il se sent réellement menacé. Le Prince n'a plus d'autre soutien que la peur qu'il inspire quand sa vue n'excite plus dans le peuple que la haine et le mépris.

    Ce qu'il y a, c'est, devant nous, une bifurcation, à la fois historique et métaphysique: soit nous passons d'un paradigme de gouvernement à un paradigme de l'habiter au prix d'une révolte cruelle mais bouleversante, soit nous laissons s'instaurer, à l'échelle planétaire, ce désastre climatisé où coexistent, sous la férule d'une gestion "décomplexée", une élite impériale de citoyens et des masses plébéiennes tenues en marge de tout. Il y a donc, bel et bien, une guerre, une guerre entre les bénéficiaires de la catastrophe et ceux qui se font de la vie une idée moins squelettique. Il ne s'est jamais vu qu'une classe dominante se suicide de bon cœur.

    La révolte a des conditions, elle n'a pas de cause. Combien faut-il de ministères de l'Identité nationale, de licenciements à la mode Continental, de rafles de sans-papiers ou d'opposants politiques, de gamins bousillés par la police dans les banlieues, ou de ministres menaçant de priver de diplôme ceux qui osent encore occuper leur fac, pour décider qu'un tel régime, même installé par un plébiscite aux apparences démocratiques, n'a aucun titre à exister et mérite seulement d'être mis à bas ? C'est une affaire de sensibilité. […]


    Et c’est promis, je reviens avec quelque chose de plus léger. Un indice : c’est rose et on peut marcher avec…

  • Lost in the ward(robe)


    Derrière ce jeu de mot tout pourri, et une pseudo référence cinématographique, se cache un grand questionnement philosophico-vestimentaire.

     

    J'ai pas de style!


    Halte là si tu crois que je m'habilles mal, passe ton chemin vil penseur.


    Non, je m'habille toujours supra bien, surtout depuis que j'ai un enfant et 15 minutes le matin pour réfléchir à quelle frusque je mets.


    Non le souci c'est que je n'ai pas un style en particulier.


    Exemple: mes trois dernières acquisitions en matière de robe ( oui je vous ai déjà dit que mon futur plaisir de cet été serait de mettre des robes, plein de robe)

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    Robe APC Madras, pour la Doudou qui sommeille en moi.


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    Robe de chez Carrouf' qu'avec une fine ceinture tressée ça le fera bien !

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    Robe BCBG Max Azria acquise pour tellement moins cher sur Vente-Privée !


    Le moins qu'on puisse dire, c'est que aucune ne se ressemble et j'aime les trois pareillement.

    On a là trois univers un peu différent quand même.

    Et ce n'est pas pour me déranger.

    Mais vous savez quoi, il parait que ça fait de moi une fille pas cohérente dans son style. Ha bon, il faut aussi une ligne éditoriale du style ?

    Il paraîtrai que le vêtement est un message, ok ça je savais, et que ce message doit être sinon constant, du moins cohérent.

    Et ce n'est pas mon cas.

    Je passe allègrement de la dadame stricto-fashion, au jean usée jusqu'à la corde avec des Gazelles d'époque.

    Bref, dans le fond je m'en fous: les fringues c'est comme le PMU, on joue comme on aime.

    Mais les gens s'arrête vraiment à ce type de message ?

    J'aime détailler ce que porte les gens, mais c'est plus par amour de la fringue que pour tirer des conclusions. Enfin, je crois.

    Cette petite remarque m'aura un peu refroidie sur ces achats,mais c'est vite passé.

    Alors j'ai hâte de recevoir la robe Max Azria de Vente-Privée: ils mettent 150 ans à expédier leur colis ceux-là!

    La robe APC devrait parvenir sous 3 jours, ça c'est des rapides !

    La robe Carrefour, bah elle était dans mon panier entre le gel-douche et les tomates !


    Et vous savez quoi, je vous épargnerai les photos de "femme à le tête coupée portant robe", chais pas faire ça moi !

     

  • La lectrice qui n'aimait pas les best-sellers

     

    Madame Kevin m’a enlevé tout scrupules de parler de ce que je ne connais pas.

    Déjà que ce n’est pas les scrupules qui m’étouffent habituellement, je ne te remercie pas Madame Kevin (tiens je te relinke ! c’est anti concurrentiel diront certains fan de classement, mais stop là je m’égare du sujet…).

     

    Bref, je me lance je vais parler de livres que je n’ai pas lu et d’un film que je n’ai pas vu.

     

    Le souci c’est que ça n’est pas près de changer.

     

    Mais de koikelkoz ??

     

    La Reine du suspens (e) [heu ça s’écrit comment ce mot en vrai ??] va lâcher le morceau et vous dire, enfin, de quoi on va parler. L’intensité est à son comble : call me Océane Hitchcock !

     

    MILLENIUM

    aka the chef-d’œuvre of  Stieg Larsson

    (en même temps c’est facile pour lui, il est mort).

     

     

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    J'ai merdé mon montage, il y en a un plus haut que les 2 autres !

     

    Et bah accroche toi à tes basques : je n’ai pas lu Millenium, aucun des trois, nada, skeud, wallou !!

    Ça c’est un scoop non, au vu du nombre de volumes que je rencontre chaque jour dans le bus ou le métro !

    Le souci c’est que dès sa sortie cette trilogie a été qualifiée de phénomène, d’œuvre magistrale, d’indispensable incontournable truc à lire.

    Et moi je n’aime pas qu’on me dise ce que je dois faire.

    Les best-sellers ce n’est pas mon truc. Ou alors après tout le monde et si possible en poche.

    Car en tant que massive reader (t’as vu je fais des anglicismes, c’est bô), je préfère économiser pour m’acheter plein de bouquins en poche ! Mais ces bouquins s’accrochent à leur grand format nom d’un chien !

    Ça fait bien 4 ans que la série est sortie, et pas l’ombre d’une édition de poche ! Et ça si ça ne s’appelle pas profiter de l’effet d’aubaine, je ne m’y connais pas.

    Il suffit de quelques mois en général pour voir apparaître une édition de poche, même pour les grands succès de librairie.

    Là j’ai vraiment l’impression qu’on veut m’obliger à lire le polar de la décennie, et si possible à plus de 20€ la  pièce. Je ne veux pas avoir l’air de faire l’épicière (pardon aux épiciers pour ce cliché facile…) mais  oui je mégote.

    Depuis le temps, les couilles des uns et des autres ont eu le temps de se plaquer d’or (et même pas l’utérus de la veuve, black-boulée par le frère aimant de l’écrivain) et il serait temps de lâcher un peu du lest niveau saturation médiatique, non ?

    Vous me direz t’avais qu’à le prendre à la bibliothèque. Certes, mais le blocage est le même : l’impression d’un matraquage publicitaire me reste en travers de la gorge.

     

    Donc j’en reste là de mon aventure avec Millénium, toujours dans l’expectative.

     

    Et voilà que le film débarque.

     

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    Et je n’irai pas le voir. Pour les même mauvaises raisons.

     

    Suis-je obtuse, chatouilleuse, susceptible ?

    Je ne sais pas.

    Je verrai  le jour où tout ça sortira enfin en poche…