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  • Sylvia et un narcisse

    Cette journée s’achève au milieu des fleurs et de la poésie. Les fleurs ce sont les narcisses que j’ai croisés à tant de rues aujourd’hui… Et la poésie, c’est elle qu’on célébrait aussi ce 21 mars.

    Alors allions les deux, fleurs et poésie, avec ce court extrait de Sylvia Plath. Encore une femme d’exception qui a brûlé sa vie comme une étoile filante.

     

    AMONG THE NARCISSI

    Spry, wry, and gray as these March sticks,
    Percy bows, in his blue peajacket, among the narcissi.
    He is recuperating from something on the lung.

    The narcissi, too, are bowing to some big thing :
    It rattles their stars on the green hill where Percy
    Nurses the hardship of his stitches, and walks and walks.

    There is a dignity to this; there is a formality-
    The flowers vivid as bandages, and the man mending.
    They bow and stand : they suffer such attacks!

    And the octogenarian loves the little flocks.
    He is quite blue; the terrible wind tries his breathing.
    The narcissi look up like children, quickly and whitely.

     

     

    AU MILIEU DES NARCISSES

    Alerte, courbé, et aussi blême que ces bâtons de mars,

    Percy se penche, dans son caban bleu, au milieu des narcisses.

    Il est là qui se remet de quelque chose au poumon.

     

    Les narcisses, eux aussi, s’inclinent devant quelque grande chose :

    Leurs corolles en sont tout agitées sur cette verte colline où Percy

    Prend soins de ses sutures douloureuses, et marche, marche, marche.

     

    Il y a une dignité à cela ; il y a un cérémonial –

    Ces fleurs aussi lumineuses que des pansements, et cet homme en train de guérir.

    Ils s’inclinent et se redressent : ils endurent de telles attaques !

     

    Et l’octogénaire aime ces petits troupeaux.

    Il est tout bleu ; le vent atroce éprouve sa respiration.

    Vifs et blancs, les narcisses lèvent les yeux comme des enfants.

     

    J’espère que cette petite fleur du soir trouvera grâce auprès de Chrys et Zaza, en ce lundi (pas tout à fait) comme les autres !

     

    Et pour clôturer cette journée, regardez ce que j’ai reçu de Marie-Ange !! Fin décembre j’ai participé à deux swaps, et il y a eu comme qui dirait des soucis postaux, pour rester polie…. J’ai ainsi été lésée de deux colis swap, et de diverses bricoles commandées à distance et qui ne sont jamais arrivées jusqu’à moi…

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    Certaines choses ont pu être remboursées, mais les colis perso, c’est toujours irrécupérable !

    Vous comprenez mon plaisir à l'ouverture de ce colis !

    Marie-Ange est un ange :)

  • Yellow side of the force

    Enfin le printemps est là (écris-je en crachotant mes poumons, glamour quand tu nous tiens…) Si je regarde bien par la fenêtre, j’aperçois des pâquerettes. En fait non, c’est le fruit de mon imagination, mais laissez-moi chanter rêver.

    J’aime le printemps, en même temps qui n’aime pas le printemps ?

    J’aime le jaune, j’aime toutes les couleurs, mais le jaune (avec le orange) a ma faveur, par la joie qu’il dégage, l’optimisme qu’il avance.

    Voici un petit colorama (non, non, ne parlons pas de colorblock ^^) à la gloire du jaune, avec autant de choses qui me mettent de bonne humeur !

     

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    V Magazine, une très bonne revue, que vous retrouvez en ligne ici click .

     

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    Ballerine Kate Spade

     

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    Jupe Kate Spade

     

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    Vernis Chanel Printemps 2011

     

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    Une mappemonde qui m'enchante.

     

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    Un petit salon où s'alanguir...

     

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    Vous l’aurez saisi au passage, ceci sera aussi ma participation au challenge nuancier de Libellul, pour ce mois de mars.

     

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  • Renée au Parnasse et moi dans mon lit

    Une petite bronchite asthmathiforme ayant décidé d’élire place en mes poumons, je n’ai pas pu faire tout ce que j’envisageais ce week-end. Quoique boire du thé et dormir c’est bien aussi….

