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Les livres - Page 31

  • Impatience du dimanche

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    Du vrac ? En voilà !

     

    J’ai regardé une émission passionnante sur le Machu Picchu, sur Arte hier soir.  Je connais mal les civilisations d’Amérique du sud, alors c’est toujours un moment intéressant. Tu te rends compte de tout ce que nous ignorons (enfin moi) sur 99 % des civilisations passées et présentes de la planète ? Comment acceptons nous de vivre dans un monde sans chercher constamment à le connaître, à l’aimer, à l’admirer ? Il y a tant d’occasions d’être étonné, époustouflé, ému. Et que faisons-nous ? Nous passons la semaine à travailler, pour des sommes plus ou moins intéressantes, qui finiront toutes dépensées en des loisirs somme toute si vains ? Et la connaissance ? Et l’apprentissage, l’expérience ? Comment nous grandir à nos propres yeux, quand il ne s’agit plus pour nous que de chercher à vivre dans une société donnée avec des buts qui ne sont que la satisfaction de besoins vitaux (ou pas) immédiats.

     

    La rentrée scolaire est passée, bien passée. L’année entamée, et mon fils me donne déjà la liste des petits camarades qu’il veut inviter, quasi tous les samedis. Me voilà à courir après les mères de famille pour chopper numéro de téléphone et mail, convenir de goûter à la maison etc. ça me fait tout bizarre de « jouer » à la maman… Je ne joue pas, évidemment, mais je veux dire que ce n’est jamais évident pour moi ce rôle….

     

    Je reçois pas mal de spams de Bernard Tapie et Patrick Bruel, chacun pour une entreprise de merde que je réprouve. Franchement que ces types déjà bien fortunés se servent de leur célébrité pour conduire des gens à dépenser inutilement leur pognon, voilà qui me donne envie de leur taper dessus… Exactement comme ces pubs Cofidis ou autres, qui proposent des crédits à la consommation, à des taux proches de l’usure. C’est un scandale national, auquel la loi commence à peine à s’intéresser. J’en reparlerais plus tard, parce que je m’y intéresse et que j’avais envisagé des actions à l’encontre de ces organismes voleurs et irresponsables.

     

    J’ai momentanément fait une infidélité à Kusmi et Mariages Frères : j’ai trouvé de nouveaux parfums de thé sympa dans les rayons de mon carrouf’ préféré. Thé blanc-Litchi, Thé blanc-Framboises et Fraise-Rhubarbe. J’avoue que les associations sont parfaites, fraîches et délicates !

     

    Je me suis inscrite au challenge Jonathan Coe, tous les détails chez June !

     

    N’oubliez pas le challenge Daphnée Du Maurier, dont les détails sont là !

     

    Pour ce jour, on termine avec une poésie ?  

    L'Impatient - Paul Eluard - In Capitale de la Douleur

    Si triste de ses faux calculs
    Qu’il inscrit ses nombres à l’envers
    Et s’endort.

    Une femme plus belle
    Et n’a jamais trouvé,
    Cherché les idées roses des quinze ans à peine,
    Ri sans le savoir, sans un compliment
    Aux jeunesses du temps.

    À la rencontre
    De ce qui passait à côté
    L’autre jour,

    De la femme qui s’ennuyait,
    Les mains à terre,
    Sous un nuage.

    La lampe s’allumait aux méfaits de l’orage
    Aux beaux jours d’Août sans défaillances,
    La caressante embrassait l’air, les joues de sa compagne,
    Fermait les yeux
    Et comme les feuilles le soir
    Se perdait à l’horizon.

  • Breizh Izel

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    La Bretagne, c’est la région de France qui fait battre mon cœur. J’aime la Bretagne, c’est simple et net. Je n’y suis pas née pourtant, mais peu importe. Je suis arrivée à Nantes à l’âge de 3 ans environ. J’entends d’ici dire « Nantes ce n’est pas la Bretagne » ! Pff… Administrativement, peut-être, et suite à une aberration de la seconde guerre mondiale. Mais Nantes historiquement reste la capitale du duché de Bretagne.

    En grandissant à Nantes, j’ai grandi avec la culture et l’histoire bretonne. Les vacances, les petits séjours à Guérande, Perros-Guirec, Quimper, Quimperlé, les calvaires, l’océan… Voilà la Bretagne avec qui j’ai grandi.

    J’aime cette région qui s’est toujours distinguée par ses valeurs. J’aime le caractère franc et un peu rude de ses habitants. J’ai toujours été étonnée par l’extrême générosité et la discrétion des bretons. L’art de faire ce qui est bien et juste. Sans sombrer dans le cliché, j’aime ce côté bourru qu’on y sent. Et je suis comme ça. Distante d’abord, peu expansive, et puis j’aime qu’on me fiche la paix (en théorie), mais j’ai un bon fond et suis prête à tout quand j’aime une personne : l’amitié c’est rare et sacrée.

