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Bavardages - Page 62

  • Méli-mélo du mardi

    Un peu de tout aujourd’hui !

    Récapitulatif sur le challenge Daphné du Maurier : les billets déjà publiés sont linkés dans le billet dédié, à savoir .

     

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    Si quelqu’un souhaite s’inscrire, il est toujours temps ! Et je songe à repousser la date limite de publication des participations au 31 décembre 2010, histoire d’avoir une date butoir plus lisible, et de laisser un peu de temps aux récents inscrits.

    Pour ma part, je me suis inscrit à deux challenges littéraires supplémentaires.  D’abord le challenge Jonathan Coe. J’adore cet écrivain depuis Testament à l’anglaise. Je vais me faire plaisir en le relisant, et enfin je pourrais me pencher sur les autres romans de lui qui sont en souffrance dans ma PAL.

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    Ensuite, j’ai découvert par hasard le challenge Tour du Monde : il s’agit de lire cinquante livres d’auteurs de nationalités différentes. Les détails .

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    Je crois que je tends de plus en plus à fréquenter les blogs purement livresques. Vous allez me trouver bête (ou pas…) mais je me l’interdisais, au sens où n’étant pas moi-même un blog 100% bouquins, j’avais l’impression que mes impressions justement, ne serait pas intéressantes, voire qu’elles seraient comme un chien dans un jeu de quilles. Bref, on est parfois bête…

    L’automne est là et bien là. J’avoue que j’apprécie cette saison, la pluie, le vent le froid, j’aime. Pourtant je suis née bien au sud… Les couleurs de l’automne, l’ambiance, tout me plait. Et j’attends avec plus d’impatience encore l’hiver ! J’aime m’emmitoufler dans de grands manteaux, m’enrouler dans des écharpes douces et chaudes…. J’ai hâte !

    La rentrée télé est bien amorcée, et si je ne suis pas très fan des trucs qui passent sur les chaines privées, genre la téléréalité ou les émissions de classements à la con, j’aime jeter un œil de temps en temps sur France 5, Arte, France Ô, pour les émissions originales qu’elles proposent. Oui, même à la télé, je suis pour le Service Public J ! Bref, je ne suis pas téléphage, mais France TV viens à mon secours (et peut-être au votre ?) avec une série de quatre petit clip «  à l’heure de France Télévision », qui présentent les programmes et les animateurs et journalistes de la grille de rentrée. Je vous en mets un, que j’ai choisi parce qu’il y a l’idole de Manu, Nelson Montfort !

    (billet non sponsorisé je précise ^^)

     

     

    Et un grand grand merci à ma NJC que j'aime, pour son explication "les liens dans une photo pour les nuls" ! Et oui, si tu cliques qur les images, tu arrives directement aux billets concernés. Un petit pas pour toi, un grand pour moi ! Merci encore Daydreamer pour ton aide !

  • J'ai deux bananes, t'en veux une ?

    Hello mes amis. C’est lundi, et lundi c’est moche. Mais essayons de démarrer la semaine du bon pied quand même. Genre, avec la banane, j’ai envie de dire….

    Et qui s’y connaît mieux en banane que Philippe Katerine  en ce moment ?? Hein ? Pas grand monde je dirais.

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    Pour fêter la sortie officielle aujourd’hui de l’album de Philipe Katerine, je te propose de gagner un exemplaire de cette œuvre déjantée ! Rappelle-toi, je t’en ai parlé là !

    C’est simple, je te pose trois questions, pas trop compliquées je pense, et puis une main innocente tirera au sort deux gagnants parmi les bonnes réponses. C’est ok ?

    Alors les questions :

    -En 2008 Philippe Katerine a « épousé » le Président du Groland, comment s’appelle la capitale du Groland ?

    -Comment s’appelle l’album d’où est tiré « Louxor j’adore » ?

    -Grégori Czerkinsky collabore au dernier album de Philippe Katerine. Donne-moi le nom du duo qu’il a formé dans les années 80. Duo que j’adore, très connu, notamment pour son imagerie « Pierre et Gilles »

    Participation jusqu’à Mercredi 29 septembre minuit. Résultats quand j’aurais cinq minutes pour obliger la seule main innocente de mon entourage (mon fils…) à faire le tirage, donc le vendredi 1er octobre !