    J’en ai profité pour relire quelques poètes que j’affectionne tout particulièrement, et aujourd’hui j’ai laissé quelques vacances à ce pauvre Eluard que je pille à tout-va…

    J’aimerais profiter des dimanches poétiques pour vous présenter Renée Vivien, une poétesse anglaise de langue française (vous avez sa fiche wikipédia là), que j’apprécie pas mal, comme la plupart des poètes du Parnasse il faut bien l’avouer… L'histoire de sa vie à elle seule mérite un roman !

    Je vous laisse donc avec ces jolis vers, que vous pourrez déclamer à votre amoureux(se) ou juste lire pour vous-même.

    Je m’en retourne à ma théière, le cœur léger, et bonne fin de dimanche !

     

    L’offrande - Renée Vivien

    Pour lui prouver que je l’aime plus que moi-même,
    Je donnerai mes yeux à la femme que j’aime.

    Je lui dirai d’un ton humble, tendre et joyeux :
    Ma très chère, voici l’offrande de mes yeux.

    Je te donnerai mes yeux qui virent tant de choses.
    Tant de couchants et tant de mers et tant de roses.

    Ces yeux, qui furent miens, se posèrent jadis
    Sur le terrible autel de l’antique Eleusis,

    Sur Séville aux beautés pieuses et profanes,
    Sur la lente Arabie avec ses caravanes.

    J’ai vu Grenade éprise en vain de ses grandeurs
    Mortes, parmi les chants et les lourdes odeurs.

    Venise qui pâlit, Dogaresse mourante,
    Et Florence qui fut la maîtresse de Dante.

    J’ai vu l’Hellade où pleure un écho de syrinx,
    Et l’Egypte accroupie en face du grand Sphinx,

    J’ai vu, près des flots sourds que la nuit rassérène,
    Ces lourds vergers qui sont l’orgueil de Mytilène.

    J’ai vu des îles d’or aux temples parfumés,
    Et ce Yeddo, plein de voix frêles de mousmés.

    Au hasard des climats, des courants et des zones,
    J’ai vu la Chine même avec ses faces jaunes…

    J’ai vu les îles d’or où l’air se fait plus doux,
    Et les étangs sacrés près des temples hindous,

    Ces temples où survit l’inutile sagesse…
    Je te donne tout ce que j’ai vu, ma maîtresse !

    Je reviens, t’apportant mes ciels gris ou joyeux.
    Toi que j’aime, voici l’offrande de mes yeux.

     

    Les compagnons Troubadours du dimanche de Bookworm :

    Alex : Mot-à-mots Alinea66 : Des Livres… Des Histoires…Anne : Des mots et des notes, Azilis : Azi lis, Cagire : Orion fleur de carotte, Chrys : Le journal de Chrys, Ckankonvaou : Ckankonvaou, Claudialucia : Ma librairie, Daniel : Fattorius, Edelwe : Lectures et farfafouilles, Emmyne : A lire au pays des merveilles, Ferocias : Les peuples du soleil, George : Les livres de George, Hambre : Hambreellie, Herisson08 : Délivrer des livres?, Hilde : Le Livroblog d’Hilde , Katell : Chatperlipopette, L’Ogresse de Paris : L’Ogresse de Paris, L’or des chambres : L’Or des Chambres, La plume et la page : La plume et la page, Lystig : L’Oiseau-Lyre (ou l’Oiseau-Lire), Mango : Liratouva, MyrtilleD : Les trucs de Myrtille, Naolou : Les lectures de Naolou,Oh ! Océane !, Pascale : Mot à mot, Sophie : Les livres de Sophie, Wens : En effeuillant le chrysanthème, Yueyin : Chroniques de lectures

     

  • Ikeeeeeeeeeeeeeeeeeeea

    Aujourd’hui je ne suis pas là, enfin pas vraiment. Si tu veux me lire autrement, tu peux venir là, c’est Scotomisation, mon autre blog, de pure fiction.

