Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les livres - Page 28

  • East

    Le Japon est à la une de l’actualité, un peu plus d’un an après Haïti…. La vie ne laisse pas le temps d’oublier un malheur qu’un autre surgit.

    Je ne vais pas gloser sur le sujet, le malheur c’est le malheur et chacun de nous le gère comme il peut. J’espère que tout s’arrangera pour eux, comme pour tous. Que souhaiter de plus…

    J’aime le Japon, son histoire, sa culture, son patrimoine, que je connais encore mal, depuis des années. J’y suis entrée par la littérature bien sûr. Yukio Mishima le premier, qui m’a ouvert à l’adolescence les yeux sur tout un  univers, codé, parfois sombre, mais où les sentiments et les mots font l’objet d’une précision et d’une justesse qui me comblent. Les mots ont un sens, les gestes aussi, et il m’a été agréable de découvrir une littérature ou le minimalisme et la précision devenait un art.

    Et puis, toujours à l’adolescence, Yasunari Kawabata et sa « nuée d’oiseaux blancs » ou ses « belles endormies » ont achevé de me faire aimer ce pays.

    La littérature japonaise classique m’a plu à cause ou malgré son dépouillement stylistique, son intensité incroyable.  Peut-être que c’est de là que me vient ma quête du beau invisible, l’infini détail qui échappe à l’œil.

    Les plus modernes ont su développer une écriture à part, plus fantasque encore.

    J’aime la littérature japonaise, ancienne ou plus contemporaines. J’aimerais en citer certains de mes préférés, et si votre chemin croise une librairie, n’ayez pas peur de les emporter avec vous. N’ayez pas peur de découvrir la délicatesse de Yasunari Kawabata, ou de Yasushi Inoue. Découvrez l’étonnant Lafcadio Hearn, le plus japonais des Irlandais. Junichiro Tanizaki, Kenzaburo Oe, Yukio Mishima, Haruki Murakami, Yoshikawa Eiji, la liste pourrait être longue encore…

    J’aime la littérature japonaise et puis l’histoire et les traditions japonaises. J’aime l’idée que je m’en fais. La cérémonie du thé, la peinture minutieuse des kanji, la beauté des kimonos, une certaine exubérance parfois, tout me plait.

    Pour finir, voici quelques œuvres réalisés suite au drame qui frappe le Japon. J’aime leur simplicité.

    Junichiro Tanizaki, Kenzaburo Oe, Yukio Mishima, Haruki Murakami, Yoshikawa Eiji,Yasushi Inoue,Lafcadio Hearn, japon, seisme, compassion,

    Help Japan by James White

     

    Junichiro Tanizaki, Kenzaburo Oe, Yukio Mishima, Haruki Murakami, Yoshikawa Eiji,Yasushi Inoue,Lafcadio Hearn, japon, seisme, compassion,

    Help Japan by Rob Dobi

     

    Junichiro Tanizaki, Kenzaburo Oe, Yukio Mishima, Haruki Murakami, Yoshikawa Eiji,Yasushi Inoue,Lafcadio Hearn, japon, seisme, compassion,

    Print 070/365 by The Living Conspiracy

     

     


    Et comme nous sommes jeudi, voici une citation à rajouter au tableau de Chiffonnette :

    «Il se trouve toujours quelque chose pour déranger les calculs les plus soigneusement établis par l'homme.»
    Saikaku Ihara.  

    Très vrai, n’est-ce pas ?

    Junichiro Tanizaki, Kenzaburo Oe, Yukio Mishima, Haruki Murakami, Yoshikawa Eiji,Yasushi Inoue,Lafcadio Hearn, japon, seisme, compassion,

    La Grande Vague de Kanagawa - par Katsushika Hokusai -1831


  • Trois livres par semaine, c'est ma peau contre ces pages

    Diversifier mes lectures c’est normal et vital, il faut lire de tout, comme on mange de tout. Après ce petit liminaire tout pourri, passons à l’objet du jour : vous causer de trois bouquins présentés ici la semaine passée.

    livres.JPG


    Go.

    Ruth Rendell – Tu accoucheras dans la douleur

    Un jour j’écrirais un billet lyrique pour vous raconter mon amour infini de cet écrivain. Pour cette fois, je me contente de vous conseiller ce roman. C’est une nouvelle affaire pour l’inspecteur Wexford, héros récurrent de la dame. Une histoire de filles assassinées, un trafic mais pas celui que l’on imagine... Une histoire qui doit beaucoup au sens du rebondissement de Ruth Rendell. C’est sa qualité principale : elle ne néglige ni le fond, ni la forme. Il y a donc une intrigue bien ficelée, avec un enchevêtrement d’indices et de suspects qui nous emmène gentiment au dénouement final. Mais par-dessus tout, il y a cette faculté qu’à Ruth Rendell de croquer des portraits, de nous rendre réels ses personnages. Et aussi bien Wexford que son adjoint vivent sous nos yeux une vie « normale » et réelle. En parallèle de la pure intrigue, Rendell prête à ses personnages des aventures intimes, des questionnements, des épreuves, tout cela venant s’imbriquer parfaitement dans l’enquête elle-même. On attache autant d’importance aux différents meurtres, qu’à la naissance de l’histoire d’amour (ou pas..) entre l’inspectrice ultra féministe et son collègue indien plus « tradi »…par exemple. Un roman aussi riche de suspens que de fine psychologie !

