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Les livres - Page 42

  • Hypotypose sceptique

     

    Hier soir j’ai comaté devant Autant en emporte le Vent, avec des chips,du guacamole et des magnum pistache. La déchéance totale, le summum des plaisirs coupables : un film de plus de 3 heures que j’ai vu et revu et dont je possède une magnifique version, et des aliments « interdits ».Et puis, grâce à Madame Kevin, j’ai adoré faire un tour dans ma cuisine… J’avais bien besoin d’un peu de réconfort !

     

    Les journées de boulot sont toujours plus remplies : je n’arrive pas à y passer moins de temps. Je crois que je vais devoir me caler sur l’horloge tout bêtement et me donner un horaire au-delà duquel je quitte le bureau. Il va falloir, oui.

    Mais je me détends, heureusement ! J’adore passer ma pause déjeuner à trainer de boutique en boutique, sans me décider à acheter quoi que ce soit. Jusqu’à tomber sur une librairie. Et hier ça n’a pas loupé ! Jugez plutôt !

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    Je vous en reparlerais bien sûr !!

    Un peu de bonnes lectures qui m’attendent, en plus de mes revues du mois !

    Sinon là je vais pousser un grand cri : AHHHHHHHHH !

    A cause d’Arlette Chabot, qui est bête comme un pot.

    Vous avez peut-être eu vent de la légère altercation entre Bayrou et Cohn-Bendit sur le plateau de l’émission de la Mère Chabot ? Sinon zieutez :

     

    Le moins que ‘on puisse dire c’est que Mâme Chabot elle gère tout ça à la manière un peu glauque du voyeurisme lippu de journalisme de bas étage.

    Et bah non en fait, ce n’est pas de sa faute si son émission dérape. Que nenni mon brave.

    Si les Gentils Hommes Politiques Civilsés ne parlent pas Europe dans cette émission c’est la faute à pas de chance, à tata Rachel, à Air France, à Murphy La BANLIEUE ! Oui tu as bien lu mon lecteur chéri, car comme elle dit Mâme Chabot, quand les deux nigauds se sont harangués sur des histoires de pédophilie, « C'est la culture banlieue qui entre dans le débat politique. Tous les coups sont permis. ».

    C’est pas merveilleux ça ?

    Ecoute chouchou, si tu as du mal à boucler ton dossier Michu ou que tu as brûlé le rôti, pense à la Culture Banlieue : c’est de sa faute !

     

    Allez, j’arrête de m’énerver ça sert à rien !

    J’ai dit que j’avais une envie folle de maquillage, enfin de me racheter du maquillage ? Toutes ces nouveautés me font de l’œil : qu’est-ce que tu crois que je retiens de toutes ces revues que j’avale ?? Les pages beauté en principal *shame*. Je deviens comme un gamin à Toy’s are Us si tu me lâches chez Marionnaud ou Séphora…La honte, je pousse des petits cris hystériques de belette avec ma copine devant un mascara !

    Et là j’ai une bonne raison de trainer chez Séphora : je dois changer de crème. Comme le dit si bien Jenny (from the block) Lopez, ma peau se lasse de la crème au bout de quelque temps, je dois donc lui en donner une nouvelle régulièrement. Et oui j’ai un autre point commun avec Jenny, à part le booty !

     

    Et une idée entrainant une pensée, tout ceci me rappelle cette chanson des Destiny’s Child :

    Dis moi que tu as bougé ton petit corps frêle en rythme avec moi ?? Non ? c'est pas grave.

     

    Allez au boulot les belettes, et le be….c’est quoi le masculin de belette ??

  • Fantômes et samouraïs

     

    Les écrivains japonais occupent une belle place dans ma bibliothèque.

     

    J’ai pu en rajouter un nouveau récemment, grâce à cette excellente collection qu’est Picquier Poche, déclinaison poche des éditions Philippe Piquier, spécialisé dans la littérature asiatique.

