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Les livres - Page 38

  • N'importe quoi dedans !


    Bon, j'ai un souci sur le plan de l'inspiration et de la cohérence de mes propos en ce moment. Je veux dire que j'ai plein d'idées en têtes, mais tout ça ne me donne que des notes fouillis et pas forcément cohérentes.

    Mais après tout on s'en fiche, je fais ce que je veux (avec mes cheveux, ou presque).

    Donc, ce sera un fouillis.

    D'abord : n'oublie pas de t'inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre !!! Il y a des élections Régionales en 2010 : t'as envie de voir Frédéric Lefebvre, aka Frédo le Fou, venir expliquer chez Arlette Chabot que les Français ont manifesté leur satisfaction de l'action gouvernementale à travers ce scrutin ? Tu veux ça, dis ? Non, hein, alors entre 2 courses pour la Grande Bouffe de Jeudi, tu passes à ta mairie avec ta pièce d'identité et un justificatif de domicile et hop c'est fait !

    En vrai tu votes pour qui tu veux bien sûr...

    A part ça quoi de neuf ? Les cadeaux ne sont pas trop moches ? Il y aura de la revente sur Ebay ?

    Perso, je ne peux pas me plaindre, la tradition a été respectée : bouquins et CD à profusion. Je suis en train de lire Basil de Wilkie Collins, une merveille comme tout ce qu'écrit cet auteur. Faudra que je vous reparle de lui.

    Sinon, j'ai de quoi faire jusqu'au 31 décembre. En termes de notes je veux dire.

    Oui, j'ai d'abord un reliquat de tag qui ferait rougir n'importe qui.... Des fiches de lectures mises de côté et jamais publiées.... Et encore des nouveaux tags from Twitter friend's, à savoir See Mee et Frichtre. Je te recommande d'ailleurs leurs blogs respectifs, pas mal du tout !

    J'ai également de côté une historiette pour Ginie et son concours de décembre qu'est pas en novembre, ce qui en soi est pratique.

    Et puis tu sais que c'est bientôt le moment de mon roman à link « herbe de bison et péroraison ». Tiens clique là :

    #1

    #2

    Si tu veux lire les épisodes précédents !

    Bref, note un peu récap', un peu fourre-tout, ne m'en veux pas !


    A demain !

     

  • En rose et bleu, je vivrais ma vie...


    ...j'afficherai mon cœur ;
    En échange d'une trêve de douceur...


    Bon, ça fait bien un moment qu'on n'avait pas rigolé sur ce blog.

    Zut pourquoi je dis ça !! Parce que c'est pas garanti que ce soit le cas aujourd'hui non plus !

    Tant pis, fuck the life, je me lance.

    Aujourd'hui mon poulet, on va tagguer. Tu sais comme je suis toujours rapide comme l'éclair et prompt à répondre aux tags des copines (et des copains, oui il y a aussi du mâle qui taggue) du web.

    Donc, la Flash Gordon du web va répondre à deux tags, un du 13 octobre et un du 17 octobre. 2009, dois-je préciser ?


    T'as deviné qu'on allait parler couleurs, sinon pourquoi ce titre basé sur une reprise foireuse d'une chanson de crêpière italienne ? Hein, pourquoi ?


    Alors, on ne va pas se faire suer, on fait par ordre chronologique.

    Honneur au 13 octobre et au tag en bleu de Mademoiselle C. la futile.

    Déjà, je te conseille une visite chez elle, ne serait-ce que pour voir les jolies photos qui composent son tag, et puis tout le reste aussi est bien !

    Je dois te montrer 7 photos autour du bleu, facile, il y a beaucoup de bleu dans ma vie. On y va ?

     

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    Bleu comme un bon livre !

    Tant qu'à faire je profite de ce tag pour te présenter 2 écrivains que je chéris tout particulièrement !

    D'abord Albert Cossery, incroyable auteur, personnage improbable : auteur « culte » et reconnu, qui a vécu près de 60 ans dans sa chambre d'un petit hôtel parisien, et qui nous offre une vision  particulière du peuple égyptien, des petits et des anonymes.

    Ensuite Elizabeth Taylor, qui partage une homonymie avec une de mes actrices favorites ! C'est un auteur britannique, dont l'œuvre est centrée autour de portraits de femmes, toutes différentes, mais chacune révélant une facette particulière de la Femme.

