Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Baudelaire, en dictame

    Une pause poétique, avec le grand Charles, non pas De Gaulle, l' autre grand Charles, Baudelaire...

    Prenons le temps d'une lecture, ou d'une écoute, c'est comme il vous plaira.

    Dès que j'aurai un peu plus de temps devant moi, je prendrais la peine de rédiger des notes un peu plus travaillées, plus fouillées, pour vous parler de mes poètes favoris.

    Pour ce jour, je me contente de vous en vous lire un peu :)


    podcast

    Parfum Exotique

    Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
    Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
    Je vois se dérouler des rivages heureux
    Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

    Une île paresseuse où la nature donne
    Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
    Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
    Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

    Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
    Je vois un port rempli de voiles et de mâts
    Encor tout fatigués par la vague marine,

    Pendant que le parfum des verts tamariniers,
    Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
    Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.




    podcast

    Ciel Brouillé

    On dirait ton regard d'une vapeur couvert ;
    Ton oeil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert ?)
    Alternativement tendre, rêveur, cruel,
    Réfléchit l'indolence et la pâleur du ciel.

    Tu rappelles ces jours blancs, tièdes et voilés,
    Qui font se fondre en pleurs les coeurs ensorcelés,
    Quand, agités d'un mal inconnu qui les tord,
    Les nerfs trop éveillés raillent l'esprit qui dort.

    Tu ressembles parfois à ces beaux horizons
    Qu'allument les soleils des brumeuses saisons...
    Comme tu resplendis, paysage mouillé
    Qu'enflamment les rayons tombant d'un ciel brouillé !

    Ô femme dangereuse, ô séduisants climats !
    Adorerai-je aussi ta neige et vos frimas,
    Et saurai-je tirer de l'implacable hiver
    Des plaisirs plus aigus que la glace et le fer ?

  • Bazar du week-end

    J’ai beaucoup parlé livres cette semaine, et pourtant je n’ai parlé que de la moitié de ce que j’aurais voulu. Trop de choses à retranscrire et si peu de temps.

    J’essaierais de faire un billet sur le roman de Kathryn Stockett, La Couleur des Sentiments. C’est un roman qui a fait l’objet de beaucoup de bonnes critiques, les billets sur les blogs n’ont pas manqué, le mien peut attendre encore un peu. Et il sera bien enthousiaste et positif ! Et ce qui ne peut attendre, par contre, c’est d’aller voir le film qui en a été tiré, sur nos écrans depuis quelques jours déjà. De ce que j’ai vu, la bande annonce et quelques extraits, le film promet une belle fidélité au roman, qui m’a vraiment beaucoup touché et plu.

    la couleur.png


    Pour ceux qui ont lu et aimé le roman, irez-vous voir le film ?

    Ou profiterez-vous de ce week-end pour vous promenez ? J’aime bien déambuler en ville quand il fait froid, emmitouflée dans un manteau et une bonne écharpe bien chaude (pas comme celle que je ne laisse de tricoter et détricoter…). Marcher, le nez au chaud, et les yeux ouverts à la découverte… Il y a peu, je me suis muni de ce guide Lonely Planet, Paris Etudiant, pour découvrir et redécouvrir quelques coins et bons plans parisiens. Bien que je ne sois plus vraiment étudiante (quoique….) j’ai aimé me servir de ce guide, organisé par quartier, et retrouver des endroits où manger, boire un verre, me cultiver ou simplement me reposer et m’amuser. Des endroits que j’avais oublié me sont revenus en mémoire, et j’ai aussi découvert tout un tas de bonnes petites adresses, de celles dont on a toujours besoin, pour passer un moment sympa, et pas cher (forcément, quand t’es étudiant…)

    paris.JPG

    Page Facebook du guide (avec un petit concours !)


    Bref un guide à mettre entre toutes les mains !!

    Il y a quelques temps, j’ai troqué mes pastilles de lessive habituelle, contre une version liquide, en l’occurrence la lessive Super Croix  Bora Bora. J’aime bien les pastilles ne général parce que j’ai l’impression que je peux mieux doser et que écologiquement c’est mieux.  Là, j’ai donc été intéressé par la démarche « développent durable », voulu par Super croix.

    lessive.JPG


    Une formule plus concentrée, donc on en utilise moins, pour un résultat identique. Et puis surtout il y a un souci d’économie en amont, à la fabrication de la lessive :

    Le volume d’eau utilisé pour la fabrication des lessives est diminué,

    Il y a moins de plastique par bouteille, puisque la lessive est concentrée, 

    La consommation d’énergie à la fabrication a été réduite.

    Autant de raisons qui mérite qu’on s’y intéresse, et au résultat, le linge sent boooon !