    J’espère que cette petite plongée dans un univers kitsch et décalée te plaira !

  • 2010 et la suite

    "Je rêve de lys blancs

    D’une rue pleine de gazouillis

    D’une maison bien propre

    Je voudrais un cœur de bonté

    Au lieu de mon fusil sauvage

    Je voudrais une journée ensoleillée

    Sans nulle hantise de vaincre

    Comme un fou. . , comme un flot.

    Je voudrais le sourire d'un enfant

    Qui rit d la lumière du jour

    Au lieu d'une machine de guerre.

    Je suis venu saluer des levers de soleil

    Non les crépuscules. . . "

     

    Mahmoud Darwish

     

    Ce poème c’est un peu mon rêve pour les années 2010. Autant je sais pouvoir être assez misanthrope, autant je sais ne vouloir que le bien de mes contemporains. Au risque de paraître un peu nunuche, j’aimerais vraiment qu’il vienne un temps de paix, de tranquillité et de compréhension mutuelle…

    Alors j'aimerais que dans ces futures années je puisse faire quelque chose de bon et de bien pour les autres. Réaliser quelque chose qui vaille la peine.

    Et puis plus égoistement, j'aimerais être publiée :) !

    Voilà  Libelul mes envies pour 2010 !

     

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  • Ce qui ne change pas...

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    Citation du jeudi ! De circonstance !

    « Il fut terrible, jamais il n'avait parlé si violemment. D'un bras, il maintenait le vieux Bonnemort, il l'étalait comme un drapeau de misère et de deuil, criant vengeance. En phrases rapides, il remontait au premier Maheu, il montrait toute cette famille usée à la mine, mangée par la Compagnie, plus affamée après cent ans de travail; et, devant elle, il mettait ensuite les ventres de la Régie, qui suaient l'argent, toute la bande des actionnaires entretenus comme des filles depuis un siècle, à ne rien faire, à jouir de leur corps. N'était-ce pas effroyable? un peuple d'hommes crevant au fond de père en fils, pour qu'on paie des pots-de-vin à des ministres, pour que des générations de grands seigneurs et de bourgeois donnent des fêtes ou s'engraissent au coin de leur feu! Il avait étudié les maladies des mineurs, il les faisait défiler toutes, avec des détails effrayants: l'anémie, les scrofules, la bronchite noire, l'asthme qui étouffe, les rhumatismes qui paralysent. Ces misérables, on les jetait en pâture aux machines, on les parquait ainsi que du bétail dans les corons, les grandes Compagnies les absorbaient peu à peu, réglementant l'esclavage, menaçant d'enrégimenter tous les travailleurs d'une nation, des millions de bras, pour la fortune d'un millier de paresseux. Mais le mineur n'était plus l'ignorant, la brute écrasée dans les entrailles du sol. Une armée poussait des profondeurs des fosses, une moisson de citoyens dont la semence germait et ferait éclater la terre, un jour de grand soleil. Et l'on saurait alors si, après quarante années de service, on oserait offrir cent cinquante francs de pension à un vieillard de soixante ans, crachant de la houille, les jambes enflées par l'eau des tailles. Oui  le travail demanderait des comptes au capital, à ce dieu impersonnel, inconnu de l'ouvrier, accroupi quelque part, dans le mystère de son tabernacle, d'où il suçait la vie des meurt-de-faim qui le nourrissaient! On irait là-bas, on finirait bien par lui voir sa face aux clartés des incendies, on le noierait sous le sang, ce pourceau immonde, cette idole monstrueuse, gorgée de chair humaine ! »

     

    Emile Zola – Quatrième partie – Chapitre sept

     

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    Voilà, du XIXème au XXIème siècle, les problématiques restent les mêmes. Ceux qui ont déjà beaucoup, en veulent encore plus, quitte à écraser la masse des pauvres. C’est l’ordre des choses semble-t-il : il faut des maîtres et des valets. Et les maitres ont de moins en moins mauvaise conscience à écraser la face des valets. Faire travailler la masse jusqu’à l’usure, mégoter sur une retraite aussi inconsistante que ridicule, en appeler toujours et encore à la crise, à l’équilibre des comptes, tout ça pendant que la table des plus riches reste bien garnie, elle. La novlangue règne : on appelle progrès des régressions sans pareil.