     

     

     

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    Bleu comme un bel accessoire !

    Du moins, je trouve ! Je suis prompte à mettre des sommes indécentes dans mes sacs, mais cette pochette vient de H et M, et je l'adore ! Les couleurs sont vives comme j'aime et suffisent à embellir une tenue plus sobre.

     

     

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    Bleu comme un bon parfum

    Eau de Jaïpur de Boucheron et Eau de Shalimar de Guerlain figurent parmi les senteurs que j'aime. Je sais que vu ma collectionnite aigue en la matière, parler de préférence est un peu délicat, mais ces 2 odeurs sont réconfortantes l'hiver, comme un doudou, avec ce côté chaud et enveloppant, mais pas lourd ou entêtant.





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    Bleu comme une boite de mouchoirs

    Bah oui, je suis un peu trop sensible, que ce soit une bonne ou une mauvaise nouvelle, j'ai la larme facile. Plus que tout, je suis sensible aux autres, et parfois je prends un peu trop à cœur les petites trahisons du quotidien. Je devrais me blinder un peu plus, et ne pas m'arrêter à une attitude mesquine, qui va me poursuivre et me pourrir sous prétexte que je veux savoir pourquoi l'autre se comporte ainsi. Je devrais me draper dans ma dignité et faire pfff, au lieu d'enrichir les consortiums de mouchoirs en papier !

     

     

     

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    Bleu comme une belle paire de chaussures !

    Si je ne te parlais pas chaussures, je ne serais plus moi ^^ !  Dans l'ordre d'apparition, je te présente une paire de Mellow Yellow, très esprit marin ; puis encore des Mellow, d'un bleu métallique que j'adore ! Enfin, une paire de Malolès, avec ces petites fronces qui me font aimer ces sandales !


     

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    Bleu comme un manteau !

    Comme Chinchilla, ce que j'apprécie l'hiver, c'est de pouvoir se glisser dans un beau manteau, bien chaud ! La couleur bleu canard de celui-ci fait son effet !



     

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    Bleu comme une petite culotte !

    A la demande générale d'un anonyme requêteur, voici donc le string bleu d'Océane. Comme tu vois, pas de quoi se relever la nuit ^^ ! Pas de photo porté, tu ne m'en voudras pas :) !


    On passe au rose ??

    C'est Anna, la ravissante Urban Girl, qui m'avait taggué, je me souviens un 17 octobre, autour du rose. Tu peux voir sa participation là, elle a fait fort !

    Voici ma contribution à ce petit jeu, où il faut montrer 10 choses roses. J'avoue que le rose ça ne manque pas chez moi ! Je te montre donc 10 petits trucs, plus un onzième que je ne te liste pas, mais que je te laisse le soin de découvrir, si tu le vois et que tu devines ce que cela peut être !

     

     

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    On a donc :


    Deux paires de chaussures, des Buffalo vertigineuses que j'adore, et une paire de ballerines Hispanitas !

    Une boite : j'aime les boites, rondes ou carrées, c'est idéal pour cacher son petit bazar !

    Un chemisier Eric Bergère, rose avec une sorte de liseré formant un plastron.

    Des tubes de gloss roses, et un labello à la framboise !

    Une pochette H et M, qui fait vraiment de très jolies pochettes !

    Un flacon de Castelbajac, avec cette odeur géniale de colle Cléopatra : tu te rappelles de ces petits pots de colle, de cette odeur d'amande amère, une vraie madeleine pour moi !

    Un après-shampoing le petit marseillais, pour cheveux fins (et mou et raplapla et sans tenue etc....)

    Des rasoirs roses : je vais en général me faire épiler à la cire oriental en institut, mais parfois, je suis impatiente...

    Des carnets moleskine : j'en ai de toutes les couleurs, pour noter pleins de bêtises inutiles !

    Un bouquin de text psycho « Pour vous connaître à fond », hummm, si on veut...


    Et puis un article un peu plus particulier se cache, sauras-tu le deviner ?



