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  • Pied de nez, pied de biche

    Je n’ai pas le permis. Pour plein de raisons, pas intéressantes à exposer ici forcément. Passons. Je marche beaucoup. De fait, marcher est l’acte le plus naturel qui me soit. Autant, respirer j’ai du mal, autant marcher relève du réflexe.

    En ville, ado, étudiante, je marchais, de chez moi au pensionnat, puis de chez moi à la fac (avec parfois un peu de bus au milieu, avouons-le.)

    « Je marche parce que je dois mourir, toi Ahasvérus, jusqu'à mon retour, tu marcheras sans mourir »

    Je marche sans arrêt, d’un point à l’autre. Je me promène dans des parcs, les pieds dansant au soleil qui pointe. Je vais au pas de course, les pieds pressés d’en finir avec ces corvées du quotidien. Je vais, d’un pas plus léger, courir au devant du sourire de mon fils, le soir après l’école.

    Que ferais-je d’un pas léger ? Aller m’acheter une robe, respirer les premières pivoines et faire un baiser à l’ avenir.

    Mon pas se fait plus lourd parfois le matin, quand je préfèrerai rester chez moi, au creux de mon lit bien chaud, plutôt que d’affronter les visages déjà las de mes voisins de bus…

    C’est le premier pas qui coute, puis le deuxième, et le troisième et ainsi de suite, pas à pas on avance pour ne pas tomber…Et parfois, au détour d’une fatigue, sous les pieds crissent les feuilles de l’automne, et ce bruit est comme une petite musique habitée de souvenirs. Le sourire commence à nos pieds qui dansent, et s’allègent de la morosité. De souvenir en souvenir, sous nos pas crisse le sable des vacances, le sable chaud qui appelle les cris de joie, les jeux dans l’océan, les pique-niques au pied de la dune, ou derrière les rochers.

    Mes pieds me mènent à bien des endroits, parfois sans bouger. Je suis là, je marche dans une rue parisienne, mais mes pieds savent bien où je suis en réalité : ailleurs.

    Je prends mes pieds, je prends mon pied, le plaisir vient de terre, il est si concret. Je prends mon pied à penser, à m’évader en silence.

    Un pied pour s’échapper. Un pied rythmé et cela devient de la poésie.

    Les pieds des vers de Victor Hugo mènent la danse, douze pieds, un alexandrin, une merveille par ligne :

     

    Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
    Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
    Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
    Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?

    Elle me regarda de ce regard suprême
    Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
    Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
    Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

    Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
    Elle me regarda pour la seconde fois,
    Et la belle folâtre alors devint pensive.
    Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !

    Comme l'eau caressait doucement le rivage !
    Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
    La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
    Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

     

    J’aime mes pieds, je les polis, je les crème et les vernis. Mes pieds me portent sur terre et dans mes pensées. Le voyage quotidien qu’est la vie est peut-être le plus précieux que nous ferons.

     

    Une citation encore pour cette journée sur la pointe des pieds, qui reste un jeudi, n’est-ce pas Chiffonnette :

    "Le but du voyage n'est pas de poser le pied sur une terre étrangère. C'est finalement de poser le pied dans son propre pays comme s'il s'agissait d'une terre étrangère." Gilbert Keith Chesterton

     

    *Une petite réflexion sur le pied, c’était ma participation ce jeudi, Euréka et Lucky Sophie.

  • La mégère apprivoisée (non, ce n'est pas moi...)

    L’actualité récente et mon activité de lectrice se sont télescopées. Je participe au challenge Shakespeare, initié par Maggie et Claudialucia.

    J’avais prévue une liste de lecture, qui comportait notamment La Mégère Apprivoisée (The Taming of the Shrew), le décès d’Elizabeth Taylor aura été pour moi l’occasion de revoir l’adaptation cinéma de Franco Zefirelli, où elle apparaît aux côtés de Richard Burton.

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    Commençons par la pièce, de William Shakespeare donc.