    Voilà, rien ne change, rien n’est jamais acquis. Jamais.

  • Comédie new-yorkaise

     

    Entamer un roman c’est comme un premier rendez-vous, on se demande où cela nous mènera, et si éventuellement il y aura une deuxième fois. Cela fait bien longtemps que les auteurs contemporains que je lis n’ont pas bénéficié de ce second rendez-vous. Des romanciers m’ont plu, d’autres m’ont déçu, peu m’ont emballé. Ou plutôt, peu se sont imposés comme une simple évidence.

    David Schickler a failli m’échapper. J’ai acheté Comédie new-yorkaise en poche il y a quelques mois, intéressée par le résumé en quatrième de couverture. Puis j’avais lu une critique sur le blog d’une nana que je ne supporte pas, et bon je suis un peu con des fois, ça m’a fait chier. Et puis j’ai fini par trouver la couverture du poche criarde… Bref, j’avais des tonnes d’autres lectures en cours, et j’ai oublié ce pauvre David dans un coin…

     

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    Puis, la semaine dernière, alors que je cherchais un poche pour m’accompagner en salle d’attente (je squatte chez un médecin en ce moment, je crois qu’il m’aime bien, il me fait revenir souvent #méthodecoué, ou alors c’est juste que je suis malade, le fourbe !)  je cherchais donc un poche et j’ai aperçu ce bleu moche de la couv’, et je me suis dit why not. Je n’aime pas ne pas lire un bouquin que j’ai choisi. C’est un fort sentiment d’échec. Je crois bien que je n’ai jamais délaissé un bouquin, même que je détestais en lisant. Je n’y arrive pas. Du coup, quand je me force à finir un truc nul, je suis envahi d’un fort sentiment de colère (dites donc, j’en ai des forts sentiments ?) Bref c’est toujours une épreuve, et j’avoue que j’ai éprouvé en trois, quatre ans de forts sentiments (oui encore..) de colère envers Marc Lévy (ouatellesse ?) Guillaume Musso, Anna Gavalda, Katherine « je fume du crack avant de trouver un titre à mes romans » Pancol, Muriel Barbery, Stephenie Meyer, J.K Rowling etc. etc. Bref, j’ai prié très fort Hermès Trismégiste, puis je me suis lancé dans cette Comédie new-yorkaise.

    Ô Dieu ! La Littérature est un Mystère et Hermès est trois fois grand ! David Schickler mérite d’être au Panthéon !

    Ce roman est curieux et si court (303 pages dévorées d’une traite) et tellement sensible, vous savez au sens photographique du terme : il imprime quelque chose en vous.

    Alors, de quoi s’agit-il ?

    Voilà le mot de l’éditeur : « Imaginez un très vieil immeuble de l’Upper West Side, le Preemption, au coin de la 82e Rue et de Riverside Drive. Une de ces tours mythiques, presque gothiques, avec gargouilles, clochetons et mâchicoulis – on croit parfois y voir rôder le spectre de John Lennon ou le double de Mia Farrow. Tous ceux qui l’habitent – un comptable timide qui parle aux ascenseurs, un acteur raté, un étrange séducteur, une jeune fille à la recherche de l’amour, etc. – participent, sans le savoir, d’une même conspiration, ourdie par David Schickler. Hommage ironique et tendre à toutes les comédies américaines – qu’elles soient musicales, policières, sexy ou simplement comiques –, ce roman s’adresse à tous ceux que Manhattan, Central Park ou Greenwich Village font encore rêver. Entre le New York de Woody Allen, les bars branchés de Sex and the City et le monde magique d’Adorable voisine, David Schickler invente une géographie mystérieuse qui n’appartient qu’à lui. »

    Honnêtement, on s’en fiche royalement du mot tout pourri de l’éditeur, car s’il aborde un peu les méandres du livre, il ne dit rien du style si particulier de l’auteur.

    L’histoire… Il est écrit roman, et c’en est un. Au début j’ai été perturbé, car chaque chapitre était tellement indépendant du précédent qu’on aurait plus dit un recueil de nouvelles, avec parfois un rappel furtif d’un personnage précédemment vu.

