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poésie - Page 6

  • Le Chant de la Mer

    Hier matin, j’ai accompagné mon fils, et sa classe au cinéma. C’est une chose que je fais très (trop) rarement, simplement parce que je travaille.

    Nous sommes donc allés au cinéma le Louxor, à Paris, pour regarder le Chant de la Mer.

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    Bon, j’avoue que je suis une vilaine fille, parce que le premier truc que je me suis dit en voyant l’affiche : m%µ* Nolwenn Leroy chante dedans, beurk…

    Je suis vraiment une vilaine fille.

    Parce que finalement, on fait complètement abstraction de la susmentionnée chanteuse de télévision.

    Ne retenez qu’une chose : le Chant de la Mer est un fabuleux, merveilleux, tendre, émouvant, poétique et superbe film, à voir seul, ou avec ses enfants, mais franchement c’est pas obligé : ce film parle à tous les âges.

    Comme je suis à la fois une vilaine fille, et une flemmarde, je vous colle le synopsis officiel en guise de résumé :

    « Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d'un phare sur une petite île. Pour les protéger des dangers de la mer, leur grand-mère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petite sœur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Au cours d'un fantastique voyage, Ben et Maïna vont devoir affronter peurs et dangers, et combattre la sorcière pour aider les êtres magiques à retrouver leur pouvoir. »

    Pour en dire plus, quand même, ce film est une petite perle, d’abord d’un point de vue esthétique. Je me suis rappelée au cours de la projection, où j’avais déjà apprécié ce style : c’est que nous avions déjà adoré le film précédent du réalisateur Brendan et le Secret de Kells (que je vous encourage aussi à regarder !)

    Certaines critiques voient l’influence de Myazaki dans ce film, c’est en effet assez proche, par le parti pris poétique, naturel et enfantin, qui nous donne justement plusieurs degré de lectures, de manière à parler aussi bien aux enfants qu’aux adultes.

    La finesse du dessin, à l’ancienne si j’ose dire, facilite la transmission des émotions, et du message. J’ai aussi bien apprécié de découvrir un peu plus sur les traditions et légendes irlandaises. Et mon fils était tout fier de me dire qu’il savait déjà ce qu’était une selkie, alors que moi non ^^

    Une jolie mélodie celtique accompagne les scènes les plus émouvantes.

    Bref, on passe un bon moment, pendant le film, et après le film, car c’est l’occasion de parler des émotions, de ce qui les provoquent, des peurs, des angoisses, et des rêves aussi.

    Allez voir ce film !!!!!!!!!

    Sinon, il y a un livre disque, mais là je crois qu’on entend vraiment beaucoup Nolwenn Leroy…

     

    Le Chant de la Mer - Tomm Moore

     

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  • Hello Spring !

    Aujourd'hui c'est la journée mondiale du bonheur, et le printemps est revenu. Coïncidence ? Je ne crois pas :)

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    Merveille du soleil qui brille haut dans le ciel, des fleurs aux arbres et de la bonne humeur partout.

    Le pouvoir du printemps est immense, rendons-lui grâce.

    J'en profite pour honorer le jeudi de la poésie, en même temps que le printemps, et exhumer un de ces vieux poètes que j'aime relire :

    Albert Samain - Printemps

    Les désespoirs sont morts, et mortes les douleurs.
    L'espérance a tissé la robe de la terre ;
    Et ses vieux flancs féconds, travaillés d'un mystère,
    Vont s'entr'ouvrir encor d'une extase de fleurs.

    Les temps sont arrivés, et l'appel de la femme,
    Ce soir, a retenti par la création.
    L'étoile du désir se lève ô vision !
    Ô robes qui passez, nonchalantes, dans l'âme...

    Les ciels nus du matin frissonnent de pudeur ;
    L'émeute verte éclate aux ramures vivaces ;
    Et la vie éternelle arrivant des espaces
    En ruisseaux de parfums coule à travers le cœur.

    Voici que le printemps s'avance sous les branches,
    Nu, candide et mouillé dans un jeune soleil ;
    Et les cloches tintant parmi l'azur vermeil
    Versent une allégresse au cœur des maisons blanches.