    Nous sommes à Padoue, le seigneur Baptista a deux filles, la douce Bianca, et la moins douce Catharina. Bianca pourrait se marier, avec un des deux prétendants qui lui font la cour, mais cela ne peut se faire avant que son aîné ne soit elle-même mariée. Mais Catharina est une fille au caractère bien trempé, voire un peu trop, ce qui fait fuir le moindre fiancé potentiel…

    Arrive alors un certain Petruchio qui s’est juré de trouver une femme riche à Padoue. Il jette son dévolu sur Catharina, et demande sa main à Baptista, en l’assurant qu’il va la dresser.

    La rencontre des deux amoureux est faite de bagarres, de mots plus hauts les uns que les autres et de délicieux envois d’assiettes ou autres objets contondants à la face de l’autre.

    En parallèle, nous assistons à la rivalité entre trois prétendants aux beaux yeux de Bianca.

    Petruchio épouse Catharina, dans une scène épique, et l’emmène chez lui, où se poursuivra victorieusement sa conquête de cette mégère.

    C’est une pièce que l’on pourrait juger sexiste, au vu de la place que tient la femme, son utilité sociale et ses limitations, mais somme toute, c’était l’époque… Bref j’ai adoré relire cette comédie, vive et cinglante !

    Le film de Zefirelli date de 1967 et met en scène un couple mythique du cinéma, Richard Burton et Elizabeth Taylor !

     

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    J’adore ce film, je crois que je dois le visionner au moins une fois par an depuis mes quatorze ans, on va éviter de faire le compte, merci bien…

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    Elizabeth Taylor déploie son jeu avec force et subtilité. Elle met du cœur aux scènes de dispute, ses harangues contre le mariage et son prétendant sont à la fois drôles et féroces. Et puis ce regard, moi je ne m’en lasse pas. Richard Burton n’est pas en reste question harangue et mise au pas de sa belle, à croire que ce n’est pas un rôle de composition, surtout quand on connaît la passion explosive qui animait ce couple dans la vie réelle.

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    Bref un beau film (de toute façon, Zefirelli, j’adore..) un bon moment de comédie et un morceau du patrimoine mondial à regarder !

  • Bazaar du mardi

    J’ai fini de relire tout les billets concernant le challenge Daphné Du Maurier. Du moins tous ceux portés à ma connaissance. Je me laisse un peu de temps pour y penser encore, et puis j’aurai la joie de faire parvenir une petite babiole à l’auteur du billet qui m’aura le plus plu. Ce n’est pas un concours, juste l’envie de remercier pour cette participation.

    Je suis toujours autant tentée par l’idée de m’offrir une machine à coudre. Quand j’y pense, je ne tombe que sur des machines très chères, et je ne veux pas investir de trop… Il me faudrait un juste milieu. Si vous avez des suggestions, je suis preneuse, des avis sur des marques pas trop onéreuses…

    Mes swaps sont bouclés, l’un est envoyé, et l’autre pas encore, mais ça ne saurait tarder… Je songe à en organiser un en mai, ou fin avril, sur quel thème par contre ?

    Je suis en plein préparatifs de Pâques, façon light, parce que je ne suis pas catholique, mais les grands-parents de mon fils le sont, je souhaite donc qu’il puisse connaître le sens de cette fête (au-delà de la délicieuse distribution de chocolat, bien sûr ^^) Un peu de déco, un peu d’explications, des petits nids d’oiseaux, des œufs, j’espère que ça se passera bien ! Je me demande si beaucoup de personnes font un effort de décoration pour Pâques, personnellement ce sera la première fois véritablement.

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    J’espère poster un billet récapitulatif des challenges littéraires sur lesquels je me suis engagée, avec plaisir. J’ai terminé quelques romans dans ce cadre, me reste à mettre en page les billets !

    En parlant de challenge, j’aurais peut-être d’autres idées et envies à vous soumettre !

    J’ai eu des questions au sujet de mes divers blogs dans les commentaires, la liste est sur la colonne, à gauche (à droite ??? Je ne sais jamais…) Si cela vous dit de cliquer sur l’un ou l’autre lien, vous me verrez sévir ailleurs… Et à ce propos, il y a un billet publié sur Salade Océane…J’essaierai de mettre ici les liens des billets que je publierai ailleurs, assez régulièrement.

