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poésie - Page 9

  • Je n'ai toujours pas d' Iphone 4 mais je vais bien

    En fait, je ne vous parlerais pas téléphonie, parce que c'est un sujet qui m'indiffère totalement. Curieusement. Comme si j'étais devenue un peu plus sage... Fut un temps, les dernières sorties de tel ou tel matériel me passionnaient. Jusqu'à ce que je me rende compte que c'était une course perpétuelle, incessante et vaine.

    Par contre j'aime toujours la poésie, l'amour et le maquillage... Pour ce dernier élément, est-ce un signe que je suis encore trop attachée à certaines apparences ? je ne sais pas. Mais en lisant ce poème de Yeats, que je vous invite à découvrir, j'ai reconnu certaines préocupations, certains désirs cachés.

     

    AVANT QUE LE MONDE NE FUT - W.B YEATS 

    Si j’assombris mes cils
    Et illumine mes yeux
    Et fais mes lèvres plus écarlates,
    Ou demande si tout cela est juste
    De miroir en miroir,
    Sans montrer de vanité :
    Je cherche le visage que j’avais
    Avant que le monde ne fût.

    Et si je regarde un homme
    Comme on regarde son aimé,
    Comme si mon sang un instant se glace 
    Dans mon coeur immobile ?
    Pourquoi penserait-il que je suis cruel
    Ou qu’il soit trahi ?
    J’aurais aimé le voir aimer ce qui était
    Avant que le monde ne fût.

     

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  • Sylvia Plath - Miroir

    Parler poésie ici, c’est un peu une tradition, non ? J’essaie de reprendre un rythme moins « vacances », et commencer doucement avec une petite poésie du dimanche me faisait plaisir. J’espère qu’à vous aussi ?

    J’ai souvent envie de vous parler des personnes que j’admire, parmi celles-ci, Sylvia Plath. Une personnalité hors du commun, avec un destin aussi court que tragique et intense…. Et au moment où certains pleuraient le décès d’Amy Winehouse comme la perte d’un génie musical de notre temps (lol), je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée émue pour Sylvia Plath qui a décidé trop tôt de quitter ses contemporains. Loin de moi l’idée de faire une hiérarchie  ou une concurrence entre les morts, mais je trouvais vraiment injuste que certains sombrent trop vite dans l’oubli. Quoiqu’avec Sylvia Plath, il restera toujours son œuvre, belle et riche.

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    J’aimerais partager avec vous aujourd’hui un de ces poèmes.

    La douleur, les angoisses, l’envie de vivre aussi, sont la matière d’une œuvre aussi féminine que féministe.

    Sylvia Plath parlait pour les femmes de son époque, et de la notre aussi.

    Et finalement, elle parlait pour tout être humain doué de sensibilité : accrochés que nous sommes à nos rêves, aussi forts que fragiles, qui peut se vanter du malheur de tout contrôler dans sa vie ? Qui peut se vanter de n’être que perfection et bonheur ? L’inquiétude est inhérente à notre nature d’humain. L’inquiétude, les regrets… ce sont des facettes de la vie que l’on retrouve dans les mots de Sylvia Plath, comme autant de diamants, acérés et brillants, coupants mais précieux.

    Ces faiblesses humaines ne sont pas des défauts, ce sont autant de chances de nous comprendre, nous-mêmes et ceux que nous observons. Le regard de Sylvia Plath, je le sens à travers sa poésie, je le sens comme un regard bienveillant, comme un chemin qu’elle éclaire. Ce genre de chemin sombre, qu’une fragile petite lumière vient illuminer subrepticement, juste le temps de faire un pas, puis un autre pas, puis un autre encore.

     

    MIROIR

    Je suis d’argent et exact. Je n’ai pas de préjugés.

    Tout ce que je vois je l’avale immédiatement,

    Tel quel, jamais voilé par l’amour ou l’aversion.

    Je ne suis pas cruel, sincère seulement-

    L’œil d’un petit dieu, à quatre coins.

    Le plus souvent je médite sur le mur d’en face.