    La Bretagne avec laquelle j’ai grandi est pleine d’elfes et de korrigans. Judicaël navigue sur une barque fragile vers son destin, la statue de Saint-Gilles a l’air de manger les crêpes qu’on laisse à ses pieds…

    Petite, j’avais une collection de livres que j’adorais : les contes et légendes, chez Fernand Nathan. Un de mes préférés était évidemment celui consacré à la Bretagne :

     

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    Ces histoires ont contribuées à renforcer mon affection pour la Bretagne.

    Et puis plus tard encore, la musique et la danse bretonne, les fest noz, le cœur Breton, l’universalisme dans le particularisme, tellement bien raconté par Tri Yann :

     

    « Le breton est-il ma langue maternelle ?
    Non ! Je suis né à Nantes où on n'le parle pas.
    Suis-je même breton ???... Vraiment, je le crois...
    Mais de pur race !!!... Qu'en sais-je et qu'importe ?
    Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?
    Oui et non... Différent...
    Mais alors, vous n'comprenez plus :
    Qu'app'lons-nous être breton,
    Et d'abord, pourquoi l'être ?

    Français d'état civil, je suis nommé français,
    J'assume à chaque instant ma situation de français.
    Mon appartenance à la Bretagne
    N'est en revanche qu'une qualité facultative
    Que je peux parfaitement renier ou méconnaître...

    Je l'ai d'ailleurs fait...
    J'ai longtemps ignoré que j'étais breton...
    Français sans problème,
    Il me faut donc vivre la Bretagne en surplus
    Et pour mieux dire en conscience...
    Si je perds cette conscience,
    La Bretagne cesse d'être en moi.
    Si tous les bretons la perdent,
    Elle cesse absolument d'être...

    La Bretagne n'a pas de papiers,
    Elle n'existe que si à chaque génération
    Des hommes se reconnaissent bretons...

    A cette heure, des enfants naissent en Bretagne...
    Seront-ils bretons ? Nul ne le sait...
    A chacun, l'âge venu, la découverte... ou l'ignorance ! »

     

    Tri Yann – La découverte ou l’ignorance.

     

     

    Et puis, petite anecdote : mon ex-mari, du temps que nous « sortions » ensemble, m’avais offert un petit bol breton, à mon nom… Un souvenir de nos jeunes années…

     

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    Voilà ma Bretagne chère Heidi ! La parole à José-Maria de Heredia pour finir :

    Bretagne

    Pour que le sang joyeux dompte l'esprit morose,
    Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,
    Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ;
    Arvor t'offre ses caps que la mer blanche arrose.

    L'ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose.
    La terre des vieux clans, des nains et des démons,
    Ami, te garde encor, sur le granit des monts,
    L'homme immobile auprès de l'immuable chose.

    Viens. Partout tu verras, par les landes d'Arèz,
    Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès,
    Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ;

    Et l'Océan, qui roule en un lit d'algues d'or
    Is la voluptueuse et la grande Occismor,
    Bercera ton cour triste à son murmure grave.

  • Les livres sont des amis froids et sûrs...

    ...Victor Hugo connait le sujet !


    Voici un questionnaire trouvé chez Chrys !!

     

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    Plutôt corne ou marque-page?

    Je possède quelques marques-pages, mais mon reflexe va plutôt vers corner les pages quand il s’agit de livres de poches… Pourtant, je vous promets que je ne les abime pas !!!  

     

    As-tu déjà reçu un livre en cadeau?

    Oui, comme j’ai une réputation de bonne lectrice, j’en reçois souvent et pas mal. En général je préfère qu’on me demande mon opinion, parce que j’ai, parait-il, un côté snob et élitiste….Il y a des auteurs que j’abhorre, pour les avoir lu, avant tout bien sûr. Aussi il est arrivé parfois qu’on veuille me faire plaisir, en vain…. Mais je suis toujours d’avis de lire ce qu’on offre, au moins on peut avoir de bonnes surprises !

    Lis-tu dans ton bain?

    Je ne prends jamais de bain, seule en tout cas, uniquement des douches. La salle de bain c’est fait pour se laver ou s’amuser à deux. La lecture est un plaisir solitaire…

     

    As-tu déjà pensé à écrire un livre?

    J’écris des trucs depuis mes 7-8 ans à peu près. Des pièces de théâtres, de la poésie en prose ou en vers, des nouvelles des romans inachevés ou presque… C’est une obsession qui ne me quitte pas…

    Que penses-tu des séries de plusieurs tomes?

    Quand le roman me plait, c’est un bonheur car ça prolonge le plaisir. J’ai adoré lire les œuvres de Dumas, de Margaret Mitchell… Il m’est arrivée d’être déçue aussi comme pour Harry Potter, j’en ai lu un et demi, en me forçant comme une dingue pour le second tome. C’est un échec de ne pas finir un livre. Je crois que c’est pour ça que je lui en veux particulièrement à J.K…. Quant à Stéphanie Meyer, j’ai une brouette de cailloux pour elle : je n’ai pas été fascinée par Fascination,  ni tentée par Tentation, par contre je n’ai pas hésité à contourner Hésitation et il est probable qu’il faudra me révéler la fin de Révélation car je ne le lirais.

