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Les livres - Page 39

  • Adonis et Apollon


    Salut mes loupiots, aujourd'hui, je cède à mon péché mignon (non, pas parler de moi, petit malotru !!) t'infliger des extraits de mes poèmes favoris.

    Alors pour laver l'affront de l'énième échec d'Adonis à emporter le Nobel de Littérature (accordé cette année à Herta Müller je te le rappelle, et même que j'envisage de la lire avant de la classer au rayon saucisses définitivement) nous allons savourer ces quelques vers. Et si tu lis jusqu'au bout, il y aura une récompense, pour nous les personnes de bon goût : un homme, pas nu, je n'ai pas trouvé hélas de clichés dénudés... mais le peu qu'on voit est sublime ! Et cet homme, l'Adonis du jour donc, a, pour une fois, plus de 25 ans, c'est ma façon à moi de me désolidariser de Frédéric Mitterrand et de Roman Polanski.


    Note bien lapin que j'aurais voulu rendre hommage à la plastique sans faille de Prince Jean, le Vagal Dauphin, mais comment dire, j'ai pensé que ce serait trop de bonheur pour tes yeux ébaubis.

    Alors on oublie, et on revient à notre poème d'Adonis (t'as acheté le bouquin comme je t'ai dis ? Non ? Pfffff, des perles aux cochons voilà ce que c'est ^^)



    Incantations In Chants de Mihyar le Damascène


    A


    Salut, ô corps,

    Modulations que le plaisir parfois en fit surgir pour s'enchanter

    Elles sont mon amour et ma transe.

    Je règle les quatre cordes du luth sur les quatre natures

    Le zîr équivalent à la bile jaune

    Le mathna au sang

    Le muthallath au flegme

    Le bumm à la bile noire

    Et tu fais courir, ô femme, le rythme, en d'innombrables fleuves

    Salut, ô corps.


    B


    Approche, olivier

    Laisse ce rebelle t'embrasser

    Laisse-le dormir à ton ombre

    Répandre sa vie sur ton splendide fût

    Et t'appeler : ô femme !


    C


    « La nuit

    Nous sautions de nos lits

    Et allions toutes nues jusqu'au bout du village

    Porteuses de surgeons poussiéreux, les arroser

    Nous nous étendions à même la terre assoiffée...

    Après quoi pouvaient venir les nuages et la pluie... »


    D


    Couche-toi la belle

    Sur cette herbe aussi belle

    Loge entre tes cuisses une belle fleur

    Et dis à ton bel amant

    De la ravir avec son bel organe


    H


    Dénude-toi, rosier / enveloppe-moi de lune

    Descends, prince de la lune, étreindre le rosier

    Nous t'avons posé une échelle

    Nous avons mis le pied de la rose au dernier barreau

    Que nous avons aussi paré d'une autre fleur

    Et puis nous avons tracé dessus les silhouettes

    D'espèces de coq pour le continent

    D'espèces de poisson pour la mer

    Afin d'assister aux noces du ciel avec la Terre



    W


    Toi, ô celui que poursuivait une femme

    Au corps enveloppé de papier d'écolier

    Et se ceignait la tête de couronnes de roses

    Elle s'appelait la princesse des herbes

    Son nom était la Fête

    Et la Parole ;

    Toi, ô celui qui passa,

    Nous voici, autour de ton nom assis en cercle

    Pour un arbre nous te prenons

    Nous t'ébrancherons ramure à ramure

    Pour faire de toi une amulette à couvrir de chaume

    Que nous jetterons dans l'écume

    En disant :

    L'écume

    Fait

    Aussi

    Partie

    Des

    Clés

    De la mer.


    Z


    Donne-moi, femme, une tresse de tes cheveux :

    Attache-les avec ce rameau

    Livre-les à l'accolade

    De l'espace du vent

    En figure de deux amants.


    Et là Gégé, l'adonis découvert chez cette coquine de Firemaman !!! Merci à toi pour ça ! Gerard Butler :

     

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    Je n'ai pas de mot pour lui !!!

    I want it :)

    Have a nice day les gens !

     

  • L' Homme est une création du désir, non pas une création du besoin


    Si c'est Gaston Bachelard qui le dit, qui suis-je pauvre mortelle insignifiante, pour le contredire ? La philosophie m'est toujours d'un grand secours, n'est-ce pas formidable ??


