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  • Le sommeil de l'enfance s'achève en oubli, disait Victor Hugo

    Une année inconsidérée, j’ai décidé que j’étais prête pour avoir un enfant, que moi qui jurais ne pas vouloir être mère, j’avais changé d’avis.

    Il ne s’agissait pas d’avoir un enfant, mais de l’avoir lui. Il a mis presque trois ans à se décider, mais quand il est arrivé, je l’ai reconnu immédiatement, ce bébé était une évidence, la plus belle de toute.

    C’est curieux comme la minute d’avant on est une certaine personne, et la minute d’après on en devient une autre, celle qui n’imagine plus l’univers sans lui. L’inconnu devient indispensable, essentiel, vital, nécessaire.

    Et c’est curieux aussi, comme on a cette impression de le reconnaître, alors même qu’il vient de naitre. Quel est ce miracle ? N’y a-t-il que moi qui le connaisse ? Ça ne peut se renouveler, c’est impossible, il n’y a que moi qui puisse ressentir ça. Et pourtant…

    Je l’ai reconnu, à la seconde où je l’ai tenu entre mes bras. Dieu sait que ça n’a pas été simple. On ne me la confié que plus de 24h après sa naissance. Vingt-quatre heures à me demander à quoi il ressemble, si je l’aimerais, s’il m’aimerait aussi, et si je saurais m’en occuper.

    Vingt-quatre heures conclues par la plus belle rencontre de ma vie, ses petits doigts serrant les miens. Il était déjà trop tard, comment ne pas l’aimer, c’était lui que j’attendais, et qui est arrivé un 15 février, discrètement, sans ennuyer sa maman par un travail trop prolongé… Je fais partie de ces mères un peu béates (un peu bête ?) qui s’extasient sur la moindre minute de leur accouchement… Sept ans après, je m’émerveille encore de ce qui a été une promenade parfaite vers le statut de « maman », et je me dis que je suis la plus chanceuse de toutes, de l’avoir, lui, mon fils.

     

    Je vais voler à Paul Eluard ces quelques mots, qui expliquent si bien ce que je ressens à chaque fois que je le vois :

     

    Il fallait bien qu’un visage
    Réponde à tous les noms du monde.

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    C’est si simple, et si évident….

    Joyeux anniversaire à toi.
  • Love etc. (surtout etc.)

    Je pourrais commencer en disant que j’aime la Saint-Valentin, mais ce serait un mensonge.

    Je pourrais commencer en disant que je n’aime pas la Saint-Valentin, mais ce serait un mensonge, aussi.

    Je pourrais aussi dire qu’on s’en fiche et que la question n’est pas importante, mais ce serait un mensonge, et hypocrite par-dessus ça.

    C’est toujours la même chose. Que je sois célibataire ou en couple, cette date est source d’insatisfaction.

    Je commence par me dire que c’est un événement purement commercial, qu’il soit ou non célébré n’est pas important en soi. En gros, autant s’en réjouir si on la fête et ne pas s’en soucier si on ne la fête pas.

    Ça c’est que me dicte ma raison. Mais la réalité est tout autre. Quand je suis célibataire, je fais mine de ne pas m’en soucier, mais que ne donnerai-je pour être avec quelqu’un qui soit là, un soutien, un ami, un amant, et cette profusion de cœurs me rappelle qu’il n’ y a personne. Et on a beau s’aimer et être bien, seule, cette absence de « l’autre » se fait ressentir.

    Quand je suis en couple, c’est une autre paire de manches. Je n’ai pas souvenir d’un 14 février parfait. Il y a toujours eu un truc, une dispute les jours précédents, quelque chose comme ça. Et quand il n’y avait pas motif à dispute, il n’y avait simplement… rien…. Dans le cas du rien (pas de fleurs, pas de mimi-surprises…) je me répétais le mantra anti commercial : ceci n’est qu’une date artificiel, ce qui compte ce sont les gestes au jour le jour etc.… Bah n’empêche, hein…

    Il parait que je suis casse-couilles, trop exigeante, pénible, égoïste… Possible.

    Et en ce moment, suis-je avec quelqu’un ? Oui ? Non ? Si la réponse était simple, ça se saurait… Etre seule sans l’être.

    Bref, on s’en fiche, on s’en fiche pas, on n’y pensera plus demain…

    En attendant, un bouquet de mes fleurs favorites, des pivoines virtuelles pour un plaisir réel :)

     

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    Et aussi quelques cartes de Saint-Valentin, que j’ai trouvée mignonnes, marrantes et pile pour moi : ) Toutes viennent du talentueux Ben Kling.




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  • Psaume 23

    La voix s’est élevée de la radio vers 5h du matin, (il n’y a pas d’heure pour écouter la radio) une voix que j’ai reconnue immédiatement.

    Et une chanson plutôt inhabituelle pour la radio que j’écoute.  Il fallait bien un décès pour que France Inter nous passe une ballade de Whitney Houston, The Voice. Dans un demi sommeil j’apprenais la mort de cette chanteuse, star de mon adolescence, qui a trusté mon walk-man, et quelques soirées…

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    Comme à chaque fois qu’une icone de mon imaginaire personnel s’en va, je ressens comme un pincement au cœur, une tristesse sincère.