    Autre petite info qui peut vous intéresser, c’est Imedeen qui a lancé une campagne pour ses 20 ans, et cherche sa prochaine égérie. Nous avons jusqu’au 30 novembre pour tenter notre chance, sur le site d’Imedeen. Il suffit d’avoir entre 30, 40 ou 50 ans, d’être bien dans sa peau, et peut-être ferez-vous partie des trois finalistes qui gagneront un an de soins Imedeen, ainsi qu’une séance de relooking à Copenhague (chez la Petite Sirène ^^)  en compagnie du photographe Steen Evald. Pas mal, non ?

     

    En attendant de voler pour Copenhague ou Bora Bora, je vous laisse, en compagnie de cette douce chanteuse : Vashti Bunyan.

    Bon week-end !

  • Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan

    D’emblée, la femme de la couverture est belle. Sa blondeur sage, le col roulé noir, la cigarette à la main… un sourire à peine esquissé et puis ce regard, que vise-t-il ? Vers quel horizon se porte-t-il ?

    Oui, d’emblée on est séduit par cette femme, et le titre du récit, Rien ne s’oppose à la nuit, finit de l’enfermer dans un mystère éternel.

    Cette femme, c’est la mère de l’auteur, une mère particulière, comme elles le sont toutes pour leurs enfants.

    Delphine de Vigan brosse le portrait de sa mère, et de sa famille, remontant les souvenirs comme on remonte un fleuve, avec ce qu’ils charrient de bon et de mauvais. Ces bagages, lourds, légers, qui font le portrait intime et réel des êtres à part.

    Lucile est à part. Et l'est restée jusqu'ou jour où elle a décidé de se donner la mort.

    L’auteur parle de trouble bipolaire, pour décrire les failles de toute une vie. Je ne sais pas si ce diagnostic filiale est juste, peu importe. Il s’agit du regard d’une fille qui porte le souvenir de sa mère, comme un testament, comme l’exécutrice légale d’une vie bleue-noire.

    Il y a des couleurs dans ce récit. Je me suis rappelé Rimbaud avec ses correspondances. Bleue-noire, comme la musique de Bashung qui donne son titre au roman. Bleue-noire comme cette palette de couleurs qui s’impose à moi quand je pense à Lucile, racontée par sa fille. Bleue-noire la vie brûlée par les deux bouts. Bleue-noire comme la culpabilité et la souffrance, et ces épisodes terribles, qu’on lit en s’accrochant aux pages, le vertige accaparant le lecteur comme au bord d’un gouffre d’incompréhension.

    Il est de ces récits qui n’entendent pas se laisser résumer. Que dire ? C’est l’exposé-discussion de toute une famille, un matriarcat imposant, une fourmilière de personnalités, joyeuses et débordantes, tristes et heureuses, et au milieu se dresse, lumineuse, la figure de Lucile.

    J’ai eu du mal, longtemps après sa lecture, à trouver les mots pour en parler, et je les cherche encore. Je sais juste que j’ai une tendresse immense pour ces personnes qui ne savent pas comment vivre. Et l’on peut avoir toutes les meilleures raisons du monde d’être heureux et comblés, il y a de ces failles qui ne s’expliquent pas comme on le voudrait. Il est de ces failles qui font la beauté et la sensibilité des gens les plus intéressants. Mais qui font aussi leur malheur, ainsi que celui de leur entourage.

    J’ai de l’indulgence pour ces failles, qui sont la marque des gens incapables de vivre dans ce monde sans ressentir l’inexplicable poids de toutes les misères humaines. Il n’st pire souffrance que celle qui ne trouvent pas de source rationnelle aux yeux des autres. Comprendre Lucile est la quête de l’auteur, comprendre et se pardonner, lui pardonner peut-être.

    Lire ce récit m’a heurtée, parce que je me suis reconnue, toutes proportions gardées, dans quelques traits de Lucile. Cette incapacité à vivre, ces brusques bouffées d’espérances et de folie, avant de mieux sombrer, autant de raison de lui porter la même indulgence que j’ai à mon égard.

    La différence, c’est peut-être que j’essaie de changer deux ou trois petites choses, pour ne pas laisser le galion sombrer totalement.

    Un récit d’amour pour la Mère, comme la littérature nous en offre quelquefois.

    vigan.JPG

     

    Livre lu dans le cadre du Match de la rentrée Littéraire, initié par Priceminister.

    delphine de vigan, rien ne s'oppose à la nuit, alain bashung, troubles bi polaires, angoisse, mal de vivre, suicide, amour filiale, amour maternel,


  • Une journée


    1.jpg


    Le matin, une fois le petit en route vers l’école, avec son père, parfois je prends le temps d’un thé, en écoutant la radio, France Inter, ou de la musique.

    Je choisis ma tenue du jour, je m’habille et je sors. Le bus est en général plein, bruyant et peu souriant.

    Je n’aime pas ça, le quotidien. Je n’aime pas recommencer chaque jour les mêmes gestes, les mêmes actes. Je ne suis pas de celles que la routine rassure, que la stabilité réconforte.

    Oh, il en faut bien un peu de stabilité et de routine, mais pourquoi ne peut-on choisir nos propres ancres ? Nos propres balises ?