    L'âme s'ouvre parmi l'enchantement du jour,
    Et le monde qu'enivre une vague caresse,
    Le monde, un jour encor, va noyer sa détresse
    Dans les cheveux profonds et vivants de l'amour.

    Amour ! Frissons légers des jupes, des voilettes,
    Et lumières des yeux de femmes transparents...
    Amour ! Musique bleue et songes odorants...
    Et frêles papillons grisés de violettes...

     

    Une poésie pour le jeudi

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    J'espère que vous avez mis à profit cette belle journée :)

  • Enclos vivant et vrai

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    MON CŒUR PAREIL À UNE FLAMME RENVERSÉE

    LES ROIS QUI MEURENT
    TOUR À TOUR
    RENAISSENT AU CŒUR DES POÈTES

    DANS CE MIROIR JE SUIS ENCLOS VIVANT ET VRAI COMME ON
    IMAGINE LES ANGES ET NON COMME SONT LES REFLETS

    Un de mes calligrammes favoris d’Apollinaire.

    Je ne sais pas si je le comprends correctement, mais je j’ai intégré à mon univers mental, à ma manière.

    Me plait cette façon de poser trois propositions par le poète, trois angles pour aborder à la fois le rôle et la capacité du poète, autrement dit de toute personne assez folle pour se croire poète, et je suis ce genre de fou.

    Je suis assez folle pour y voir mon cœur (et la flamme dans tes yeux)

    Je suis assez folle pour croire que le plus important est la mémoire, et la façon que nous avons, les fous, les poètes, les gens, de la préserver en la magnifiant, pour que jamais rien ne meurt vraiment, ni les rois, ni les reines.

    Je suis assez folle, enfin, pour croire que mon identité ne se réduit pas à une apparence… je me regarde dans un miroir imaginaire, parce que longtemps j’ai évité les vrais miroirs.

    Être enclos pour éclore à nouveau ?

     

    Avec tout ça, nous n’avons pas encore parlé de ma psychopathologie de la crème pour les mains ?

     

    (Poème du jeudi, pour un mercredi :

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  • Je voeux

    Peut-être êtes-vous en train de faire les soldes.

    Peut-être êtes-vous en train de ne pas faire les soldes et de regarder par la fenêtre de votre bureau.

    Peut-être appliquez-vous une de vos bonnes résolutions de nouvelle année.

    Peut-être avez-vous pris conscience que la seule bonne résolution c’est de se résoudre au bonheur.

    Peut-être la fenêtre du bureau a-t-elle encore la trace des décorations de Noël collées par vos collègues.

    Peut-être cela vous rappelle-t-il comme les choses passent si vite, dans un souffle, un clin d’œil, un soupir, qui emporte avec lui les « je voudrais bien », qui n’ont pas été transformés en réalité.

    Peut-être devrais-je aller faire les soldes et trouver la meilleure paire de chaussures possible pour avancer sur le chemin de cette année.

    Peut-être cette paire existe déjà pour moi dans le regard d’un autre.

     

    Ce qui est certain, c’est que je vous souhaite une année de douceurs, de sérénité, de bonheur, où la question la plus importante que vous aurez à vous poser, c’est comment améliorer encore votre âme et votre cœur : c’est la question la plus évidente que j’aime à me poser.

     

    Soyez doux avec vous-même, vous le méritez :)

     

    Quant à moi, je ne réclame au destin qu’une dernière petite chose, comme dans ce poème de Maurice Carême : que mille rouges-gorges me chantent dans le cœur.

     

    Et le poème de Maurice Carême, le voici :

    « Est-ce que tu m’aimes bien ? »
    Disait-elle sous les pins.

    Qu’aurais-je pu lui répondre ?
    C’était plus que tout au monde.

    Elle reprenait alors
    « Dis-moi si tu m’aimes fort ? »

    Et je lui prenais les mains
    Aussi muet que les pins.

    « Que tu m’aimes plus que tout ? »
    Et je lui baisais le cou,

    Si noyé dans le bonheur
    Qui me serrait à la gorge

    Que les mille rouges-gorges
    Qui me chantaient dans le cœur

    Se taisaient, soudain surpris,
    Que je n’aie encore rien dit.

    Ce sera pour l’occasion ma poésie du jeudi, moi qui en inonde Twitter, je néglige de la faire vivre  ici autant qu’avant :)


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