    Je réfléchis encore à l’idée de mon billet pour le concours coquin du printemps de La Coquinerie, d’ailleurs si vous trouvez l’inspiration, n’hésitez pas à participer, la deadline est au dix avril !

    Les envies de serre-têtes et de foulards légers dans les cheveux me reprennent, ce doit être le printemps…

    Mon petit bazaar de ce mardi s’arrête là pour l’instant, passez une belle journée !

  • Faute de preuves

    Comme à chaque sortie de Harlan Coben, je suis ravie de plonger dans le bain de suspens qu’il nous offre à chaque fois. Je n’ai jamais été déçue, à une seule exception, concernant une œuvre de jeunesse rééditée, et dont je vous avais parlé ici.

    Aujourd’hui, je vais vous parler de  Faute de Preuves, son nouvel opus, qui m’a été aimablement envoyé en lecture (merci Jérémy !)

    Et comme à chaque fois, je n’en n’ai fait qu’une bouchée, si j’ose dire ainsi d’un roman.

    Dans une interview, Harlan Coben dit que Dan Brown dit de lui qu’il est le roi du hook and twist (Amorcer et retourner). C’est exactement ce qui se passe : un suspens savamment tissé, comme une toile d’araignée. On se laisse y prendre, et puis on subit retournement sur retournement ! Une vraie farandole…

    Alors, le résumé de l’éditeur : « Aux États-Unis, de nos jours.
    Bonne élève, sportive, les pieds sur terre, Haley McWaid, 17 ans, est la fille dont rêvent tous parents. D'où la surprise de sa mère quand elle découvre que sa fille aurait découché. Et son affolement quand elle ne parvient pas à la joindre. Et son désespoir quand, après trois mois, on est toujours sans nouvelles de la jeune fille.
    Wendy Tines a sa petite idée. Mère célibataire d'un ado, cette journaliste ambitieuse travaille de concert avec la police pour un programme télé chargé de débusquer les délinquants sexuels. Sa dernière prise, Dan Mercer, un éducateur pour enfants.
    Tandis que toute la ville est sur les dents, à la recherche d'un prédateur sexuel, Wendy va découvrir que l'affaire Mercer va l'entraîner beaucoup plus loin que tout ce qu'elle aurait pu imaginer... »

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    La nouveauté, c’est le personnage principal, une héroïne enfin !

    Wendy est une célèbre journaliste de télévision qui s’est donné pour mission de traquer et de dénoncer les prédateurs sexuels, au travers de son émission de télé réalité. Ainsi elle va coincer un certain Dan Mercer, qui semble au milieu de crimes assez sordides… C’est une « belle prise » pour Wendy, mais le doute va finir par l’assaillir, jusqu’à se demander si elle n’est pas manipulée... On remonte avec elle le fil d’une enquête à rebondissement, comme Coben en a le secret.

    C’est ce qui m’avait plu dès son premier roman : l’art de maintenir le doute (sans incohérences pour autant) jusqu’à la dernière page presque !

    L’hameçonnage réussit chez moi… Certes ce sont des thématiques à la mode (internet, les pervers sexuels, les téléréalités inquisitrices…) mais le traitement est magistral.

    C’est définitivement un de mes auteurs de polar contemporains favoris. Vite lu, plein de frissons, et un bon souvenir au final !

    Pour plus d’infos sur ce roman, ou d’autres, je vous conseille le site officiel (click click) il y  a une newsletter, ce qui n’est pas inintéressant concernant le bonhomme !  

  • Lefèbvre utile (titre trompeur pour nantais initié)

    On dirait qu’on aurait dix ans, et qu’on serait pas lundi mais samedi et qu’on irait faire un pique-nique.

    Et on dirait qu’on joue à chat et que c’est toi le chat.

    Mais le réveil sonne, alors on dit que c’est lundi et que c’est une putain de semaine vachement chargée qui s’annonce. Chargée comme ce ciel de printemps orageux comme en plein mars. Rapport aux giboulées.

    Les giboulées de mars.

    Oui celles-là même :

     

    Sauf qu’on est en avril…

    Les averses d’allégresse je ne dis pas non, mais ce qui se déverse du ciel parisien est tout sauf de l’allégresse.