     

     

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    Fantômes et Samouraïs de Kidô Okamoto, est un recueil de nouvelles, chacune retraçant une histoire de l’enquêteur Hanshichi à Edo.

    Les intrigues se situent dans le Japon du XIXième siècle.

    Hanshichi se remémore ses plus fameuses aventures en se confiant à un jeune homme, et c’est l’occasion pour nous d’un voyage historique et exotique !

     

    Exotique au sens où s’étale devant nos yeux un monde évanoui et tellement différent !

    Les enquêtes sont prétextes à nous faire revivre un Japon ancien, avec ses coutumes, ses traditions. On apprend beaucoup sur les habitudes de cette époque, sur les rites, les vêtements, la nourriture, la hiérarchie sociale, les métiers !!


    Et le sel des intrigues rajoute à la saveur de ce livre ! Il est question de fantômes, d’esprits vengeurs, d’amoureux contrariés. On croise aussi bien des moines corrompus que des jeunes femmes officiant dans des maisons de thé. Les mères maquerelles se succèdent aux grands seigneurs.

    Je tiens quand même à préciser que l’on peut se sentir un peu décalé à la lecture, tellement l’environnement est différent de celui qu’on peut connaître.

    Toutefois, je trouve que ce côté exotique confère tout son charme au livre !


    C’est une lecture que j’ai bien apprécié et qui me donne encore plus envie de m’envoler vers ce pays, voir ce qu’il reste de ce Japon suranné.


     

    Sinon, j’ai l’impression que le week-end est passé comme une flèche. J’avais espéré la visite d’une amie de province sur paris, mais finalement elle n’est pas venue.

    En effet nous n’avions pas confirmé !!

     

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    Arbres bleus - Exposés en ce moment à Nantes.

     

    La bonne blague : c’est un truc organisé depuis des lustres, puisque j’avais même pris des places pour Roland Garros sur ses suggestions.

    Et finalement, il s’est passé ce qui se passe de plus en plus : depuis que j’ai quitté Nantes, les gens, amis et famille sont toujours très heureux de me voir descendre, mais ne peuvent jamais se déplacer.

    C’est toujours à moi de faire le trajet, et je l’ai fais des dizaines de fois…Maintenant c’est avec amertume que je constate qu’il est difficile pour certains de dépenser le prix d’un billet de TGV ou les frais d’autoroutes pour le plaisir de me voir. A part ma belle-mère…Paradoxe suprême.

    Même quand j’ai accouché de mon fils, il a fallu que ce soit moi qui descende faire la tournée de la famille et des amis (à part belle-maman, qui est venue quand on lui a dit).

    A l’époque, je m‘étais un peu formalisé, puis je me suis dit que tout le monde ne peut pas accourir dans le week-end qui suit la naissance ; et puis finalement au bout de 3 mois, laps de temps assez raisonnable, je me suis décidé à faire l’effort moi de descendre.

    Alors que penser : que je n’en vaux pas la peine ?? Non, les gens sont toujours très heureux de me voir.

    Et que ce soit lors de mon accouchement ou en temps normal, je suis sollicitée très souvent pour des visites, car il va de soi que je dois me déplacer.

    Mais maintenant j’en ai assez, je suis toujours heureuse de retourner vers ma ville d ‘origine, mais recevoir de la visite me ferait également plaisir.

    C’est une chose dont j’ai déjà discuté avec les concernées, et la réponse est toujours la même : oui oui, plus tard, mais toi tu viens quand ??

    Et bien je ne sais pas si je reviendrais maintenant.

  • Le printemps

     

    Dites voir, ça fait longtemps qu'on n'as pas parlé poésie par ici !

    Nous allons y remédier, pas plus tard que maintenant.

    Non, partez pas les gens, vous allez voir c'est très joli !!! On va se lire un petit poème en hommage au printemps.

    Le printemps, vous savez ce truc avec du soleil, et des oiseaux qui chantent, et que même la nature refleurit et qu'on veut se rouler dans l' herbe avec son amoureux.

    Enfin, j'en parle comme ça, mais je ne m'en souviens pas trop du printemps, vu l' automne qui s'acharne sur nous.