    Bon, demain on oublie les strings, le gloss, et on se concentre. Le sujet sera : Bill Murray, Aiôn et Kairos. Je compte sur toi pour réviser ta philosophie aristotélicienne et ta physique quantique. Et prévoit du doliprane 1000. Au moins. Oui, j'me la pète d'avance, j'ai peur de rien.

    En attendant, mets-toi un peu de rire de côté :

     


    Je te fais de gros gros bisous, ma jolie, mon joli, et passe une bonne journée !

     

  • Comme un oiseau sur la branche


    Je passe un temps fou au téléphone. Pire encore, j'envoie entre 30 et  50 SMS par jour, sans compter les mails. Mais je reste une bille en matière de nouveaux moyens de communications.

    J'ai un compte Facebook, qui sert à pas grand-chose, puisque je n'en saisis pas toutes les subtilités. Ah si, c'est peut-être pas mal pour retrouver des contacts. Mais sinon, je sais rarement quoi faire avec FB. Pas grave dans le fond. J'ai mis des photos de Fiston, que me réclamaient des amis. Ça sert au moins à ça.

    Puis vint Twitter. Pas mieux. Depuis des semaines je m'interroge sur le fonctionnement la raison d'être de ce truc. Je me trompe où c'est un genre de tchat amélioré ?

    Bref, je suis assez hermétique au petit zoziau du web.

    J'ai quand même ouvert un compte Twitter, à cause d'une copine qui m'a invité, et puis depuis, rien. Je ne sais pas trop par quel bout prendre ce truc. Et puis surtout, j'ai l'impression que je peux m'en dispenser.

    Je suis une bille à tel point que j'ai mis plusieurs moi à trouver et à configurer un agrégateur de site.

    Par contre, je suis fière de moi, grâce à mes petits doigts habile et à la patience d'un hotliner perso, j'ai trouvé THE agrégateur, que tu peux avoir tout plein de  flux dessus et que tu peux l'embarquer sur ta clé USB ! Oui c'est magique, j'ai tout mes flux sur une clé, ce qui fait que je peux lire mes blogs favoris depuis n'importe quel endroit !

    Cet agrégateur, c'est Feedreader. Je ne le connaissais pas avant que mon sauveur m'en parle. Et comme je suis vraiment un boulet, il ne suffisait pas qu'il m'en parle, ce cher ange m'a guidé pas à pas dans l'installation de ce truc sur Spike mon ordi, et enfin sur ma clé. Il a été patient, j'ai été un boulet boulesque, mais on s'en est bien sorti. Maintenant, quand je me fais suer quelque part, je sors ma clé, je me connecte à mes flux et je peux lire toi, ou toi ou toi encore. Merci hotliner de mon cœur.


    Tiens, si je peux lancer un appel au secours : Ahhhhhhhhhhh ! Voilà, tu vois la jolie bannière sur ta gauche « un peu de notre Noël » : c'est la bannière qui illustre une belle initiative d'Aude. Si tu ne sais pas quoi offrir à Noël ou si tu veux faire un geste différent, pourquoi ne pas offrir un don à une association humanitaire ? Je te laisse lire les détails . Mais si un gentil blogueur pouvait me dire comment faire pour que ma bannière pointe vers le texte explicatif, je lui en serai reconnaissant, je n'y  arrive pas ! Boulet on a dit !!


    Pour rester dans le domaine de la bannière, il y a aussi celle du nouveau concours (con) de Ginie, que je t'engage à faire : après avoir montré tes chaussons, elle veut que tu exposes ta plus belle coiffure, ou la plus con, au choix. Alors tu cliques ici et tu sauras tout. Je réfléchis personnellement à un truc à base de chouchou et de fleurs. Je te laisse imaginer le pire.


    Bon bah mon chaton je crois que c'est tout pour aujourd'hui !


    Ah oui, le poème du jour, tu pensais y échapper ??


    Le réveil

     


    Sur ce lit de roseaux puis-je dormir encore ?
    Je sens l'air embaumé courir autour de toi ;
    Ta bouche est une fleur dont le parfum dévore :
    Approche, ô mon trésor, et ne brûle que moi.
    Éveille, éveille-toi !

    Mais ce souffle d'amour, ce baiser que j'envie,
    Sur tes lèvres encor je n'ose le ravir ;
    Accordé par ton cœur, il doublera ma vie.
    Ton sommeil se prolonge, et tu me fais mourir :
    Je n'ose le ravir.