     

    Stefan Zweig – Un soupçon légitime

    Il s’agit d’un inédit de l’auteur. Le couple Limpley s’installe à la campagne. John le mari est du genre épuisant, et pour canaliser cette énergie, leur nouvelle voisine offre un chien à John. Ce chien va devenir son meilleur ami, puis quasiment son « maitre ». La situation change quand John devient père, il se consacre à sa nouvelle paternité, avec autant d’excès qu’il a joué au « maitre-toutou » avec son chien. C’est là que le drame se noue, avec une intensité tout Zweigienne ! On retrouve les thèmes chers à son cœur : l’obsession maladive, l’excès dans tout, l’intensité. Superbe !

     

    Marian Keyes - Réponds si tu m’entends

    J’ai découvert Marian Keyes alors que je faisais une plongé inconsidérée dans le domaine de la chick-lit. Les apparences sont trompeuses et les couvertures de Pocket plus encore. J’ai très vite adoré cet auteur comme on ne peut en trouver qu’outre-manche, et je me jette sur chacun de ses romans, comme la peste brune sur Barcelone. Cet opus (t’as vu ça fait pro, non ?) est très touchant. Ne vous fiez pas au rose de la couverture, et à ce côté girly dans la présentation.  Anna va passer quelques temps chez ses parents suite à un accident qui l’immobilise. Nous allons la suivre durant une petite année, faisant face aux aléas de sa vie, à des événements douloureux et aux questionnements qui s’ensuivent. C’est un roman assez pesant dans sa thématique (il aborde le deuil…) mais l’émotion que l’on ressent, la fragilité et puis la personnalité attachante d’Anna, tout ça nous tient en haleine. La vie est rose, noire, brillante, fragile… Anna, je l’ai aimé, je l’ai suivi avec plaisir et parfois j’ai pleuré avec elle…

     

    Bon, sinon, j’ai d’autres lectures en stock….

     

  • Bazaar

    Victor Hugo disait que les livres sont des amis froids et sûrs. Voilà donc mes nouveaux petits copains :

     

    SN153877.JPG

     

    Je pense que les titres sont tout ce qu’il y a de plus lisibles…

    Je suis contente d’avoir à nouveau sous la main un exemplaire de Capitale de la Douleur, le mien est chez mes parents… La lecture d’Eluard devrait être obligatoire pour tous…

    Sinon, appel à la population. Si vous n’êtes pas répertoriés là (click click) vous pouvez m’indiquer toutes vos publications de critiques au sujet de Daphne Du Maurier avant le 30 mars. Il n’est que plus que temps pour moi de choisir l’heureux élu qui se verra offrir un petit truc de ma part parce que j’aurais adoré son billet.

    Tu sais quoi, le rose ? Bof, hein ?

    Il y a des tasses à thé chez Truffaut… Truffaut où je traine parce que ma descendance s’est prise de passion pour le jardinage…  Mais je suis nulle en jardinage. Je ne sais même pas reconnaître une fleur d’une autre.

    On va bien rigoler…

     

    EDIT : les titres des bouuquins (c'est vrai que c'est un peu flou ^^)

     

    Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon : les ghettos du gotha

    Jean d'Ormesson: saveur du temps

    Jim Dodge: stone junction

    Les Brontë: le monde du dessous

    James Canon : dans la ville des veuves intrépides

    Paul Eluard: capitale de la douleur

    Paul Eluard: j'ai un visage pour être aimé

    Eduardo Mendoza : les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus

    Yannick Haenel: cercle

    Francis Scott Fitzgerald : les heureux et les damnés

    Francis scott Fitzgerald : les enfants du jazz

    Isabelle de Bourbon-Parme: je meurs d'amour pour toi

    Sylvia Plath: arbres d'hiver

    John Keats: poèmes et poésies

    Marina Tsvétaiéva : le ciel brûle

    J.S. Le Fanu: les mystères de Morley Court

    Alberto Manguel : une histoire de la lecture

    Upton Sinclair : pétrole !

    Ibn Khaldun : la voie et la loi

    Naguib Mahfouz : le cortège des vivants

    Salman Rushdie: furie

     


  • Mon Petit Poney

    Hier j’ai vu une licorne pailletée, irisée même un peu. Dans le nouveau clip de Lady Gaga. Elle est dingue. Dommage qu’elle n’ait pas succombé à la mode du poney l’an dernier, j’aurais adoré voir un joli petit poney violet ou orange traverser mon écran au son de Alejandro… Après tout c’est la reine du placement de produits dans ses clips. Un Petit Poney à l’approche de Noël, ça le fait.