    Oui, pour ça :

    balmain.jpg
    Le jean !!!!


    balmainn.jpg
    Le jean !!! Encore !!!

    longchamp.jpg
    Ou celui-ci:

    sac.jpg
    Ou celui-ci aussi:

    wang.jpg



    Rassure-toi mon agneau des steppes, cela reste au stade du désir. Et puis comme dit ce casse-pied moralisateur d' Epictète « ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir. » On voit bien qu'il ne connaissait pas le boulevard Haussmann lui, une toge, une paire de spartiate (quel avant-gardiste cet Epictète) et hop on va réfléchir sous l'olivier le plus proche.



    Le souci, c'est qu'il n'y a pas beaucoup d'oliviers dans mon quartier.

     

  • Sauf erreur, je ne me trompe jamais


    Mitterrand est mort mais VGE bande bouge encore.

    Moi qui pensais qu'il s'était transformé en volcan d'Auvergne ! On ne me dit jamais rien à moi !

    VGE bouge encore, et même que son actualité est bien chaude comme la braise, brûlante comme une roche volcanique justement !

    Tu l'as peut-être oublié, mais Valéry est un grand auteur de roman, ce qui lui a ouvert tout grand les portes de la très peu regardante Académie Française.

    J'ai même acheté son roman, à Valéry. OK, j'avoue tout, c'était un pari perdu, un tonus à la con un jeudi soir, de la vodka à flot, du shit, et moi et ma grande gueule sur le mode « oui  moi je peux tout lire, j'ai pas peur ». Résultat, mon camarade très drôle m'a commandé une fiche de lecture au sujet du roman de Valéry « le passage ». Autant te dire qu'on a bien rigolé (c'est mal de se moquer des vieux...)

    Le passage est un genre de roman à l'eau de rose, avec des petites scènes pas piquées de hannetons !! D'ailleurs les Guignols s'en étaient donné à cœur joie à l'époque !

    Avec les amis, on appelait ce roman « éclate-moi le passage », la finesse était vraiment de rigueur !

    Bref Valéry nous remets ça, et nous sert la deuxième fournée de ses fantasmes de vieux barbons libidineux et revanchard. Oui, il publie un roman sur un président triomphalement réélu en 1981, et qui console une pauvre princesse galloise malheureuse en ménage. En gros VGE veut nous faire croire qu'il s'est tapé Lady Di et qu'il a gagné les présidentielles de 1981.

    OK, so what ? Rien. Façon je n'ai pas lu le bouquin, il n'est pas encore sortie, mais sois sure que je ne ferais pas de pari à la con à base de vodka cette fois -ci, je passe mon tour !

    La prochaine fois je vous parlerai du roman érotico-nippon de Lewis Libby : oui je l'ai lu aussi. T'as hâte, n'est-ce pas ??

    Sinon, si vous voulez vous faire une autre image de l'Auvergne, loin de Brice Hortefeux et de VGE, lisez donc Alexandre Vialatte !


    Pour finir, big coup de cœur musical avec Muse :

     



    Du coup, j'ai envie de dire vivement 2012, we we'll be victorious (il faut juste que je trouve avec qui)

     

     

  • L'émotion, c'est émouvant

    Waterhouse-the-shrine.jpg
    Waterhouse - The Shrine

     

    Aujourd'hui, je voudrais penser particulièrement à de géniales bloggeuse, fort occupées en ce moment, puisque l'une se marie et l'autre, ça ne saurait tarder.

     

    J'aime ces deux jeunes femmes, chacune pour des raisons différentes. Elles me font parfois sourire, quelquefois elles soulèvent des émotions moins légères, mais quoi qu'il en soit j'aime les lire et j'apprécie la personnalité qu'elles dégagent.

     

    Bon, il faut dire que j'ai une caractéristique un peu chiante : je pleure dès qu'il s'agit de mariage. Oui, dès que j'apprends que quelqu'un tombe amoureux, ou se marie, se pacse, les grandes eaux de Versailles sont lâchées. Je pleure tout ce qui est pleurable en moi (néologisme inside) et des fois il y a beaucoup à pleurer.