    Viens, sous les bananiers nous trouverons l'ombrage.
    Les oiseaux vont chanter en voyant notre amour.
    Le soleil est jaloux, il est sous un nuage,
    Et c'est dans tes yeux seuls que je cherche le jour :
    Viens éclairer l'amour.

    Non, non, tu ne dors plus, tu partages ma flamme ;
    Tes baisers sont le miel que nous donnent les fleurs.
    Ton cœur a soupiré, viens-tu chercher mon âme ?
    Elle erre sur ma bouche et veut sécher tes pleurs.
    Cache-moi sous des fleurs.

    Marceline Desbordes-Valmore.


    Cette fois, je te laisse pour de bon mon minet.

     

  • L'univers est rempli de magie et il attend que notre intelligence s'affine.


    "Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose." Sigmund Freud.


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    Elle s'avançait dans la forêt, à la recherche de la petite maison en bois. L'enfant l'avait prévenu : il faudra marcher longtemps et puis doucement, le chemin n'est pas aisée, les arbres et les feuillages étoufferont chacun de tes pas.


    Elle, enfin moi, pris le parti du hasard. Avancer sans but, juste aller là où le chemin serait assez dégagé, presque une clairière, non ?


    Non, c'est une illusion, plus elle (moi) s'avançait, plus cela s'assombrissait sur son passage. Ses pas, mes pieds, s'enfonçaient dans une herbe de plus en plus haute. Que du vert, partout du vert. Je me noie dans la verdure quand je n'aime rien tant que le bitume.

    Pourquoi l'avait-elle écouté ? Je dois être stupide ? Ce petit garçon semblait triste, tout seul, près du chemin, à l'entrée de la forêt. « J'ai laissé mon ours là-bas dans la maison, maman va me gronder si je le perds »

     

     

     

     

    Bon, je suis une gentille femme compatissante, je ne veux pas qu'il soit triste ou se fasse gronder. Alors elle s'enfonce dans la forêt, pour lui. Avant, elle lui propose seulement de l'accompagner, chercher cet ours.  Mais non, il ne veut pas venir avec elle : « tu verras ce n'est pas loin mais le chemin n'est pas facile alors prends ton temps, va doucement et si tu es patiente tu la trouveras. Je ne viens pas, c'est mieux que tu sois seule, et tu verras que ce sera là pour toi » Qu'est-ce qui sera là pour moi ? L'ourson ??

    « Non, ça c'est pour moi ! Tu n'as pas écouté ? Tu le reconnaitras quand tu le verras : ce que tu cherches est là-bas, avec mon nounours »


    Elle commençait à fatiguer maintenant. Mes pieds me faisaient mal. Cela semblait plus difficile au fur et à mesure que le temps avançait. Pourquoi avait-elle accepté, si vite, comme toujours. L'idée d'aller ailleurs pour y trouver un indispensable ? Réfléchir, oui. Après, un peu tard en fait. Je regardais autour de moi et je ne voyais que des arbres, étouffant. Faire plaisir et étouffer pour ça. Pour un peu elle se serait crue dans un conte de Grimm. Une forêt allemande, des êtres inhabituels qui la peuplent. Ce petit garçon. Un poème lui revient en mémoire, de Goethe.

     


    podcast
    Le Roi des Aulnes


    Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent ?
    C'est le père avec son enfant.
    Il porte l'enfant dans ses bras,
    Il le tient ferme, il le réchauffe.

    « Mon fils, pourquoi cette peur, pourquoi te cacher ainsi le visage ?
    Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes,
    Le roi des Aulnes, avec sa couronne et ses longs cheveux ?
    - Mon fils, c'est un brouillard qui traîne.

    - Viens, cher enfant, viens avec moi !
    Nous jouerons ensemble à de si jolis jeux !
    Maintes fleurs émaillées brillent sur la rive ;
    Ma mère a maintes robes d'or.

    - Mon père, mon père, et tu n'entends pas
    Ce que le roi des Aulnes doucement me promet ?
    - Sois tranquille, reste tranquille, mon enfant :
    C'est le vent qui murmure dans les feuilles sèches.