    Il est rose, moucheté. Je l’ai regardé si longtemps

    Qu’il semble faire partie de mon cœur. Mail il frémit.

    Visages, obscurité nous séparent encore et encore.

     

    Maintenant je suis un lac. Une femme se penche au-dessus de moi,

    Sondant mon étendue pour y trouver ce qu’elle est vraiment.

    Puis elle se tourne vers ces menteuses, les chandelles ou la lune.

    Je vois son dos, et le réfléchis fidèlement.

    Elle me récompense avec des larmes et une agitation de mains.

    Je compte beaucoup pour elle. Elle va et vient.

    Chaque matin c’est son visage qui remplace l’obscurité.

    En moi elle a noyé une jeune fille, et en moi une vieille femme

    Se jette sur elle jour après jour, comme un horrible poisson. 

  • Sweet sweet heart

    Me revoici, après une petite absence. Il faut croire que les vacances ont bien démarré, pour tout le monde.  Je ne bouge pas pour l’instant… Des petits + et des petits – des derniers jours ?

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    J’ai aimé mon début de semaine, un peu hâtif, mais j’ai pu régler quelques paperasses, et ça c’est bien.

    J’ai aimé les petites robes à -70% chez Monoprix, vraiment très chouettes !

    J’ai bien moins aimé la mise à pied de cet employé d’un Monoprix à Marseille, sanctionné pour avoir ramassé des fruits mis à la benne. Dans quel pays vit-on pour qu’on sanctionne ça ? Déjà, cela pose la question du salaire des employés de petites, moyennes et grandes surfaces. Ces groupes, que ce soit Carrefour, Monop’ ou Auchan, présentent des bénéfices énormes et des distributions de dividendes faramineuses à leurs actionnaires. Pendant que leurs employés sont payés au SMIC horaire pour les plus chanceux. Oui, les plus chanceux. Parce que Carrefour, par exemple, s’assied sur la notion de SMIC et se fait régulièrement condamner. Alors ramasser un melon dans une benne parce qu’il n’y a pas de petites économies, qu’on soit employé chez Carrefour ou Monoprix, je le comprends. Il ne s’agit pas de boycotter ces enseignes, c’est quasi impossible vu le partage du marché entre elles, mais on peut faire entendre sa voix, son mécontentement.

    J’ai aimé inaugurer un nouveau carnet, avec des notes sur certaines humeurs…

    J’aime l’idée qu’on puisse être à la fois utile, futile, citoyen actif, spectateur attentif de la société. J’aime sautiller de joie parce que j’ai de nouveaux vernis qui me rendent toute gamine. J’aime l’idée que j’ai encore le droit d’ouvrir ma gueule pour dire ce qui me déplait dans mon beau pays de France.

    J’ai aimé regarder Le Marchand de Sable avec mon fils ! Merci Krokette !!

    J’ai adoré recevoir deux, oui 2 énormes boites pleine de chocolat Milka ! La folie à l’ouverture, à regarder ces tablettes gourmandes ! Merci Carole Nipette et Fémin’elles !

    J’ai moins aimé me prendre la tête sur mes éventuelles date de vacances : rentrer d’un arrêt longue maladie te mets en dernière position pour ce qui est du choix des dates en questions… En gros, je passe après 49 personnes, et je prends ce qui reste, suivant les besoins du service. Cool…

    J’ai aussi pas vraiment aimé ce manque de participation à mes minis concours. Peut-être que je n’en fais pas assez la publicité ? Que les instructions ne sont pas assez claires ?  Je me demande si ça vous intéresse vraiment. Après tout ce ne sont que quelques livres, quelques babioles de filles... J’ai voulu me dispenser de sponsor pour plus de libertés, mais du coup je ne peux me permettre de vous offrir un énorme cadeau qui plaise à tous. J’ai espoir quand même que le plus important soit le geste, et l’intention.  Pour le reste, je présenterais demain la suite du concours, avec un nouveau sujet.