    Alors pour se rafraîchir la mémoire, on se penche sur les quelques strophes qui suivent, et on écoute son Vivaldi de circonstance.

    En vous remerciant !

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    Waterhouse - My sweet rose

     

    Fleurs d' avril

    Le bouvreuil a sifflé dans l’aubépine blanche ;
    Les ramiers, deux à deux, ont au loin roucoulé,
    Et les petits muguets, qui sous bois ont perlé,
    Embaument les ravins où bleuit la pervenche.

    Sous les vieux hêtres verts, dans un frais demi-jour,
    Les heureux de vingt ans, les mains entrelacées,
    Échangent, tout rêveurs, des trésors de pensées
    Dans un mystérieux et long baiser d’amour.

    Les beaux enfants naïfs, trop ingénus encore
    Pour comprendre la vie et ses enchantements,
    Sont émus en plein cœur de chauds pressentiments,
    Comme aux rayons d’avril les fleurs avant d’éclore.

    Et l’homme ancien qui songe aux printemps d’autrefois,
    Oubliant pour un jour le nombre des années,
    Écoute la voix d’or des heures fortunées
    Et va silencieux en pleurant sous les bois.

    André Lemoyne - in les Charmeuses

     

     

    Alors, c'était bien, non ?

     

     

     

     

  • La poésie c'est pour demain finalement

    Aujourd’hui donc, on a dit Chick-lit.

    Parce que bon quand même, entre Michel Foucault à la sauce Julien Coupat et l’optimisme bling-bling d’Hubert Selby Jr., on a failli être de bonne humeur ici.

    Là on change notre fusil d’épaule, on est des warriors, des aventurières, voir des aventuriers (s’il ya un homme qu’il se manifeste), et on retourne dans ce dangereux territoire : la Chick-lit !

    Dangereux oui, car à chaque page, des femmes de 30 ans se font larguer pile quand leur horloge biologique hurle coucou ; de beaux jeunes hommes se conduisent en mufles par timidité (ça c’est une excuse béton, quand même !), des meilleures amies se marient avant vous, (espèce de bitch va !), et votre petite sœur a de belles longues jambes et une tonnes d’admirateur enamourés, tous plus prompts les uns que les autres à lui offrir fleurs, caviar et it bag ( salope, va )

    Bref c’est un territoire effrayant, ou il faut aller armée de son rouge à lèvre Chanel rouge allure sexy (n°18), et de sa plus belle paire d’escarpins !

    Nous ne sommes pas toutes égales dans le monde de la Chick-lit mes bonnes dames.

    Jennifer Weiner excelle à croquer cet univers, fait de jeunes femmes indépendantes, professionnelles, mais au cœur plutôt malheureux !

    Ainsi vous connaissez certainement ce film, In her shoes, avec Cameron Diaz et Toni Collette. Je vous en avais déjà parlé , à travers un poème.

     

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    Jennifer Weiner ne met pas en scène des super women ultra gagnantes ! Non, elle brosse le portrait de femmes réelles, avec leurs certitudes et leurs failles.

    Il y a dans ces romans toute la part d’émotion et de reconnaissance de soi qui nous fait nous attacher aux personnages. Il y a aussi la complexité des sentiments familiaux ou amoureux. Et finalement on a l’impression de lire les aventures de la bonne copine que l’on connaît tous ou que l’on est soi même.

    Comme souvent quand j’aime bien un écrivain, j’ai vite fait de me procurer sa bibliographie complète, ou presque.

    Le dernier en date que j’ai lu (elle en a publié d’autre depuis), c’est celui là :

     

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    Candace a 28 ans, quelques kilos de trop, une sœur magnifique, une mère lesbienne hippie, et un ex un peu mufle !

    Ce petit con la quitte pour une raison stupide que je ne dévoilerai pas ici, puis étale leur ancienne vie sexuelle au travers de sa rubrique journalistique.

    Candace tombe de haut, et du coup se pose pas mal de question.