    Le bonheur c'est beau et tragique à la fois. Cherchez pas, il n'y a rien à comprendre, c'est juste que je ne sais jamais quoi faire de mes émotions, il y en a trop et elles ne sont pas super autonomes.

     

    Et là, ça y va fort. Je suis à deux doigts d'écouter d'Amour ou d'Amitié de Céline Dion,  kayakiste chère à Manu.

     


     

    Voire même du Joe Dassin de derrière les fagots.

     



    Vous voyez l'état du chantier quand même.


    Pourquoi soudain ai-je l'impression d'être un peu décousu dans mes propos ?

    Pas grave, je fais ce que je veux. Ça se trouve j'aurais pu chanter, et alors là, tous aux abris mes agneaux !

     

    Bref, je suis émue et heureuse pour ces deux pétasses qu'elles aient trouvé l'amour, sniff, ainsi que la possibilité miraculeuse de faire des économies fiscales non négligeables.

    Que faire quand l'émotion me submerge ? M'offrir des kleenex double épaisseur (je suis sensible du nez ma poule) et puis sinon, j'écoute de la musique qui fait pleurer, avec du violon à la guimauve dedans.

     

     

    Hein que c'est joli Luca Turilli ??

     

     

    Et cette version aussi elle est pas mal non (oui, je collectionne vraiment tout, pas que les chaussures et les marinières).

     

     

    Et sinon, je lis des jolis poèmes d'auteurs trop peu connus (non, en vrai ça c'est parce que je suis une snob péteuse), et je regarde de belles toiles de mon ami John William Waterhouse, juste parce que c'est le peintre le plus émouvant du monde pour moi.

     

    John William Waterhouse la filieusee.jpg
    Waterhouse - La fileuse

     



    Réveil - Albert SAMAIN (1858-1900)

     

    L'aube d'une clarté s'épanche dans mon âme.
    Au mur de l'horizon j'ai vu luire une flamme.
    Les lys soudain dans l'ombre ont frémi de ferveur
    Et j'ai senti passer la robe du sauveur.

    Je suis le voyageur endormi sur la route,
    Las et le cœur sinistre, au carrefour du doute,
    Suant l'angoisse au fond d'un cauchemar mortel,
    Et qui, dans le matin dressé comme un autel,
    D'un beau geste ébloui se réveille et se lève
    À l'appel d'un grand ciel tout ruisselant de rêve !

    Le verbe des hauteurs, ranimant mes pensers
    Pareils après l'orage aux épis renversés,
    Les redresse d'un seul frisson vers la lumière ;
    Et mon cœur, comme un mort qui soulève sa pierre,
    Mon cœur ressuscité bat sa vie à grands coups.

    Car l'épouse mystique a retrouvé l'époux.

    Ô mon âme, la nuit a lâché sa capture.
    Tu peux encor tenter la divine aventure,
    Et vers ton inconnu, d'un frémissant essor,
    Monter légère au ciel comme une flèche d'or.

    Va-t'en, va-t'en : déjà le vent de la Parole
    Fait tressaillir ta chevelure qui s'envole
    Et met la joie au cœur des chênes des forêts.
    Va, belle, conquérir les magiques secrets,
    Dont l'amour pour toi seule a soulevé les voiles.

    L'amour t'attend, le grand papillon des étoiles...
    Et flotte au large azur l'oriflamme d'argent,
    L'ange a terrassé l'égoïsme intelligent,
    La bête au ventre lourd, l'hydre à l'échine torse
    Qui veut le mordre encore au talon et s'efforce...

    Éveillée aux rayons, éventée aux fraîcheurs,
    La mer spirituelle émerge des blancheurs
    Avec des vols ravis d'âmes neuves encore
    Comme des alcyons qui tournent dans l'aurore :
    La mer spirituelle aux vagues de clarté
    Où monte ton soleil vivant, ô Vérité !

    Quand je marchais, perdu, l'œil plein d'un couchant sombre,
    Une main de lumière a pris ma main dans l'ombre
    Et m'a conduit le long du mystique sentier,
    Aux jardins où jaillit la source de pitié,
    Sous les palmes d'où tombe une paix angélique.