    - Gentil enfant, veux-tu me suivre ?
    Mes filles auront grand soin de toi ;
    Mes filles mènent la danse nocturne.
    Elles te berceront, elles t'endormiront, à leur danse, à leur chant.

    - Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas
    Les filles du roi des aulnes à cette place sombre ?
    - Mon fils, mon fils, je le vois bien :
    Ce sont les vieux saules qui paraissent grisâtres.

    - Je t'aime, ta beauté me charme,
    Et, si tu ne veux pas céder, j'userai de violence.
    - Mon père, mon père, voilà qu'il me saisit !
    Le roi des aulnes m'a fait mal ! »

    Le père frémit, il presse son cheval,
    Il tient dans ses bras l'enfant qui gémit ;
    Il arrive à sa maison avec peine, avec angoisse :
    L'enfant dans ses bras était mort.


    Un frisson lui parcouru le corps. Je devrais penser à autre chose. Je vais finir par avoir peur toute seule, dans cette forêt.

    Je m'avançai encore, moins assurée qu'au début du chemin. Pourquoi s'avancer ainsi dans l'obscurité ? Parce qu'il avait l'air perdu, et puis il a eu ce regard vers moi : il était différent. Juste une enfant ? Non. Oui. Peut-être ? Mais peu importe, il voulait mon aide et m'offrait en retour de trouver ce que je cherche.

    Mais que cherche-t-elle ? Je ne sais pas, mais je le reconnaitrai, il me l'a assuré.

    Soudain, au détour d'un branchage, elle la voit, la maison. Maisonnette, cabane même.

    Le soleil était revenu plus fort, plus brillant. Elle rentre, la porte est déjà ouverte. Une seule pièce s'offre à moi. L'ourson est bien là.

    Qu'avait dit l'enfant ? « Tu le trouveras à côté de mon nounours. C'est ce que tu cherches. Quand tu le verras, tu le prendras, et tu n'auras qu'à dire ce que tu veux être, ce que tu veux ressentir, les mots justes, les vrais, ceux qui t'obsèdent. Et tu verras que la réponse sera devant toi, dans tes mains. La magie, la vraie »

    A côté de l'ourson, il n'y avait rien. Je ne le croyais pas vraiment, mais je l'espérai peut-être ? Mes jambes étaient coupées, j'allais pleurer. Il n'y avait rien que ce nounours.

    Et un miroir.

    Elle le prit dans ses mains, ce miroir. Elle avait trouvé quelque chose alors ? Oui.

    Et puis les mots devaient être dits. Je commençai à me parler, et je savais ce que je dirais, ce qui devait me convaincre d'essayer. Je le croyais. Il avait raison.

    La magie est dans le verbe. Tout ce temps là, ce qu'elle cherchait était là tout près. La magie est dans le verbe.

    "Quoi que tu rêves d'entreprendre, commence-le. L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie." J W Von Goethe.

     

  • Monologue ventriculaire


    Tu sais lapin que je suis une actrice dramatique ratée et frustrée. Mes envies de mélodrame poétique trouvent en général à se finir au mieux dans les bras d'un homme astucieux, au pire elles méritent de figurer dans le best of des blagues carambar par Elie Semoun (tiens il m'émeut lui, depuis qu'il s'est fait larguer par sa nana, il avoue simplement l'aimer toujours, mon Dieu un homme romantique et amoureux et qui le dit !!!!! Où qu'ils sont les autres ??)


    Bref, comme je ne peux passer ma vie à  attendre le Grand Rôle sur la scène de la vie, je prends les devants et je t'assène, malheureux public, une lecture. Oui, comme Fabrice Lucchini, mais en moins chauve quand même (merci Oenobiol et John Frieda).

    Et puis ça va nous changer de parler d'autre chose que de cul, de vernis O.P.I  ou de Nain Vagal. Bientôt tu vas croire que je suis inculte sinon. Mais, non, j'ai de saines lectures que je m'empresse de te coller mon choupi.


    Tu cliques si tu n'as pas peur d'entendre la voix la plus insupportable qu'il me soit.

    Sinon tu lis après, il y  a les poème lus.

    Ceux-ci sont pour l'amateur dictamo-baudelairien.