    Quoique je me demande si ça existe toujours les Petits Poneys. Les miens me manquent. Pas des en plastiques, nooooon, quand même, je suis une adulte… Non, je parle de mon élevage de poneys virtuels sur le net. J’ai laissé mourir le mien, dans l’oubli et la famine. Quelle garce je fais. Ça me manque. T’as pas idée comme s’occuper de l’éducation de Damon mon poney orange me détendait. J’étais moins haineuse, plus positive. Non mais tu n’imagines pas comme j’avais dix fois moins envie de tuer le Nain Vagal par jour…

    poney.png

    J’aurais bien eu besoin de ce poney hier, avec la victoire aux Oscars de cette cruche de Natalie Portman. Les mêmes qui ne peuvent pas encadrer Cotillard se pâment devant ce flan…Va comprendre Charles. J’espère au moins qu’elle sera victime de la malédiction des Oscars et qu’elle se fera larguer par son danseur aux mille pieds. Oui je l’aime pas.

    Mince, j’avais dit que je positivais !

    Bon, et puis aussi, tu vois, j’écris des tas de trucs, tous les jours, du plus merdique au plus sincère, mais j’ai l’impression que ça ne me mènera pas loin. Je crois que je crève d’envie d’être publiée… Et je suis la dernière pour me « vendre ». C’est plus simple de choisir une nouvelle crinière pour Damon…

    Avec ça, j’ai presque plus de crème repulpante Orlane. C’est un truc magique, pour les peaux matures (les vieilles quoi), dont je ne suis pas, puisque je suis dans cette merveilleuse trentaine épanouie dont parle Cosmo et Biba… Donc cette crème, c’est pour le troisième âge, je ne sais pas trop quel effet ça leur fait, mais sur ma peau de jeune fille (oui), ça le fait carrément. Une merveille, une peau repulpée, quoi… Si tu es CM chez Orlane, appelle moi, on peut dealer un truc…

    Heureusement, dans ce monde de brute où l’on oscarise des cruches nymphomanes, il y a un refuge : la lecture. J’ai vu chez George et Martial cette petite idée sympa,initiée par Malou: juste indiquer ce que tu lis dans la semaine. Voilà pour moi :

    Ouspensky,


    • Ouspensky, fragments d’un enseignement inconnu : du philosophico-ésotérique.
    • Marian Keyes, répond si tu m’entends : du girly.
    • Ruth Rendell, tu accoucheras dans la douleur : du polar.
    • Stefan Zweig, un soupçon légitime : du Zweig.

     

    Ça serait chouette que je pense à en reparler ici.

    Je te laisse, j’ai cours de poney aquatique.

  • Pierre Bayard

     

    Lire, c’est une bonne partie de ma vie, et je me rends compte que je n’en parle pas assez ici. Pas autant que je le voudrais. Parce que je suis une vilaine jalouse : quand j’ai un bouquin, je veux le garder pour moi, bien le savourer dans ma tête avant d’opérer un quelconque partage. De fait, je ne critique que peu les bouquins au moment de leur sortie, c’est rare. Ce qui m’amène à parler d’un livre, à part ceux que l’on met gracieusement à ma disposition, c’est une sorte de pulsion qui s’anime on ne sait comment ni pourquoi.

    Ce liminaire juste pour que vous ne vous étonniez pas du décalage entre les bouquins dont je choisis de parler et l’actualité littéraire.

    Or donc, ce jour, me vient l’envie de vous parler de Pierre Bayard, un putain de bon écrivain, comme il s’en fait de moins en moins visible dans nos médias habituels...

     

    pierre bayard, lecture


    Aujourd’hui parlons de ce délicieux ouvrage : « comment parler des livres que l’on n’a pas lu ? »

    Je suis certaine que c’est un titre qui trouvera écho auprès de pas mal d’entre nous… ce titre est provocateur et peut sembler viser à la moquerie, mais tout juste s’agit-il d’ironie. La douce ironie du véritable homme de lettres.

    Passé le premier paragraphe assez osé, où l’auteur explique qu’il n’a pas le temps de lire, puisque il trop occupé à enseigné la littérature, on s’engage vite dans la véritable démarche de l’auteur : lire c’est quoi ? Nous lisons tous des livres, (enfin, je crois) mais tous à notre manière. Il y a les livres qu’on a lu de la première à la dernière ligne, les livres dont on nous a parlé et que bon finalement pas la peine de le lire pour en parler. Et puis il y a les souvenirs qu’on a des livres de notre lointain passé, avec ce que le temps opère de modifications à notre mémoire. Comme il y  a un méta langage, il ya une méta lecture.

    S’appuyant sur des exemples de lecteurs célèbres, Pierre Bayard fait surtout l’apologie de la lecture comme plaisir libre et renouvelé, qui n’obéit à aucun carcan. Il y autant de version d’un même livre  qu’il y a de lecteurs. Ce qui reste en définitive, c’est le souvenir intérieur de ce livre, propre, de fait, à chacun de nous. Il y a une sorte de bibliothèque universelle, dans laquelle il nous est donné de tracer notre propre labyrinthe.

    J’aime cet éloge de la lecture libre, parce qu’il la désacralise, il l’ouvre au plus grand nombre. Quel lecteur peut se targuer d’être le plus près de la vérité livresque ?