    Je pense souvent que la vie manque de magie. J’essaie de la trouver dans quelques détails de mes journées, et parfois je suis agréablement surprise.

    Il y avait une fille, à l’arrêt de bus, elle avait une de ces paires de gants, en cuir, tout souple, d’une belle couleur orange brillant. Exactement ceux que je voudrais. Fantasmer cinq minutes sur des gants, observer la fille, essayer d’apercevoir le titre de son bouquin, puis monter dans le bus bondé.

    Et repartir pour une journée, presque semblable aux autres.

     

  • Cet Instant-là - Douglas Kennedy

    Il y a chez moi des étagères, avec des livres. Trop de livres diraient certains… Parmi ces livres, une pile, une jolie pile de Douglas Kennedy, de la Poursuite du Bonheur, à son tordant polar Cul de Sac, en passant par son essai sur la Bible Belt Au Pays de Dieu, c’est un auteur que j’affectionne particulièrement.

    C’est donc pleine de bonne volonté et avec un parti pris favorable, que j’ai entamé la lecture de son nouveau roman, Cet Instant-là.

    Le résumé de l’éditeur : « A la fois drame psychologique, roman d'idées, roman d'espionnage mais surtout histoire d'amour aussi tragique que passionnée, une œuvre ambitieuse portée par le talent exceptionnel de Douglas Kennedy. Ecrivain new-yorkais, la cinquantaine, Thomas Nesbitt reçoit à quelques jours d'intervalle deux missives qui vont ébranler sa vie : les papiers de son divorce et un paquet posté d'Allemagne par un certain Johannes Dussmann. Les souvenirs remontent... Parti à Berlin en pleine guerre froide afin d'écrire un récit de voyage, Thomas arrondit ses fins de mois en travaillant pour une radio de propagande américaine. C'est là qu'il rencontre Petra. Entre l'Américain sans attaches et l'Allemande réfugiée à l'Ouest, c'est le coup de foudre. Et Petra raconte son histoire, une histoire douloureuse et ordinaire dans une ville soumise à l'horreur totalitaire. Thomas est bouleversé. Pour la première fois, il envisage la possibilité d'un amour vrai, absolu. Mais bientôt se produit l'impensable et Thomas va devoir choisir. Un choix impossible qui fera basculer à jamais le destin des amants. Aujourd'hui, vingt-cinq ans plus tard, Thomas est-il prêt à affronter toute la vérité ? »

     

    kennedy.JPG

    Le roman s’ouvre sur la solitude d’un auteur dans le Maine, Thomas, qui est en train de divorcer. L’histoire d’amour au centre du live ne concerne pas ce mariage finissant, mais une autre relation, au cœur de la Guerre Froide. Une histoire qui a lié Thomas, avec Petra, une histoire qui n’a pu se continuer, malgré la sincérité des protagonistes. C’est cette histoire, et avec elle la vie dans le Berlin divisé de la Guerre Froide, que nous revivons à travers autant de flashback. Le passé qui vient se rappeler douloureusement à Thomas, est l’occasion d’une galerie de portrait, comme Kennedy sait les faire.

    Si nous avons encore le bénéfice de découvrir des personnages forts et attachants, et certains aspects de la Guerre Froide, et si le style de Kennedy est toujours aussi plaisant, j’ai quand même regretté une certaine mièvrerie dans les propos.

    Douglas Kennedy est un bon faiseur, comme souvent les romanciers américains. Il y a de la recherche documentaire, une belle intrigue, haletante et prenante, et aussi comme souvent chez lui, ce je ne sais quoi de mélancolique qui fait du héros un être à part.

    Mais, je ne sais pas pourquoi, il y a comme un côté un peu précipité dans ce roman. Est-ce d’avoir trop bien écrit sur l’amour et les relations hommes-femmes ? Est-ce le démon de la répétition qu’il a voulu contrecarrer maladroitement ? Je ne sais pas, mais toujours est-il que ces sentiments qu’il sait si bien décrypter et mettre en scène, là l’exercice est un peu moins réussi. Il y a une façon très premier degré et simplette presque de décrire l’amoure entre Thomas et Pétra.

    Autant j’ai peu apprécié la phase sentimentaliste du roman, autant j’ai aimé tout ce qui a été du ressort de l’intrigue et de l’historique. La Guerre froide, ses tenants et aboutissants, la vie difficile à cette époque, le cynisme politique, le sacrifice des idéaux, quelque soit le camp concernés, tout cela fait de ce roman un moment de lecture plus qu’honorable et enrichissant.

    Je sais qu’il est parfois difficile d’avoir un avis tranché, avec certains auteurs j’éprouve cette difficulté, au regard de ce dont je les sais capable par ailleurs… C’est le cas avec Kennedy. Mais je peux, sans rougir, assurer que Cet Instant-là vous vaudra un bien joli moment de lecture.

    Douglas Kenney - Cet Instant-là - Belfond - 22€50

    Page Facebook avec un chouette concours !