    As-tu un livre culte?

    Il y a surtout des auteurs cultes : John Steinbeck, Jack London, Victor Hugo. C’est le trio qui m’a fait prendre conscience que le roman, la fiction, était bien plus près du réel que les essais de sociologie. Avec eux j’ai trouvé des réponses à des questions que je pensais stupides, vaines, propres à mon égotisme. Mais non, ils ont su me montrer un universalisme en la matière : il y a des interrogations et des constats, et des souffrances qui sont le lot de l’Homme et qui traversent les siècles. A l’est d’Eden, de John Steinbeck, Martin Eden de Jack London et Les Travailleurs de la Mer de Victor Hugo, sont les 3 romans que je relis tout les ans sans exceptions. Il y a un chemin, des repères pour ma vie. J’ai besoin de m’y replonger.

    Aimes-tu relire?

    Et bien je relis peu, à part les trois exceptions que je viens de citer !

    Pour ou contre rencontrer les auteurs des livres que l’on a aimés?

    J’avoue que je m’en fiche pour ce qui est des auteurs contemporains, je préfère laisser leur œuvre me parler. Et puis à quoi cela servira-t-il si je ne puis devenir leur meilleure amie ? Leur parler entre deux portes, non, j’aurais besoin de développer, de créer d’échanger…

    Aimes-tu parler de tes lectures?

    Ça dépend en fait. J’avoue que pour les gens dont je suis proche, que j’aime d’amour, j’ai envie de donner envie vers tel ou tel livre. Ainsi avec mon ex-mari, je me rappelle au début de notre relation, je lui collais des bouquins à lire très régulièrement. Il s’est laissé faire un peu. Maintenant c’est lui qui me fait des listes de lectures !

    Comment choisis-tu tes livres?

    De plusieurs manières. Je note des titres après avoir entendue ou lue une critique, je farfouille dans les nouveautés sur les tablées des librairies, ou bien je regarde ce que je n’ai pas lu de tel auteur que j’adore.

    Une lecture inavouable?

    J’alterne les lectures élitistes et les lectures inavouables !! Par exemple je suis fascinée par ma fascination (justement) pour la chick litt britannique !! Je lis tout ce qui me tombe sous la main de cette catégorie, quitte à être affligée par les clichés et les conneries que l’on y trouve au kilo !!

    Une autre sorte de lecture inavouable, consiste en la lecture d’auteur considéré comme d’extrême droite ou nationaliste, genre certains ouvrages de Céline (pas le Voyage…) ou de Barrès, Péguy etc.… J’assume tout à fait ces lectures, mais les gens sont prompts à juger sans savoir.

    Des endroits préférés pour lire?

    Le canapé, le lit, le bus, la cuisine….Tout sauf la salle de bain ^^ !

    Un livre idéal pour toi serait…

    Un livre qui me fait réagir, qui me met presque au désespoir de le terminer, dont la fin, même si elle ne me convient pas me semble évidente.

    Télé, jeux-vidéos ou livres?

    Je ne possède qu’une DS, et je regarde peu la télé, car elle m’endort…Je suis donc très internet et lecture !

    Lire et manger?

    Je lis en mangeant depuis toujours.. Mes parents ont fini par me laisser faire, dans une certaine limite…

    Lecture en musique, en silence ou peu importe?

    En musique classique, ou en silence !

    Livre électronique?

    Vade retro !! Non, uniquement papier !!!

    Es-tu pour le partage des livres ou préfères-tu une bibliothèque séparée de la personne avec qui tu vis?

    J’ai partagé mes étagères, mais j’ai toujours pris plus de place que l’autre….

    As-tu des livres dédicacés?

    Un seul : Sex de Madonna.

    Tu lis quoi en ce moment ?

    Un recueil de poésie, un Jim Thompson, un Jack-Alain Léger et un Joe Keenan !

  • Le mystère est le meilleur artisan du merveilleux

    ...et Ursula Le Guin s'y connait en merveilleux !

     

    Chaque jour recèle son lot de merveilleux. Je cherche des catoplébas et je tombe sur Pline l' Ancien et Elien le Sophiste...

    En attendant de trouver cet animal fabuleux, je revois la vision inégalée de beauté de Rimbaud.


    Une saison en Enfer - Jadis, si je me souviens bien...

    « Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.

    Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. — Et je l’ai trouvée amère. — Et je l’ai injuriée.

    Je me suis armé contre la justice.

    Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !

    Je parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.

    J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.

    Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot.

    Or, tout dernièrement m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j’ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.

    La charité est cette clef. — Cette inspiration prouve que j’ai rêvé !

    « Tu resteras hyène, etc…, » se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. « Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux. »

    Ah ! j’en ai trop pris : — Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l’écrivain l’absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.