    Donc chaque chapitre nous présente un habitant de l’immeuble Preemption, avec la galerie de personnages qui gravite autour de lui. Les personnages principaux d’un chapitre deviennent les héros secondaires d’un autre, et les intrigues entamées à un point, sont dénouées à un autre point. Ce sont des entrelacs étranges de lieux et de personnages. Les caractères font l’objet de profondes descriptions, l’auteur remonte loin dans la psyché de ses personnages, on ne peut que les comprendre et les appréhender comme des connaissances proches, intimes… leur quotidien est fait de bizarrerie, d’étrangeté, de surnaturel presque, comme ce bijoutier imaginaire au fond d’une arrière boutique de sex shop, qui remet un bijou à l’un des personnages. Bijou qui semble prédestiné à LA femme que trouvera ce personnage timide et peu sur de lui.

    L’immeuble Preemption est le personnage central du roman, il nous est présenté au début, avant de voir défiler la galerie des personnages.

    Il y a donc James, ancien bégayeur qui garde au fond de sa poche les boucles d’oreilles en opale attendant la femme idéale. Il y a Checkers qui séduira  Donna, parce qu’il ne veut pas être de ces « affligés » de la vie… Il y  a Patrick, qui toutes les nuits invite chez lui une belle femme qu’il pare de la plus belle robe, avant de la lacérer sur elle et de la forcer à se regarder nue…. Il y a en d’autres encore, tous ont un même point commun. La recherche ou la préservation de l’amour.

    L’écriture est magnifique, simple, claire. Je me suis sentie si tranquille en le lisant, malgré les situations parfois scabreuses. C’est que l’auteur n’use pas de formules alambiquées ou de subterfuges de mauvais écrivains pour décrire des situations pourtant si peu courantes !

    Des extraits ?

    « Leonard Bunce désirait une femme mais manigança de se servir d’une autre. Léonard travaillait à Manhattan, il était avocat dans le cabinet Spuck et Hardison. Les deux femmes y étaient assistantes juridiques. Celle que Leonard désirait était Hannah Glorybrook, celle dont il manigançait de se servir, Alison Shippers.

    Alison avait trente-cinq ans et mesurait un mètre cinquante-huit. Elle était rebondie, avec de gros seins, et un corps vigoureux, mais les hommes l’intimidaient. Elle avait grandi dans le Maine et semblait bâtie pour devenir gardienne de phare ou ouvrière dans une conserverie. Elle avait un appartement à Gramercy Park et portait au bureau des tailleurs qui ne tablaient pas sur sa féminité. Le jeudi soir, elle s’offrait des sushis, unique plaisir citadin qu’elle se permit, puis s’appliquait un masque d’argile et regardait la télévision. Le samedi soir, Alison s’endormait en sanglotant. »

     

    « Les choses se passent parfois ainsi, cela peut arriver. Il peut arriver que la ville fasse un petit signe de la main, qu’elle laisse deux êtres d’éprendre aussi totalement que James et Rally s’éprirent l’un de l’autre. Cette nuit là, ils ne montèrent pas seulement à l’assaut d’une pizzeria, ils prirent un taxi pour faire tout le tour de l’île. En l’honneur de la nouvelle année, le chauffeur leur offrit des buvards d’acide mais ils refusèrent. Leurs propres langues leur suffisaient, ils s’embrassèrent doucement, parlèrent peu. A trois heures du matin, ils étaient chez Rally, dans son appartement de SoHo, dans son lit, apprenant lentement à connaître le corps de l’autre. Ils se caressèrent, se taquinèrent, se sourirent, retardant la consommation. Ils échangèrent des murmures et des orgasmes. Elle lui chanta une chanson qu’elle se rappelait de son enfance. Au lever du soleil, ils sortirent devant la fenêtre sur le palier de l’escalier d’incendie, enveloppés de couvertures, pour regarder la lumière. »

    Voilà. C’est compliqué pour moi de dire pourquoi j’ai apprécié un roman en général. J’aime ou je n’aime pas. J’ai aimé. C’est simple, évident.

    Dommage que la couverture soit si moche….