    Sinon, je reviens très vite ici, avec de la couleur, du jaune pour être précise, de la bonne humeur et un oiseau chantant l’amour…

    J’en profite quand même là pour te poser une petite question : tu préfère cette bannière là-haut ou la précédente (le truc rose avec des paillettes). J’aime les deux et je n’arrive pas à me décider définitivement…

    Je retourne me reposer : hier j’ai monté un putain de bureau Ikéa pour fiston, ainsi que deux chaises de bureaux, et, comment dire, je m’en remets difficilement.

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    Je suis moins douée que notre chère Faustine (qui se débrouille quand même vachement bien avec son emménagement : bravo ma jolie, je te le redis, c’est du taf mené de main de maitre ; quelle équipe !)

    Peut-être que j’aurais le courage de m’attaquer à l’arrachage de ma moquette de salon pour la remplacer par du parquet clipsable ? Nooon, faut pas rêver… J’aurais plus vite fait de me trouver une nouvelle robe chez Monoprix. Putain Monoprix et son rayon femme c’est la caverne d’Ali Baba à pas cher. Impossible d’y mettre les pieds sans en ressortir avec une petite babiole : une jupette, un foulard, un petit haut…. Monoprix je t’aime, sponsore moi je serais gentille !!!

    Bon, j’y vais pour de bon cette fois…

    Ah oui : je réponds vite aux commentaires (quoi, on te l'a déjà faite celle-là ?) et je fais enfin des catégories dignes de ce nom pour ce fichu blog !

  • East

    Le Japon est à la une de l’actualité, un peu plus d’un an après Haïti…. La vie ne laisse pas le temps d’oublier un malheur qu’un autre surgit.

    Je ne vais pas gloser sur le sujet, le malheur c’est le malheur et chacun de nous le gère comme il peut. J’espère que tout s’arrangera pour eux, comme pour tous. Que souhaiter de plus…

    J’aime le Japon, son histoire, sa culture, son patrimoine, que je connais encore mal, depuis des années. J’y suis entrée par la littérature bien sûr. Yukio Mishima le premier, qui m’a ouvert à l’adolescence les yeux sur tout un  univers, codé, parfois sombre, mais où les sentiments et les mots font l’objet d’une précision et d’une justesse qui me comblent. Les mots ont un sens, les gestes aussi, et il m’a été agréable de découvrir une littérature ou le minimalisme et la précision devenait un art.

    Et puis, toujours à l’adolescence, Yasunari Kawabata et sa « nuée d’oiseaux blancs » ou ses « belles endormies » ont achevé de me faire aimer ce pays.

    La littérature japonaise classique m’a plu à cause ou malgré son dépouillement stylistique, son intensité incroyable.  Peut-être que c’est de là que me vient ma quête du beau invisible, l’infini détail qui échappe à l’œil.

    Les plus modernes ont su développer une écriture à part, plus fantasque encore.

    J’aime la littérature japonaise, ancienne ou plus contemporaines. J’aimerais en citer certains de mes préférés, et si votre chemin croise une librairie, n’ayez pas peur de les emporter avec vous. N’ayez pas peur de découvrir la délicatesse de Yasunari Kawabata, ou de Yasushi Inoue. Découvrez l’étonnant Lafcadio Hearn, le plus japonais des Irlandais. Junichiro Tanizaki, Kenzaburo Oe, Yukio Mishima, Haruki Murakami, Yoshikawa Eiji, la liste pourrait être longue encore…

    J’aime la littérature japonaise et puis l’histoire et les traditions japonaises. J’aime l’idée que je m’en fais. La cérémonie du thé, la peinture minutieuse des kanji, la beauté des kimonos, une certaine exubérance parfois, tout me plait.

    Pour finir, voici quelques œuvres réalisés suite au drame qui frappe le Japon. J’aime leur simplicité.

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    Help Japan by James White

     

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    Help Japan by Rob Dobi

     

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    Print 070/365 by The Living Conspiracy

     

     


    Et comme nous sommes jeudi, voici une citation à rajouter au tableau de Chiffonnette :

    «Il se trouve toujours quelque chose pour déranger les calculs les plus soigneusement établis par l'homme.»
    Saikaku Ihara.  

    Très vrai, n’est-ce pas ?

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    La Grande Vague de Kanagawa - par Katsushika Hokusai -1831