    Avec elle, c’est la fin de quelque chose de plus intime qui se termine, un morceau de vie en commun, des souvenirs, des moments partagées, sans qu’elle le sache. C’est aussi le signe de mon propre vieillissement, voir partir les gens qui vous ont en quelque sorte accompagné…

    Des gens meurent tous les jours dans le monde, et si je me pose deux secondes pour y penser, c’est un carnage, un vertige atroce. Alors j’évite d’y penser. Quand quelqu’un de connu meurt, quelqu’un que je peux en plus apprécier, ce vertige refait surface et s’impose à moi : toute chose à une fin, la mort est là, et ça ne m’enchante pas.
    Voilà le gouffre où me mène la mort d’une célébrité, à me rappeler que nous sommes fragiles, et que chaque jour, des millions de gens meurent, la majorité en ayant souffert de guerre, de famines, de maladie, de délaissement…


    Il semble que ce lundi soit bien bleu.

     

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  • William S. - Sonnet CXLVII

    William, le grand William Shakespeare n’a pas écrit que des pièces au ressort dramatique puissant. Il a aussi produit une magnifique œuvre poétique. C’est un de ces sonnets que je vous propose aujourd’hui. Un sonnet sombre et affligé, comme parfois l’amour peut l’être. (Après tout, c’est bientôt la Saint-Valentin, dénotons un peu au milieu de tout ce rose ^^)

    Et puis, c’est pour moi l’occasion de remettre les pieds, ailés, dans le challenge de Maggie et Claudialucia.

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    Le Sonnet CXLVII n’est pas d’une gaieté folle, certes, mais la noirceur des vers vient au secours d’un cœur déchiré, passé l’amour il reste le soin de la raison…

    My love is as a fever longing still,
    For that which longer nurseth the disease;
    Feeding on that which doth preserve the ill,
    The uncertain sickly appetite to please.
    My reason, the physician to my love,
    Angry that his prescriptions are not kept,
    Hath left me, and I desperate now approve
    Desire is death, which physic did except.
    Past cure I am, now Reason is past care,
    And frantic-mad with evermore unrest;
    My thoughts and my discourse as madmen's are,
    At random from the truth vainly expressed;
    For I have sworn thee fair, and thought thee bright,
    Who art as black as hell, as dark as night.

    Mon amour est comme une fièvre toujours altérée de ce qui l’alimente incessamment : il se nourrit de ce qui perpétue sa souffrance pour satisfaire son appétit troublé et morbide.
    Ma raison, médecin de mon amour, fâchée de ce que ses prescriptions ne sont pas suivies, m’a abandonné, et moi, désormais désespéré, je reconnais que l’affection que combattait la science est mortelle.
    Ma raison étant impuissante, je suis désormais incurable, et je délire frénétiquement dans une incessante agitation. Mes pensées et mes paroles sont, comme celles des fous, de vaines et fausses divagations.
    Car j’ai juré que tu es blanche et cru que tu es radieuse, toi qui es noire comme l’enfer et ténébreuse comme la nuit.

    william shakespeare, poésie, sonnet, sonnet 147, challenge


    Je vous souhaite un dimanche plus heureux tout de même :)

  • La peau douce (bisou)

    Il ne vous aura pas échappé qu’il fait un froid de canard ces jours-ci. Un froid à vous dessécher la peau. La mienne en tout cas.

    Pour passer cette mauvaise période, j’avais commencé par lister les expressions les plus pourries pour parler du froid. Je vous les épargne ? Vous devez en connaître plein, genre « je me pèle le jonc » (poésie, c’est ma ligne éditoriale), « je me pèle les miches (même motifs) « un froid de canard », donc, et on va s’arrêter là parce que je n’en connais pas plus en fait…

    Du coup, il a fallu que je me trouve une autre occupation…
    Comme m’occuper de ma peau. Un peu. Rapport au froid.

    Je sais, on part de loin pour arriver au sujet, mais c’est un concept, hein..

    Bref, il caille sa race (oh ! à rajouter à ma liste d’expressions !!) et ça assèche ma peau. Mais je ne suis pas née de la dernière pluie ! (vous noterez que je case toutes les expressions que je connais en ce moment…) J’ai un arsenal contre le froid, efficace :

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    D’abord, the best of the best, la crème Nivéa, l’authentique, la seule, l’unique, la vraie. C’est simple, une bonne petite couche de Nivéa sur les pieds tout secs, une paire de chaussette, une bonne nuit de sommeil, et on se réveille le matin avec des petits petons de bébé, tout doux. Un miracle épidermique.
    Pour les mains, la crème de Huit Heure d’Elizabeth Arden, formule spéciale mains, est une petite merveille. Je suis très sensible au froid, et ces temps-ci je me retrouve avec des mains sèches, parfois un peu rougeâtres (on se dit tout ici, putain…)  et c’est moche… Enfin, ça resterait moche sans cette crème épatante !
    Pour finir, et pour les lèvres, zone très fragile aussi, mon chouchou, c’est le baume karité de L’Occitane. Un petit prix pour de grands effets. J’aime essentiellement parce que ce n’est pas trop gras ni collant et que ça protège bien. Je ne suis pas du genre à dégainer le baume à lèvres à tout bout de champs, mais ces jours-ci, c’est un peu le reflexe….
    Par contre, il y a un truc qui me manque, c’est une crème doudou pour le visage ? J’ai la peau mixte, et je trouve que les crèmes qui conviennent à ce genre de peaux ne protègent pas vraiment par très grands froids ? Des pistes ?
    (Sinon, je suis aussi preneuse d’expressions pourrites pour parler du froid…)