    In ne faut pas s’arrêter à la galerie de portrait qui peut sembler caricatural. Non, car tout est d’une justesse incroyable. Les personnages ne sont pas caricaturaux, et au contraire servent à expliquer la vie de Cannie (notre Candace pour les intimes).

    Cannie est une jeune femme qui est prête à accepter n’importe quel amour, inconsciemment, car elle ne s’estime pas digne de choisir et d’être aimer. On part avec elle à la source de ses complexes, on retrace les méfaits des paroles dites à la volée, les rapports parents-enfants, et tout ce qui finalement mène à se regarder avec des yeux désabusés et trop critiques.

    L’écriture est pleine de justesse et de sensibilité et ne vous laissera pas vous échapper !

    Alors les gens, ça vous plait ??

  • Waiting Period

    Hubert Selby Jr. est un écrivain américain, comme les Etats-Unis savent en produire : un écrivain de la ville, un ciseleur de la langue et des portraits.

    Je l’ai découvert à l’âge de 16 ans, à la médiathèque près de chez moi, je crois bien que c’était à l’occasion d’un cycle de conférence autour de la littérature américaine contemporaine, et l’invité d’honneur était John Updike, si mes souvenirs sont bons.

    Donc c’était une occasion de découvrir ces auteurs. Ce n’était pas encore le temps de Brett Easton Ellis ou de Dona Tartt, mais j’ai pu découvrir leurs maitres, Joan Didion, Lewis Sinclair, Don DeLillo, et Hubert Selby Jr.

    Last Exit to Brooklin et Le Saule, restent mes œuvres préférées de cet auteur rare.

    Aussi quand j’ai aperçu son nom sur une couverture à la F*N*A*C, je n’ai pas eu d’hésitation.

     

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    Waiting Period, c’est le titre, est un roman dans la digne lignée des précédents : l’étude des démons qui obsèdent les Etats-Unis, et l’auteur par conséquent.

    Le résumé lapidaire de la Fnac : C'est l'histoire d'un homme qui voulait juste en finir, s'acheter une arme et se tirer une balle dans la tête. Mais voilà que l'armurier lui demande d'attendre quelques jours. Quelques jours, c'est long quand on est au bout du rouleau. Alors il reconsidère son projet. N'a-t-il pas mieux à faire ?

    Effectivement le personnage principal à bien mieux à faire !

    Il profite de cette période d’attente avant de récupérer son arme, pour réfléchir et se poser d’autres questions. Il se rend compte que son suicide serait un échec personnel et n’affecterait en rien le quotidien de tous ces parasites de la société qui l’ont conduit à ce geste !

    Il décide tout simplement de dépolluer le pays, de supprimer ceux qui n’ont de cesse que de profiter de leur situation pour détruire leur concitoyen, ceux qui mangent littéralement la société, qui ne sont que d’inutile profiteurs.

    Alors on entre dans le cerveau du protagoniste. Sa logique est implacable et froide.

    L'écriture peut heurter, car Selby est coutumier des longs monologues quasi sans ponctuations, mais c'estun rythme qui va avec l'histoire et les personnages. C'est une fuite en avant.

    C’est tout l’envers du Rêve Américain, le cauchemar de la réalité plutôt.

    Hubert Selby  a toujours porté un regard acéré sur ses contemporains, mettant en relief l’individualisme maquillé en patriotisme, la soif de l’or travestie en noble ambition.

    On reconnaît le protagoniste comme étant l’auteur lui-même qui a voulu dans son œuvre littéraire dénoncer (pour éliminer ?) les travers de l’Amérique.

    L’écriture est toujours aussi rythmé et incisive. On ne peut que sentir la froideur de l’arme et le désespoir profond.

    Or ce n’est pas un roman optimiste et joyeux, mais la réflexion se fait jour en nous et cela n’a pas de prix !

    C’est un roman fondamental, comme toute l’œuvre de Selby !

     

    Demain Chick-lit (sinon, je vais finir par déprimer…)