    J’ai aimé profité de G+ comme d’un espace nouveau de délire en liberté, pendant qu’il était fermé au public. C’était amusant de se retrouver à quelques uns seulement, avant que les invitations ne reprennent. Ça m’a rappelé mes débuts sur Twitter…

    J’ai adoré me faire la liste des séries à regarder cet été, comme une session de rattrapage, et celle des listes de livres à lire aussi. Toujours un bonheur !

    J’ai adoré recevoir le questionnaire de ma binôme, dans le cadre du Swap de Soukee ! Là aussi un pur bonheur !

    Pour finir, un autre bonheur, poétique celui-là, parfait pour clore ce dimanche, que je vous souhaite beau et heureux :

     

    SENSATION 

    Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
    Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
    Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
    Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

    Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
    Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
    Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
    Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

    Arthur Rimbaud, Poésies

     

    Les compagnons Troubadours du dimanche :

    EdelweMangoAbeilleEmmyneChrestomanciMariel, Laurence , AnkyaHerisson08Anjelica , GeorgeUhbnji , FleurEsmeraldae,ArmandeSatyaZikLystigAmosBookwormEmmaJulienMarieYueyin , Soie , Alex , Hambre , Katell , Mathilde, Schlabaya,HildeSaphoo, La plume et la pageTinusiaChrysRoseauMyrtilleDCagireCaro[line]L’or des chambresViolette, claudialucia,SéverineMaggieSevAzilis.

  • Caramels, bonbons et chocolats (ou pas)

    L’idée de faire un concours anniversaire du blog me trotte dans la tête depuis longtemps, mais l’imagination me fait défaut et le manque de temps est une réalité cruelle… Finalement, à voir l’enthousiasme et la volonté de Sandra, j’ai pris exemple sur elle, et j’ai concocté un truc à ma sauce.

    Mon idée, faire plaisir à ceux qui me lisent, et qui construisent jour après jour un drôle de dialogue, entre gens qui ne se connaissent finalement qu’à travers des mots. Mais quoi de plus véritables que les mots que l’on donne quand ils sont sincères et entiers.

    Je vous propose donc quelques semaines de concours anniversaire, au rythme d’un rendez-vous par semaine, avec à chaque fois un petit lot à gagner.

    Je procède ainsi pour deux raisons : je ne veux pas consacrer mon blog à ça une période entière, je préfère donc étaler et semer des petites babioles de-ci delà, et comme tout est à ma charge, ça me permet de faire plaisir au maximum en étalant dans le temps. Car oui, ceci est une opération non sponsorisé (si ce n’est par moi-même). J’ai pensé à contacter quelques marques que j’aime bien, mais cela prend du temps : du temps pour moi histoire de savoir ce que j’ai vraiment envie de faire, et lister les marques que j’aime vraiment et que j’utilise, et puis du temps aussi pour être recontactée ! Ce n’est donc que partie remise !

    Stop au blabla et place aux photos des modestes cadeaux que je vous propose. Ce sont des cadeaux à mon image, à l’image de ce que j’aime, de ce que je suis.

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    Il y a une petite bannière, si vous voulez, mais rien d’obligatoire.

     

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    Rendez vous demain, pour jouer pour le lot n°1, le livre de recettes Marabout sur les éclairs et un joli petit carnet aux motifs gourmands !

     

    Et puis nous sommes dimanche, je n'oublie pas ma poésie du jour ! Restons dans le domaine du don, du cadeau, avec ces superbes vers de Théophile Gautier, Diamant du Coeur. Je le dédie à ceux, qui en leur coeur, savent ce qui est le plus précieux !

    Tout amoureux, de sa maîtresse,
    Sur son coeur ou dans son tiroir,
    Possède un gage qu'il caresse
    Aux jours de regret ou d'espoir.

    L'un d'une chevelure noire,
    Par un sourire encouragé,
    A pris une boucle que moire
    Un reflet bleu d'aile de geai.

    L'autre a, sur un cou blanc qui ploie,
    Coupé par derrière un flocon
    Retors et fin comme la soie
    Que l'on dévide du cocon.

    Un troisième, au fond d'une boîte,
    Reliquaire du souvenir,
    Cache un gant blanc, de forme étroite,
    Où nulle main ne peut tenir.