    Alors on dirait qu’on aurait trente ans ou presque, ou plus, ou moins, et qu’on profiterait de chaque possibilités offertes de rire un peu.

    Et là tu ouvres les yeux et tu remercie le dieu du laul de t’avoir envoyé Frédéric Lefebvre pour te faire oublier que le week-end précède le lundi…

    Frédéric Lefebvre, aka Frédo Le Fou, a fait du shopping la semaine dernière. Il s’est acheté une paire de lunettes de vue et un pull chez une marque de merde qui se la pète en nous vendant des serpillères au prix de l’or (non, je n’ai pas cité la marque, ça peut pas être de la diffamation. Pas encore en tout cas.)

    Bref Frédo, avec ses petits achats, il s’est dit, j’ai les lunettes, ayé je sui un intello, adieu mon passé de bouffon du roi qui dit que des conneries grosses comme le double menton de Nadine Morano (et arrêtez avec votre diffamation, c’est pénible…) Oui, certaines modeuses du net et acteurs de ciné l’avaient expérimenté en 2009 (so long  time ago !!) les lunettes de vue ça vous pose un intello comme pas deux. Avec des verres blancs sinon tu vois plus rien, vu qu’en vrai t’es pas myope hein (quoique les mauvaises langues diront que certaines étaient bien presbyte, ha ha on rigole…)

    Mais je m’égare.

    Donc Frédo il a ses lunettes d’intello de la Sorbonne. Et le pull, bah le pull c’est celui d’une marque vachement connu de celles qui aiment suicider leur porte feuille pour s’acheter des pulls qui boulochent avant lavage (après lavage c’est juste déchiré…) et des ballerines qui font passer la qualité des shoes de mon marché pour du Massaro, oui rien que ça. En gros, Frédo s’est révélé à deux passions, l’intellectualisme et la mode. Comment diable allier ces deux vibrantes cordes, hein comment ? T’inquiète, il avait une muse, Pandore (ah ?) qu’on pourrait l’appeler sa muse de la mode et des bouquins…)

    Bah facile, look at zis vidéo pliz :


    Voilà, si t’as eu une sale note au bac de français, c’es que tu n’as pas lu « Zadig et Voltaire »…

    (Mince, quelque chose me dit qu’avec cette dernière phrase vous allez reconnaître la marque qui fait des pulls qui s’auto-trouent et des cuirs qui s’auto-détruisent…

    Bref Frédo le Fou a donné une belle occasion de se marrer sur twitter, avec des déclinaisons de titres de livres à la mode #bibliolefebvre.

    Un petit échantillon que j’ai récupéré grâce à @Doespirito qui a un chouette blog (click là )


    @malkovitch : "L'appel de laforet immobilier" de Jack London
    @FOSSURIER : "Les Contes de Grimbergen"
    @guy Birenbaum : "La première gorgée de Justin Bieber"
    @dmit3r : "Parfumez-vous !" De Stéphane Aisselle
    @Pa_Bateman : "L'amant" de Marguerite Durex
    @PierreBRT : "La chartreuse de parmesan", de Stendhal.
    @stephanenivet : "L'assassin habite au Century 21"
    @julienlivis : "A la recherche du pain perdu" de Marcel Craquotte
    @inzecity : "1664" de Gorge Orwell

     

    @alexandrepedro : "La possibilité d'une île flottante" de Michel Houellebecq
    @epopoi27 : "La Travolta" de Verdi
    @MonaChoulle : "L'école des fans" de Molière
    @nounours : "La lettre à Elise" de Guy Moquet
    @marco91300 : "Dix petits nègres" de PPDA
    @wtfirl : "La guerre des gaules", de Rocco Sifreddi
    @dami9n : "L'étranger" de Marine Le Pen
    @FredMichalak : "Le rouge et le noir" de Jeanne Mas
    @wecho_com : "Les Particules élémentaires" de Anne Lauvergeon
    @BourgogneLive : "Fukushima mon amour" de Marie Curie
    @Herv3Torchet : "Cent ans de bravitude" par Ségolène Garcia Marquez
    @MickaelN : "L'Iliade" d'Homer Simpson.

     

    C’est bon de rire parfois, comme disaient les nuls…