    Alors j'ai revêtu la candide tunique
    Et l'espoir des enfants a visité mon cœur,
    Ô mon âme, sois donc forte et fuis la langueur
    L'âme s'englue au miel du rêve et de la flûte.
    La vie est à ce prix : roidis-toi pour la lutte.
    N'attends pas vainement : ton futur t'appartient.
    Tiens-toi toujours debout pour celui-là qui vient
    Et dont sur les chemins les pieds gravent l'exemple.

    Sois le prêtre vêtu de blanc au seuil du temple,
    Pur et qui tend les bras vers le soleil levant !
    L'aile des envoyés palpite dans le vent,
    L'étoile brille au ciel entre toutes bénie,
    Et voici revenus les temps d'épiphanie.

    Puisque la moisson croît pour l'éternel semeur,
    Puisque le lys fleurit en loyal serviteur,
    Je veux donner ma vie à la Bonne Espérance,
    À la règle, à l'effort, à la persévérance,
    L'ennoblir de sagesse, et de force l'armer,
    L'alléger de prière et toute l'enfermer
    Dans la soif de comprendre et la splendeur d'aimer.


    Et vous avez intérêt à le lire le poème, lundi il y  a interro dessus.

    Il parle d'amour, c'est joli, non ? Si quelqu'un peut m'éclairer sur la métaphore des semailles et des moissons, je ne dis pas non.

     

    waterhouse-1911-the-sorceress.jpg

    Waterhouse - The sorceress





    Tout mes vœux les greluches (là, le côté un peu vulgaire, c'est aussi parce que je suis trop émue, si, si.)

     

  • La mécanique du coeur

    Poursuivons notre recherche d’un petit livre pour notre ami aoûtien.

    Faisons un retour en terre française, avec un auteur inattendue. Inattendu pour moi en tout cas.

     

    Comme d’habitude, en faisant les courses alimentaires au Carrouf’ du coin, je fais un crochet nécessaire et vital par le rayon livres.

     

    Passé les piles dédiés à l’inénarrable Marc Lévy (si il pouvait arrêter de narrer, par contre, hein, Marc si tu nous entends, merci bien), je me heurte à la partie Harlequin du rayon ! Mon cœur accélère. J’entends une voix qui me dit vas-y prends moi. Nooon Océane, tu en as déjà 3, stop, ca suffit !

     

    Difficilement ma main relâche «la tentation de Lady Blanche ». Les regrets m’habitent déjà.

     

    Un peu plus réveillée, je continue mon tour et je tombe sur un petit livre dont la couverture me ravit le cœur. Le voici :

     

    m_SN151923.JPG
    Photo pourrie: on s'y habitue, hein ?

     

    La mécanique du cœur, de Mathias Malzieu. Alors Mathias, c’est le chanteur du groupe Dionysos, que j’ai connu avec cette chanson, song for a Jedi. Mais ils ont encore plein d’autre titres très sympa, Tes lacets sont des fées, Tais-toi mon cœur etc…

     

     

     

    J’ignorais que Mathias Malzieu s’était essayé à l’écriture, alors je me suis emparée de ce petit bouquin de poche.

    Je vous colle le résumé du quatrième de couverture :

     

    Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à. l'accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d'éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d'état amoureux. Mais le regard de braise d'une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve prêt à toit pour la retrouver, Jack se lance tel Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais jusqu'aux arcades de Grenade et lui fera connaître les délices de l'amour comme sa cruauté.

    Divine surprise ! C’est un véritable conte à l’ancienne, avec un univers enchanté, des personnages extraordinaires, des situations périlleuses, et un périple initiatique vers le véritable Amour !

    Je ne sais pas si c’est l’effet surprise de l’auteur qui m’a emballé à ce point, ou si c’est uniquement le talent, mais peu importe. Mathias Malzieu crée de toute pièce un récit fantastique qui met en lumière la part fragile que nous avons tous en nous. Ce cœur que l’on doit remonter, à la mécanique si délicate, c’est notre cœur.

    On brûle avec Jack au feu de la première fois : ce regard qui croise le notre et qui ensorcelle. La poésie de l’histoire peut peut-être faire sourire, mais quel mal y a t-il à parler d’amour avec intensité ?

    Cette histoire est le chemin sombre qui serpente dans nos cœurs à la recherche d’une petite flamme.