     


    podcast

    Parfum exotique


    Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
    Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
    Je vois se dérouler des rivages heureux
    Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

    Une île paresseuse où la nature donne
    Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
    Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
    Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

    Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
    Je vois un port rempli de voiles et de mâts
    Encor tout fatigués par la vague marine,

    Pendant que le parfum des verts tamariniers,
    Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
    Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

     


    podcast

    Ciel brouillé


    On dirait ton regard d'une vapeur couvert ;
    Ton oeil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert ?)
    Alternativement tendre, rêveur, cruel,
    Réfléchit l'indolence et la pâleur du ciel.

    Tu rappelles ces jours blancs, tièdes et voilés,
    Qui font se fondre en pleurs les coeurs ensorcelés,
    Quand, agités d'un mal inconnu qui les tord,
    Les nerfs trop éveillés raillent l'esprit qui dort.

    Tu ressembles parfois à ces beaux horizons
    Qu'allument les soleils des brumeuses saisons...
    Comme tu resplendis, paysage mouillé
    Qu'enflamment les rayons tombant d'un ciel brouillé !

    Ô femme dangereuse, ô séduisants climats !
    Adorerai-je aussi ta neige et vos frimas,
    Et saurai-je tirer de l'implacable hiver
    Des plaisirs plus aigus que la glace et le fer ?

     

    Un ancien amoureux avait trouvé le moyen de me flatter tout en me fâchant, en me disant que j'étais la femme de ce poème, que mes yeux vairons ne reflétaient que mon âme et mon coeur, hétérochromes l'une et l'autre, inégalement tendres, rêveurs et cruels. Je me demande encore longtemps après la part du reproche et celle du compliment dans cette déclaration.


    [ La prochaine session sera pour celle qui aime les poètes à la langue plus sexy, n'est-ce pas ma bitchette ? ]


    Et aussi ça.

    Je ne suis pas vraiment fan de la demoiselle, du moins je n'aime pas tout chez elle.

    Mais j'avoue être assez touchée par la justesse de ces paroles. Elles trouvent un écho particulier en moi. Je pense que je ne serais pas la seule : tu sais bien toi mon amie, ma sœur de hasard presque, qu'il y a des choses qu'on regarde telles qu'elles sont en se demandant pourquoi. Il y  a une raison à tout ma douce, il faut que je trouve la sagesse de regarder sans peur, d'attendre sans crainte et d'être bien quand même. Je n'aurais plus peur, je ne suis plus seule à me demander pourquoi les choses sont telles qu'elles sont, et à les aimer ainsi.

    Merci d'exister, et d'être toi, un étrange miroir, un cadeau du hasard. Well, you know.



    Il y a là la peinture, des oiseaux, l'envergure, qui luttent contre le vent
    Il y a là les bordures, les distances, ton allure, quand tu marches juste devant
    Il y a là les fissures, fermées les serrures, comme envolés les cerfs-volants
    Il y a là la littérature, le manque d'élan, l'inertie, le mouvement
    Parfois on regarde les choses, telles qu'elles sont, en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde, telles qu'elles pourraient être, en se disant pourquoi pas
    Il y a là là là, si l'on prenait le temps, si l'on prenait le temps
    Il y a là la littérature, le manque d'élan, l'inertie, le mouvement
    Parfois on regarde les choses, telles qu'elles sont, en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde, telles qu'elles pourraient être, en se disant pourquoi pas
    Il y a là les mystères, le silence,ou la mer qui luttent contre le temps
    Il y a là les bordures, les distances, ton allure, quand tu marches juste devant
    Il y a là les murmures, un soupir, l'aventure, comme envolés les cerfs-volants
    Il y a là la littérature, le manque d'élan, l'inertie, le mouvement
    Parfois on regarde les choses, telles qu'elles sont, en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde, telles qu'elles pourraient être, en se disant pourquoi pas
    Parfois on regarde les choses, telles qu'elles sont, en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde, telles qu'elles pourraient être, en se disant pourquoi pas

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    Je vais sur mon chemin, car c'est le seul que je puisse emprunter. Fasse le Ciel que je puisse t'y rencontrer.
    Ou du moins ton image, ton reflet. L'idée que ce serait toi là-bas qui attend au bord du chemin me donne envie de courir à mon destin, le coeur en bandoulière et un rêve au creux de mon âme.
    Les choses sont telles qu'elles sont.