    Cet autre, pour s'en faire un charme,
    Dans un sachet, d'un chiffre orné,
    Coud des violettes de Parme,
    Frais cadeau qu'on reprend fané.

    Celui-ci baise la pantoufle
    Que Cendrillon perdit un soir ;
    Et celui-ci conserve un souffle
    Dans la barbe d'un masque noir.

    Moi, je n'ai ni boucle lustrée,
    Ni gant, ni bouquet, ni soulier,
    Mais je garde, empreinte adorée
    Une larme sur un papier :

    Pure rosée, unique goutte,
    D'un ciel d'azur tombée un jour,
    Joyau sans prix, perle dissoute
    Dans la coupe de mon amour !

    Et, pour moi, cette obscure tache
    Reluit comme un écrin d'Ophyr,
    Et du vélin bleu se détache,
    Diamant éclos d'un saphir.

    Cette larme, qui fait ma joie,
    Roula, trésor inespéré,
    Sur un de mes vers qu'elle noie,
    D'un oeil qui n'a jamais pleuré !

     

    Les compagnons Troubadours du dimanche :

    EdelweMangoAbeilleEmmyneChrestomanciMariel, Laurence , AnkyaHerisson08Anjelica , GeorgeUhbnji , FleurEsmeraldae,ArmandeSatyaZikLystigAmosBookwormEmmaJulienMarieYueyin , Soie , Alex , Hambre , Katell , Mathilde, Schlabaya,HildeSaphoo, La plume et la pageTinusiaChrysRoseauMyrtilleDCagireCaro[line]L’or des chambresViolette, claudialucia,SéverineMaggieSevAzilis.

     

  • Maïakovski

    maya7.jpg

    Vladimir Maïakovski

     

    Au sommet de ma voix (1928-1930)

    Derniers vers inachevés

     

    1

     

    Elle m’aime, elle ne m’aime pas

    Je trie mes mains

    Et j’ai cassé mes doigts.

    Alors les premières têtes des marguerites

    Secouées d’une chiquenaude

    sont cueillies et sans doute

    éparpillées en mai

    que mes cheveux gris se révèlent

    sous la coupe et la douche

    que l’argent des années nous enserre éternellement !

    honteuse sensation banale - sentiment que j’espère

    que je jure

    jamais elle ne reviendra vers moi.

    ****

     

    2

     

    C’est bientôt deux heures

    Pas de doute tu dois déjà dormir

    Dans la nuit

    La voix lactée avec ses filigranes d’argent

    Je ne suis pas pressé

    Et rien en moi

    Ne veille ni ne t’accable de télégrammes

     

    ***

    3

    La mer va pleurer

    La mer va dormir

    Comme ils disent.

    L’incident s’est cassé la gueule.

    Le bateau de l’amour de la vie

    S’est brisé sur les rochers du quotidien trivial

    Toi et moi sommes quittes ;

    pas la peine de ressasser

    Les injures de chacun

    Les ennuis

    Et les chagrins

    ****

    4

    Tu vois,

    En ce monde tous ces sommeils paisibles,

    La nuit doit au ciel

    Avec ses constellations d’argent

    En une si belle heure que celle-ci

    Quelqu’un alors s élève et parle

    Aux ères de l’histoire

    Et à la création du monde.

     

    ***

    5

    Je connais le pouvoir des mots ; je connais le tocsin des mots

    Ce n’est pas le genre que les boîtes applaudissent

    De tels mots des cercueils peuvent jaillir de terre

    Et iront s’étalant avec leurs quatre pieds en chêne ;

    Parfois ils vous rejettent, pas de publication, pas d’édition.

    Mais les mots sacro-saints qui vous étouffent continuent à galoper au dehors.

    Vois comme le siècle nous cerne et tente de ramper

    Pour lécher les mains calleuses de la poésie.

    Je connais le pouvoir des mots. Comme broutilles qui tombent

    Tels des pétales à côté de la piste de danse rehaussée.

    Mais l’homme avec son âme, ses lèvres, ses os…